Le site de la Cave du Théâtre à Clermont-Ferrand : retrouvez les nouveautés, les visites en Auvergne et l'historique des Soirées dégustation - sélection des vins pour la carte de notre restaurant, La Régalade.
Auvergne : Bérioles, Clos de Breuilly, Grosbot-Barbara, Chemins de l'Arkose, Grands pans, Elémentaires, Tricot...
Loire : Sérol, Guiberteau, Grouas, Boudignon, Clos de l'Epinay, Bel Air, A. Lambert, Taille aux loups, Bretaudeau, Noblaie, Valbrun, Villeneuve.
Alsace : Trimbach, Trapet...
Rhône : Graillot, Terre des chardons, Mont Olivet, Darnaud, Combier, Sorrel...
Bourgogne : De Montille, Duroché, Mortet, Coffinet-Duvernay, JM Boillot, Pattes Loup, Hubert Lamy, Cheveau, T. Liger-Belair, Barthod, Moingeon, H. Magnien, Y. Clerget, La Pierre Ronde, Pierre Guillemot, Bouvier, Berthaut-Gerbet, Cottenceau, Trapet, Méo-Camuzet, J. Carillon...
Beaujolais : T. Liger-Belair, Armand Laffond, Burgaud, Marrans, Lapierre...
Savoie : Ardoisières, Giachino, Fils Ch. Trosset, Vullien...
Corse : Abbatucci, Vaccelli...
Bordeaux : Hélène Ponty, Croix Toulifaut...
Provence : Cibonne, Hauvette...
Sud-Ouest : Hegaldaka...
Languedoc-Roussillon : Oratoire St Jean d'Aureilhan, Roc des Anges, Chabanon, Terrasse d'Elise, Cassagne et Vitailles, Prieuré St Jean de Bébian, Montcalmès, Mas des Brousses, Reserve d'O...
Vins étrangers : Riccitelli, G. Negri, Stella di Campalto, Ca' di Press, Birichino, Chacra, Giovanni Rosso, Racines, D. Savage, Baettig, Otronia, Littorai, Maçanita, Wasenhaus, Unterlind, C et D. Beck, Kilburg, Eymann, Burklin-Wolf, Storm, Lourens, Nanclares, Marcarini...
Poirés : Eric Bordelet.
"Bières" : Brasserie Mosaïque.
Spiritueux : Lagavulin, Talisker, Nusbaumer, Foursquare, Chartreuse, Verveine du Forez, Hampden Great House 2025...
De Montille, Bourgogne blanc Clos du Château 2022 : (vignes sous le Château de Puligny) chardonnay peu marqué par l’élevage, dans un style épuré, mais tout de même marqué par le millésime solaire, lui donnant des notes de fruits presque exotiques, avec une bonne acidité qui équilibre bien le vin.
Prieuré St Jean de bébian, Languedoc blanc 2022 : (roussanne/vermentino, 36mois d’élevage sur lies totales en vieux fûts, en nature) Bien dans le style du « nouveau » Bébian, plus coloré que le précédent, un peu trouble, un nez très marqué par le grillé des lies, beaucoup d’extraits secs, de citron confit, très proche d’un Ganevat par exemple. Bouche très énergique, beaucoup de peps et de volume, pas du tout de lourdeur, impressionnant pour des roussannes de Pézenas, le vin demanderait à se fondre encore un peu dans l’idéal, mais déjà excellent, avec beaucoup d’umami, et très prometteur, dans un style qui peut diviser.
Hegaldaka, Irouléguy blanc 2023 : (à St-Jean-le-Vieux, petit manseng, gros manseng, petit courbu) Couleur or, nez plein de fruits exotiques, ananas, papaye. La bouche contraste, au sens où même si elle garde ce fruité, l’acidité est élevée, mais elle équilibre le vin et le porte très loin, finale très salivante.
Antonio Maçanita, Douro Os Caniveis Letra F 2022 : (plus de 17 cépages, vieilles vignes en altitude dans un secteur frais) Couleur claire, nez plein de fruits des bois, des épices, violette. Bouche légère en alcool, peu de tannins, beaucoup de fruits et d’épices, pas forcément très longue, mais très facile à boire.
Terrasse d’Elise, G une révélation IGP Pays d’Hérault 2023 : (100% grenache) Couleur très claire, nez qui fait très grenache, fruits rouges écrasés, épices, un peu d’orangette. Bouche en rondeur, peu tannique, peu d’acidité, fruité légèrement sucré, très gourmand et facile à boire.
U Stiliccionu, Ajaccio Kalliste 2019 : (sciaccarellu + nielluciu) Couleur plutôt soutenue pour un sciaccarellu majoritaire, nez de fruits rouges, avec un début d’évolution, un côté cuir, goudron, un peu dans l’esprit d’un Barolo. Bouche assez légère en alcool pour un sciaccarellu, avec une acidité plus élevée que la moyenne, un côté plus sauvage que Vacelli ou Abatucci, mais qui reste maîtrisé, moins de rondeur, plus d’allonge. Différent, mais tout aussi bon.
Domaine des Grouas, Anjou rouge Les Bergeons 2022 : beaucoup de gaz et de réduction à l’ouverture, mieux après carafage, mais on sent que ce n’est pas en place. Un peu la même impression sur le grolleau Métamorphose. Les Graou 2023 se sont mieux présentés.
Unterlind, Trittenheimer Apotheke riesling kabinett AP02 2023 : (nouveau domaine créé par Heiner et Veronika Bollig, maître de chai d’Egon Müller) Couleur très claire, nez très épuré, citronné, peu de pétrole. Bouche très fine, cristalline, on se demande où sont les sucres, pas un gros volume, mais tout en fraîcheur et en sensation minérale, ultra digeste, parfait pour finir.
Maçanita, Letra F 2023 : (la petite cuvée) très proche de la cuvée Canivéis 2022 de la semaine précédente.
Max Kilburg, Ohligsberg pinot noir 2023 : pinot noir allemand sérieux, frais, à l'acidité élevée, sensation minérale assez rare sur un rouge, avec du fond, salivant, bon potentiel de garde. Un peu trop austère pur certains.
Timo Mayer, Yarra Valley sangiovese 2021 : couleur très claire, nez très fraise écrasée, un peu truffe à l'ouverture. Bouche très suave, gourmande, soyeuse, florale et pleine de fraise écrasée, certains pensent aux sciaccarellu corses, d'autres à la Pialade.
Oratoire St Jean d'Aureilhan 2022 : couleur beaucoup plus sombre, nez éclatant de fruits noirs, épices, un peu fumé, olive, cuir. Bouche avec un fruité gourmand, mûr, une texture soyeuse, la main de fer dans un gant de velours, déjà très bon en l'état et un gros potentiel de garde.
Marie et Vincent Tricot sont des historiques du vin naturel en Auvergne. Comme Jean Maupertuis par exemple, ce sont des vins réguliers, toujours propres, vendus à prix sages, par des vignerons qui sont restés humbles et discrets, malgré le succès que peuvent rencontrer leurs vins dans certains pays.
Le domaine s'étend sur environ 5 hectares, quasiment d'un seul tenant, à Orcet, sur la route des Martres-de-Veyre, sur des sols sédimentaires avec des dépôts volcaniques. Vincent et Marie se sont rencontrés dans le Beaujolais, lorsque Vincent travaillait au domaine Pierre Cotton. Après un stage au Chili et au Château de Nages en Costières de Nîmes, ils se sont installés en 2002 en Auvergne, récupérant un domaine entièrement bio depuis 1971, entouré de céréaliers en bio également, ce qui est rare dans le secteur. Le domaine est bien sûr certifié bio depuis le début, intégralement sans sulfites depuis 2011. Les élevages se font en cuves, fûts (pas mal de fûts d'occasion chauffe très douce de chez Louis Latour) ou amphores en grès de Limoges (porosité légère).
2025 a été un millésime solaire, avec deux épisodes de canicule coup sur coup, et beaucoup de sécheresse. Chez les Tricot la vigne a bien résisté, les rendements restent corrects, et le tri un peu moins drastique que dans les secteurs les plus chauds de l'appellation. Les réserves emmagasinés en hiver et au début du printemps ont joué un rôle important, et le travail des sols également.
Les 2024 seront embouteillés en novembre 2025 soit un peu plus tard que d'habitude (sauf les petites cuvées "de fruit" qui ont déjà été mises en bouteilles).
Blancs
Rasséréné 2023 sur fût (il reste un fût qui sera assemblé avec les 2024 probablement) : sauvignon avec un peu de muscat, marqué par une légère macération, énergique, pas trop aromatique, belle allonge avec de beaux amers.
2024 : sauvignon plus marqué, un peu plus pamplemousse rose, les deux devraient bien s'assembler.
Escargot chardonnay 2024 : chardonnay assez classique, gras, encore un peu d'élevage, manque un poil d'allonge.
Désiré 2025 aligoté : cette année solaire, suivie de pluies qui ont dilué les raisins, l'aligoté a un profil aromatique manquant un peu de peps. Plutôt bon, mais ce n'est pas le profil habituel de la cuvée, elle sera probablement assemblée.
White Light 2025 : chardonnay/muscat et du coup aligoté cette année, pour voir ce que donnerait cet assemblage, le muscat domine encore, on reste donc sur le profil des années précédentes, aromatique, apéritif, pas trop écœurant non plus, car vif, peu d'alcool et plutôt fin pour du muscat.
Désiré 2023 en bouteille : en effet un profil plus vif et citronné, pas très long, mais frais.
Rosé
Rosé 2025 : encore un peu de sucres, coloré cette année, plutôt gourmand, plein de fruit.
Rouges
petites fleurs 2025 gamay d'auvergne en carbo : carbo sur le fruit, gourmande, on pourrait déjà le sortir comme ça en primeur.
plusieurs pinots 2024 sur fûts et amphores, plus ou moins égrappés et plus ou moins extraits, mais tous d'un beau fruité, frais, avec de belles acidités sur ce millésime. Ils rentreront dans l'assemblage des 3 Bonhommes et dans l'assemblage des Milans.
syrah 2025 (vigne plantée en 2021, exposition sud, syrah du Rhône) syrah vendangé plus tard que les gamays et les pinot ici en Auvergne, syrah foncée, mais tout est plus foncé en 2025, florale, très violette, plutôt fraîche, pas très élevée en alcool, tannins fins. Encore une preuve que le cépage se plaît bien ici. Il rentrera probablement dans l'assemblage des Milans (ou de la Côte Ouest).
parcelle des Marcottes 2024, vieux pinots en pente, plus solaire, plus puissant et un peu plus extrait, rentre dans l'assemblage de la Côte Ouest désormais, cuvée faite avec les raisins les plus mûrs en général.
Non goûtés ce jour-là MC (avec du pineau d'aunis), Rouge lux (gamay), bulleversante (pet' nat blanc) et le vin paillé (non produit depuis plus de 10ans)
Fiches techniques
Petites fleurs 2024 : 100% gamay d'Auvergne, vignes d'environ 50ans exposés ouest, 400m d'altitude. Grappes entières. 8jours de carbo puis élevage en cuve fibre. Mis en bouteille en avril 2025.
Milans 2024 : 40% pinot noir, 35% gamay, 25% syrah (plantées en 2021). Gamay et syrah en grappe entière. Pinot égrappé à 75% environ. Elevage foudres et fûts. Mis en bouteille en avril 2025.
Petit rouge de la Côte Ouest 2023 : 100% gamay d'Auvergne. Vignes de 1972 et 1964. Expo ouest. Egrappage à 80%. Mêmes raisins que Petites fleurs mais vendangés 10jours plus tard + vieilles vignes de gamay (Ex-Marcottes). Elevage jarre en grès, fûts et foudres 11mois.
Rasséréné 2023 : 100% sauvignon, 1 parcelle en pressurage direct et 1 en carbo. Elevage 11 mois en jarre en grès.
Si Nuits-Saint-Georges a la réputation de donner des vins plus durs que Vosne-Romanée ou Chambolle-Musigny qui sont dans le prolongement du même coteau, c'est avant tout pour la présence du calcaire de Comblanchien.
En effet, celui-ci est affleurant dans la partie sud et la partie centrale de l'appellation, où l'on peut percevoir les carrières de calcaire sur le haut du coteau. Cependant la partie Nord de l'appellation possède des sols plus proches de ceux de Vosne-Romanée, avec plusieurs couches de marnes, argiles et calcaires avant de tomber dans le calcaire de Comblanchien. Les vins produits ici sont en général plus fins au niveau de la structure tannique.
Il faut aussi prendre en compte la présence de deux combes : la combe du Meuzin qui traverse le village et plus au sud la combe des Vallerots. Ces combes apportent des courants d'air frais, des éboulis caillouteux et des expositions différentes.
Comme toujours la hauteur sur le coteau a une importance primordiale.
A noter, quelques climats avec des argiles rouges (riches en fer), plutôt au centre de l'appellation.
Enfin, on peut constater que les parcelles centrales sont généralement possédées par des vignerons du village de Nuits-St-Georges, alors que les parcelles du Nord appartiennent le plus souvent à des vignerons de Vosne-Romanée. A tel point, que l'on a parfois avancé qu'il y avait deux types de Nuits-St-Georges : ceux des Vosniens et ceux des Nuitons. Quoi qu'il en soit, les styles de vinification ont un rôle très important, comme toujours, de même que les millésimes.
Au final, peu de vins nous ont semblé coller au stéréotype Nuits-St-Georges. Le choix avait été fait de mettre en avant le Nord de l'appellation, plus en finesse donc, avant tout car les millésimes disponibles étaient un peu trop récents pour mettre l'accent sur le centre de l'appellation, surtout en dégustation pure.
1 JF. Mugnier, 1er cru clos de la Maréchale blanc 2021 : chardonnay tendu, citronné, austère, très calcaire, pas un gros volume, un peu mieux en se réchauffant avec des notes briochées. Jolie finale assez longue et salivante, mais un plaisir limité en l'état.
2 Méo-Camuzet F&S, 2022 (bas de combe + grandes vignes) : vin coloré, reflets violets, nez très expressif, fruits noirs, vanille, violette. Bouche très gourmande, texturée, ronde, fruité mûr un peu confituré et vanillé, pas beaucoup d'allonge, encore un peu de bois, bien dans le style du domaine.
3 Edouard Confuron, Aux allots 2022 : un style quasi opposé au précédent, un peu de couleur quand même, fruité plus clair et un peu de ronce, végétal, bouche qui n'a pas un gros volume, pas de travail de texture, mais grosse allonge, plus en acidité, avec une finale salivante umami qui donne envie d'y revenir, joli style.
Bonus Friedrich Becker, Heydenreich pinot noir 2016 (Allemagne-Palatinat) : un vin beaucoup plus clair que les autres, où on a eu l'impression d'un climat plus frais, plus d'acidité, mais beaucoup d'élégance, sur des petits fruits rouges, une touche d'élevage viande fumée. On part vite plus au Nord que la Bourgogne. Une cuvée qui a paru très élégante, avec peu d'extraction pour un grand cru de Friedrich Becker. Très accessible en l'état, un vin qui a fait l'unanimité. Merci Michel.
4 Thibault Liger-Belair, La Charmotte 2017 : couleur très claire, nez très floral, beaucoup de rose, de baies rouges. Bouche en dentelle, aérienne, au fruité éclatant, très florale aussi, très "vosnienne" disent certains, probablement marquée par la vinification en infusion avec une partie de grappes entières, ce n'est pas très dense, mais c'est le vin qui offre le plus de plaisir immédiat.
5 Jean Grivot, 1er cru Aux Boudots 2017 : couleur sombre, nez marqué par l'élevage, café, bouche mûre, confiturée, boisée, assez ronde mais sans beaucoup d'allonge.
6 Henri Gouges, 1er cru Clos des Porrets St Georges 2021 : un domaine qui a changé de style récemment, ce vin en était la preuve, fini les vins très durs du passé, ce Porrets 2021 a montré un très joli fruité, très épuré, peu de bois, une bouche élégante, pas forcément de volume ni de texture mais beaucoup d'allonge avec une finale très calcaire.
7 Sylvain Cathiard, 1er cru Aux Murgers 2017 : couleur parmi les plus sombres, un vin qui semblait persque parfait, combinant fruité et floral ainsi que des notes de cuir, voire tabac, beaucoup de volume mais des tannins très fins, un fruité mûr et une belle acidité, de la longueur.
8 Robert Chevillon, 1er cru Les Chaignots 2010 : enfin un Nuits-St-Georges qui collait au stéréotype de l'appellation, avec des tannins plus fermes, un côté plus terreux, cuir, presque encore trop jeune pour ce 2010, probablement dû au style traditionnel du domaine puisque les Chaignots est une parcelle proche de Vosne. Merci Bertrand.
9 Château de Puligny, 1er cru Clos des grandes vignes 2005 : couleur assez claire et peu évoluée pour 2005, nez de fruits rouges, semble avoir eu un élevage poussé, bouche jeune, sur le fruit peu tannique, étonnante pour 2005, plutôt facile à boire, sans grand fond.
Soirée n°2
1 JF. Mugnier, 1er cru clos de la Maréchale blanc 2014 : on retrouve le côté frais et tendu du 2021, mais un peu plus fondu ici, le chardonnay bourguignon se sent déjà un peu plus, avec peut-être un peu plus de volume et moins d'austérité, encore tout jeune.
2 Manuel Olivier, 2019 (aux allots) : robe assez claire pour un 2019, nez fruité et épicé, bouche assez simple, plutôt légère et facile, sans la profondeur des vins suivants.
3 Méo-Camuzet F&S, 2022 (bas de combe + grandes vignes) : vin coloré, reflets violets, nez très expressif, fruits noirs, vanille, violette. Bouche très gourmande, texturée, ronde, fruité mûr un peu confituré et vanillé, pas beaucoup d'allonge, encore un peu de bois, bien dans le style du domaine.
4 Jean Grivot, 1er cru Aux Boudots 2016 : un 2016 qui s'est bien mieux goûté que le 2017 de la semaine précédente, moins d'élevage, plus de fraîcheur dans le fond et beaucoup plus d'allonge.
5 Sylvain Cathiard, 1er cru Aux Thorey 2017 : par rapport aux Murgers 2017 de la semaine précédente, un vin plus fermé, encore un peu serré, qui va demander du temps.
6 Anne Gros, Damodes 2013 : couleur très claire, peu d'évolution pour un 2013, encore plein de petits fruits rouges acidulés, très frais, on sent le millésime plus froid que les précédents, pas beaucoup de volume, mais très digeste, facile à boire, presque rafraîchissant, un vin qui offre beaucoup de plaisir. Merci Fred !
7 Arnoux-Lachaux, 2019 : (6 parcelles) Couleur plus foncée que le Anne Gros mais assez claire par rapport aux autres, un vin complètement différent, un nez de fruits rouges confiturés, de pot-pourri et de rose. Une bouche qui évoque presque un grenache, dense, mûre, très florale, tannins fondus, mais avec l'acidité du pinot, on sent la concentration à la vigne, et ensuite les vinif en grappe entière avec peu d'extraction, peu de bois neuf, beaucoup de longueur. Coup de cœur unanime.
8 Henri Gouges, 1er cru Clos des Porrets St Georges 2021 : un domaine qui a changé de style récemment, ce vin en était la preuve, fini les vins très durs du passé, ce Porrets 2021 a montré un très joli fruité, très épuré, peu de bois, une bouche élégante, pas forcément de volume ni de texture mais beaucoup d'allonge avec une finale très calcaire.
9 Thibault Liger-Belair, Belle Croix 2018 : un vin à l'opposé de Charmotte 2017, plus puissant, plus mûr, avec un peu de réduction, des notes animales, moins d'élégance.
La caisse INEDIT de Benoît Montel nous a permis de déguster un même vin, vieilli dans 6 contenants différents : une expérience rare et très enrichissante.
Outre l’impact des différents contenants sur le goût et l’équilibre des vins, l’exercice permet aussi de réfléchir au type d’élevage qui sera le plus adapté à l’avenir en tenant compte du réchauffement climatique (avec notamment des acidités de plus en plus faibles).
Il s’agit de son chardonnay 2022, récolté sur le lieu-dit Bourrassol, entre Châteaugay et Ménétrol, une parcelle plutôt solaire, exposée sud-est, sur sols argilo-calcaire avec un peu de basalte, vignes plantées en 1999. Les raisins ont été récoltés début septembre, à environ 13%, en pressurage direct grappe entière dans un pressoir pneumatique horizontal. Après un débourbage de 48h à froid, le vin a enchaîné fermentation alcoolique puis fermentation malolactique en cuve inox, pendant 6 semaines environ. Il y a eu un léger sulfitage après malo (puis un second à la mise en bouteille).
C’est à ce moment-là que le vin a été transféré dans les divers contenants, pour 9 mois, sans interventions (pas de bâtonnage par exemple).
I Cuve inox : (contenant le plus neutre, pratique et économique, pas de porosité, pas d’aromatisation) Le vin est à peine moins doré que les suivants, un nez de fleurs blanches et fruits jaunes. La bouche présente de la vivacité à l’attaque, pas de travail de texture, on a même l’impression d’un très léger perlant au départ mais qui disparait vite. On apprécie son côté vif et frais au départ, le vin perd un peu de son intérêt au fur et à mesure qu’il se réchauffe.
N Porcelaine : (un œuf en ballon de rugby de 500L. Fait à partir d’une argile blanche riche en kaolinite. La plus chère des céramiques, fragile. Pas de porosité, pas d’aromatisation, mais un brassage et une proportion de lies plus importants que sur la cuve inox) Couleur à peine plus dorée, nez qui semble un peu plus mûr. Bouche plus large à l’attaque, au départ on a une impression d’un vin plus élevé en alcool que le précédent, puis avec l’ouverture il semble plus complexe et gagne en intérêt.
E grès : (amphore de 500L en forme d’œuf. Fait à partir d’une argile riche en silice, à cuisson élevée, 1100 à 1300°. La porosité est faible, pas d’aromatisation, brassage des lies, come sur toutes les amphores il y a aussi une inertie thermique bien qu’elles ne soient pas enterrées ici) Couleur proche du précédent, le nez est un peu plus marqué par les agrumes confits, mûr mais moins miellé que d’autre. La bouche semble plus « caillouteuse », donnant une vraie sensation minérale, avec une impression d’acidité plus élevée, sans perdre en volume, finale avec de beaux amers, presque des petits tannins, beaucoup d’allonge, plus de fraîcheur et de longueur. Le gagnant du soir à l’unanimité. Benoît avait prévenu l’an dernier à la sortie de la caisse « Le grès demande toujours un peu de temps, la première année c’est le plus compliqué avec des amers trop marqués, mais ensuite c’est souvent celui qui s’impose ».
D terre cuite : (amphore de 500L. Cuisson d’une argile plutôt rouge, entre 800 et 1000°. Forte porosité ici. Pas d’aromatisation) Couleur un poil plus dorée, nez qui semble riche, fruits jaunes mûrs, presque exotiques. Bouche avec du volume, de la gourmandise, elle manque un poil d’acidité derrière le précédent, mais c’est très bon aussi.
I fût d’acacia : (fût de 228L neuf de chez Meyrieux, l’acacia a un grain plus serré que le chêne, il est donc moins poreux, il est aussi plus pauvre en vanilline et marque moins les vins. Très efficace sur les vins blancs, on le voit apparaitre de plus en plus, parfois en assemblage avec d’autres contenants, parfois en fût hybride avec une douelle sur deux chêne/acacia) Couleur un peu plus claire, nez un peu plus miellé, petite touche vanillée légère. La bouche a une belle texture à l’attaque avec un léger gras, elle a gardé une bonne acidité, petite sucrosité gourmande, la finale est bien moins marquée par le bois que le suivant. Un contenant intéressant.
T fût de chêne : (fût de 228L neuf, chauffe blonde, tonnellerie Meyrieux. Forte porosité et aromatisation forte) Couleur à peine plus foncée, le nez est tout de suite plus vanillé, pas spécialement toasté ici. La bouche est très jolie à l’attaque, soyeuse, gourmande, avec une petite sucrosité vanillée, un fruité mûr, la finale est par contre un peu trop arrondie par l’élevage, on reste sur cette sensation vanillée. Cependant le bois a déjà été bien absorbé depuis l’an dernier, on sent qu’il ne manque que deux/trois ans de plus pour en faire un joli vin d’inspiration bourguignonne à l’ancienne.
Un grand merci à Benoît pour cette belle opportunité. C’était une première pour la plupart des participants est tout le monde a trouvé la dégustation à la fois enrichissante et d’un très bon niveau. Si le grès s’est imposé ce soir-là, la prudence reste de mise : en fonction du vin choisi, du millésime, du temps d’élevage, de l’âge auquel on boit les vins, du moment (à table ? l’été ?), etc… tous les contenants peuvent avoir leur intérêt. Sans oublier non plus qu’il y a la possibilité d’assembler plusieurs d’entre eux. Ce qui est sûr c’est qu’il y a des différences marquées, voire très marquées sur le grès et le chêne, entre les vins. La seule façon de mieux comprendre l’importance de l’élevage est de multiplier ce genre d’expérience. Alors vivement les prochaines caisses Benoît ! Pour les 2025 peut-être ?
A Lire : Le Rouge et le Blanc n°154 sur les amphores. « En fonction des minéraux utilisés et de leur proportion, du temps et de la température de cuisson, de la présence ou non d’une cire en surface, de la taille, de la forme, de la provenance, si elles sont ensuite enterrées ou non, etc… » on comprend que l’amphore est un terme générique qui renvoie à des réalités très différentes les unes des autres, avec une porosité allant notamment de 0 à 30%. Il y aurait généralement une montée des acides volatils plus faible que sur les fûts de chêne.
Cartographie du Vignoble des Côtes d’Auvergne par l’IFV (Institut Français de la Vigne)
Sous l’impulsion de la Fédération des Côtes d’Auvergne et de l’association des Vins Volcaniques VINORA (https://volcanic-origin.com/) qui présentait son nouveau label « Volcanic Origin », l’IFV a été mandaté pour cartographier le vignoble.
Le projet complet est expliqué ici : https://www.tikographie.fr/2024/02/08/cartographier-le-vignoble-2-2-comment-la-science-des-sols-peut-repondre-au-changement-climatique/
Les résultats seront disponibles fin 2025 sur la plateforme E-Terroir.
Le 24 juin 2025, Véronique Genevois et Etienne Goulet de l’IFV étaient présents à Vulcania, lors de l’événement organisé par Vinora, pour livrer le résultat de leurs recherches.
Dans quel but ?
L’objectif principal de cette étude est de comprendre les différents terroirs d’Auvergne, à la fois au niveau géologique, mais aussi pédologique (les premiers centimètres du sol) et topographique (altitude, vent…)
En fonction des résultats, une réflexion plus précise pourra être menée sur le choix des cépages, des clones et des porte-greffes, avec en ligne de mire le réchauffement climatique qui impose une remise en question.
En fonction de la quantité d’eau disponible, de la vigueur de la parcelle, de la précocité… les vignerons auront des informations essentielles sur la façon de travailler la vigne.
Le but est aussi de favoriser l’installation de nouveaux vignerons. L’objectif affiché par la Fédération des Côtes d’Auvergne est de doubler la surface de l’AOC. Pour cela, les communes sont aussi sensibilisées et intégrées dans le circuit, notamment pour un accès plus simple à la constructibilité des chais. Dans l’idéal, la Fédération pourrait obtenir des terres (en friche ou non) et ensuite les revendre aux nouveaux viticulteurs afin de simplifier les démarches administratives ou l’accès aux prêts.
Enfin, un vocabulaire commun, plus précis, devrait peu à peu s’imposer.
La Cartographie
1215 points de sondage sur 489 hectares (les terres en AOC + quelques parcelles appartenant à des particuliers ou à des mairies) ! C’est donc un travail colossal qui a été mené, parfaitement objectif, avec une précision rarement atteinte pour ce genre d'exercice. Une carte avec une échelle inférieure au 1/5000e devrait donc être disponible sous peu.
Non seulement les types de sol et de sous-sol seront disponibles, mais aussi les « quantités de sol » avant de tomber dans le sous-sol, la quantité d’eau, la vigueur, la présence ou non de carbonate de calcium (très utile pour les porte-greffes).
Le classement a été établi en fonction de :
5 grandes formations géologiques simplifiées : formation du socle géologique, dépôts sédimentaires, formations issues des édifices pépéritiques, formations volcaniques, formations superficielles-dépôts d’alluvions et de colluvions.
Ce qui a abouti à 18 « Groupes Terroir » : voir schéma.
Puis ces groupes terroirs ont été classés en fonction de la présence ou non de carbonate de calcium (présent s’il y a du calcaire, absent si le sol est purement volcanique), en distinguant le sol et le sous-sol.
Ensuite, les sols ont été classés en fonction de leur milieu pédologique, c’est-à-dire le nombre de centimètres de « terre », l’horizon organo-minéral avant de tomber dans la roche. Ce qui permet de montrer le potentiel en eau et le potentiel vigueur de la parcelle.
Enfin, ces groupes ont été une dernière fois divisés en fonction de l’influence volcanique, en 4 catégories (aucune influence, faible influence, forte influence et 100% volcanique). Comme on peut le voir sur le schéma, le nombre d’hectares de sols purement sédimentaires reste dominant, devant les sols à forte influence volcanique.
Ce qui aboutit au final à « 100 Unités de Terroir ».
En conclusion, Véronique Genevois et Etienne Goulet ont insisté sur le fait d’avoir rarement vu autant de diversité sur une aussi petite surface. Il y a parfois une hétérogénéité très forte sur une même parcelle. Très logiquement, plus on approfondit l’étude, plus on se rend compte de la complexité des sols, avec de nombreuses parcelles où volcanisme et sédimentaire se sont mélangés au fil du temps dans des proportions très variables. Pour finir, comme l’a dit Gaétan Bouvier : « Encore une raison pour le sommelier, si besoin était, de faire preuve d’humilité face à la complexité qui se cache derrière une bouteille de vin ».
Un grand merci à Véronique Genevois, Etienne Goulet et l’IFV pour ce travail remarquable.
On aboutira à des cartes comme celles-ci sur E-Terroir : ici la face nord de Corent sur le mode "influence du volcanisme", et l'on pourra switcher sur les modes "Eau", "profondeur de sol" etc....
Afin d'aider les deux équipes, quelques indications ont été données sur les cépages du soir. Le chenin (de Loire) a été présenté comme un cépage donnant des vins avec peu d'alcool, peu de corps et une acidité généralement élevée. La plus grande difficulté résidant probablement dans les multiples facettes que peut prendre ce cépage... Le gamay a lui été présenté comme un cépage coloré, avec une acidité élevée, d'alcool et de corps moyens, généralement peu tannique, même si les exceptions sont comme toujours nombreuses...
Les blancs
Grange Tiphaine, Montlouis-sur Loire Clef de sol 2023 : chenin au nez aromatique, floral, bouche légère, déjà très accessible, facile, qui manque un peu de longueur en comparaison des suivants. Mais une bonne mise en bouche. Vite placé sur un chenin.
Grange Tiphaine, Montlouis sur Loire Les Epinays 2022 : un peu moins aromatique que le 2023, plus sur la poire, bouche avec plus de volume, plus de puissance, on sent le millésime plus riche, avec plus de potentiel de garde aussi. Un peu trop riche pour être placé en chenin pour la plupart.
Julien Vedel, Vouvray Le Compte Marc 2023 : (parcelle de 0,2 ha, vignes centenaires sur la première côte de Vouvray, pas de malo) chenin un peu plus doré, nez plus mûr, plus concentré, bouche à la fois plus mûre, sur les agrumes et le coing, plus volumineuse mais aussi plus tendue, plus d’acidité et de longueur ici, tout en restant sur un petit 12 d’alcool. Très bel équilibre, surtout pour 2023. Déjà accessible avec un tour en carafe mais bon potentiel de garde aussi.
Château Yvonne, Saumur Le Gory 2021 : (parcellaire à Parnay) couleur encore plus dorée, nez avec un peu d’élevage ici, légèrement beurré, un peu plus marqué poire/pomme au four que le précédent. Bouche avec du gras mais aussi beaucoup de tension, de profondeur, des extraits secs. Un grand vin, dans un style un peu bourguignon en l’état, gastronomique, qui aurait besoin d’encore un peu plus de garde dans l’idéal.
Château Yvonne, Saumur blanc 2023 : couleur or, nez de fruits mûrs, coing. Bouche mûre aussi au niveau aromatique, plutôt légère en alcool par contre, élégante, avec une sensation minérale marquée en finale.
Pierre et Louis Trapet, Meursault Les Vireuils 2021 : couleur plus claire, nez avec un peu d’élevage, un peu plus de lies et de grillé que le précédent, une aromatique un peu plus chardonnay. Bouche avec de la tension, on sent le secteur frais de Vireuils, le millésime, mais aussi la volonté de ne pas trop bâtonner. L’équilibre est très bon entre largeur et longueur. Belle bouteille, là aussi taillée pour la garde.
Cottenceau, Montagny 1er cru Les bassets 2022 : chardonnay bourguignon très classique, avec encore pas mal d'élevage et de grillé, du corps, du gras, vite identifié (plutôt Côte de Beaune), encore trop jeune en l'état mais avec un beau potentiel.
Clos de l’Epinay, Vouvray La Houssaie 2020 : (vin naturel) le vin a eu besoin d'un bon carafage, un peu de gaz à l'ouverture, puis très bien quelques heures plus tard, coloré et trouble, nez plutôt orienté coing, fruits mûrs avec une touche de lies. Bouche par contre très droite, très calcaire, légère en alcool, salivante. Le chenin a été trouvé facilement.
Bessin, Chablis 1er Cru Montmains 2022 : (100% montmains, exposition sud-est, élevage fûts et cuves) un Chablis très légèrement beurré, sur une aromatique classique, dans un style élégant, avec une acidité moyennement élevée sur ce millésime solaire, encore jeune avec un peu d'élevage, globalement placé sur un chardonnay.
Can Rafols dels Caus, Penedes chenin La calma 2021 : (2,5ha exposé nord-est, sols calcaires, élevage 6 mois en fûts sur lies puis 2ans en bouteille) Couleur or pâle, nez très marqué cire, encaustique, brioche, lies, fruits jaunes, très Priorat blanc ou maccabeu catalan dans le style. Bouche avec du corps, une bonne acidité, très longue, et salivante, peut encore vieillir. Un très beau vin, difficile à placer sur du chenin...
Domaine de Villeneuve, Saumur Les Cormiers 2021 : couleur or, nez étonnamment beurré pour la cuvée, la bouche est elle plus tendue et traçante, plus caillouteuse et typique de ce qu'on attendait. La finale manquait un peu d'intensité sur cette bouteille.
Les Vignes oubliées, Languedoc blanc 2023 : (grenache, clairette, roussanne, carignan blanc) Couleur or pâle, nez aromatique, fruité, sensation d'un fruit un peu plus sucré que sur les chenins même s'il tourne autour de la poire et du floral. Bouche avec plus de corps et d'alcool, même si derrière une bonne acidité pour le sud permet de garder un bel équilibre, très peu d'élevage bois désormais sur cette cuvée par rapport au passé. Joli vin, quand même identifié comme un peu plus sudiste que les chenins.
Eric Morgat, Savennières Fidès 2014 : une bouteille malheureusement oxydée.
Ludovic Chanson, Montlouis sur Loire Les Cabotines 2018 : couleur très dorée, nez de coing, poires mûres, fruits presque exotiques, miel, cire, début d'évolution. Bouche à la fois mûre et riche mais avec une bonne acidité derrière, on sent qu'il est à son apogée aujourd'hui, beaucoup ont eu tendance à partir plus au sud sur ce millésime solaire, plutôt bien géré. Merci C.
Clos Naudin Foreau, Vouvray méthode traditionnelle Extra-Brut 2019, bulle sèche et tendue, un peu vineuse, qui a bien rempli son rôle de réveiller les papilles à ce moment-là de la soirée.
Huet, Vouvray méthode traditionnelle Brut 2017 : couleur or, nez de coing, ananas, fruits jaunes. Bouche avec un fruité mûr, peu de bulles, une bonne acidité, très gourmand et facile à boire, un peu de sucrosité, un style complètement opposé au précédent, mais très bon aussi.
Domaine du Matin calme, Coteaux de l’Aubance 2022 : (95gr SR) Couleur or profond, nez très coing, ananas, on peut hésiter avec du manseng. Bouche fraîche, pleine de fruits frais, bonne acidité, légère en alcool, très joli sucre.
Schäfer-Fröhlich, Felseneck riesling kabinett 2020 : là aussi le vin remplit bien son rôle pour finir sur une note de fraîcheur, son équilibre avec ses 8% d'alcool font vite partir sur un riesling allemand.
Les rouges
Maison Bonnard, Bugey gamay Les Arcs 2023 : (à Crept, carbo, élevage cuve) On commence les rouges avec un gamay très clair en couleur, floral, plein de fruit, un peu bonbon sans aller trop loin, petite touche poivrée, bouche légère, aérienne, éclatante, pas beaucoup de volume ni une grande longueur mais très efficace.
Clos Constantin, Kaolinite vin de France 2023 : (élevage cuve béton, syrah sur calcaire et argiles kaolin à Argelliers, en grappes entières) Syrah très pure, lardée, violette, poivre, légère en alcool et fraîche pour le sud, plutôt typée Rhône nord, avec une belle texture et beaucoup d’allonge. Magnifique.
Desvignes, Morgon Javernières 2010 : (Semi-carbonique. Neuf mois cuves ciment) Couleur sombre, pas vraiment évoluée pour 2010, nez encore jeune, pas vraiment sur le fruit de la jeunesse, mais plutôt sur du cuir. Bouche avec du volume, une certaine puissance, mais des tannins fins, encore jeune et avec une bonne fraîcheur. Très beau vin, qui appelle la table. Il a déstabilisé tous ceux qui n’ont pas l’habitude des beaux gamays avec un peu d’âge. Merci Bertrand.
Michelini i Muffato, Bierzo En el camino 2022 : (cépage mencia moitié cuves bois moitié cuves inox. 30% grappes entières) Couleur sombre, contours violets. Nez de fruits noirs et poivre. Bouche légère en alcool, un peu plus tannique que nos gamays du soir peut-être, mais sinon assez proche, joli piège.
Dupré Goujon, Côte de Brouilly 6.3.1 2020 : (3 terroirs, en fûts et demi-muids. Semi-carbo) Couleur sombre, nez fruits noirs et cuir, réglisse. Bouche avec du corps, un fruité juteux, encore quelques tannins, de la fraîcheur, de la longueur mais encore un peu jeune. Globalement placé plus au sud, pour ce vin qui comme le Desvignes est plutôt classique d'un joli cru du Beaujolais, des vins que nous connaissons mal pour la plupart.
Clos du Rouge-Gorge, Côtes Catalanes 2019, nez un peu réduit/animal, jolie bouche avec peu d’alcool et beaucoup de fraîcheur pour le Roussillon, un joli piège ! Merci PN.
La Madone, Côtes du Forez gamay sur volcan vieilles vignes 2024, gamay léger sur ce millésime, déjà très accessible très floral et plein de fruit, frais, avec de la gourmandise. Le gamay a été trouvé facilement.
Domaine Valma, Fleurie Labourons Face B 2023 : (en semi-carbo) Couleur plus sombre que la Madone un peu trouble, nez un peu réduit au départ, bien mieux après carafage. Superbe bouche surtout, très beau fruité, juteux, acidulé, tannins très fins, floral aussi, avec beaucoup d'allonge, salivant.
Héritage du Pic St Loup, Guilhem Gaucelm 2021 : (syrah + grenache) Couleur très sombre, nez très syrah, lardé, violette, olives, anchois, typé Rhône nord. De même en bouche, très sauvage, typé syrah grappe entière à la Graillot/Gonon d'autant plus qu'il n'y a pas beaucoup d'alcool sur ce millésime, une très belle acidité dans le fond. Déjà excellente n l'état et beau potentiel de garde également.
Henri Magnien, Aloxe-Corton 1er Cru La coutière 2021 : couleur très claire, un peu tuilée déjà. Joli nez fruits rouges avec des notes d'élevage toasté encore présentes. Bouche suave, en rondeur, avec un beau volume et de la maturité pour 2021, encore un peu boisé toasté et vanillé, à attendre encore un peu, mais il y a du fond, prometteur. Vite identifié en pinot noir.
JM. Bouley, Volnay 2020, très beau pinot dans une bonne phase, avec de la maturité et de la densité, un beau fruité et des tannins fins. Le pinot a vite été reconnu. Plus compliqué la deuxième soirée.
Merci à tous les participants de ces trois belles soirées. On se retrouve avec le même plaisir à partir de septembre désormais !