750 grammes
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La Cave du Théâtre

La Cave du Théâtre
8 février 2025

Horaires d'ouverture

 

La Cave du Théâtre

 

Cyril Sartre & Tomy Dupieux

 

7 rue Nestor Perret, 63000 Clermont-Ferrand

 

04 73 39 09 65

 

la-cave-du-theatre@orange.fr

 

Cave du Restaurant La Régalade

Meilleure carte des vins de France Terre de Vins 2022

Meilleure carte des vins de France Star Wine List 2024 et 2025

Finaliste Meilleure carte des vins du Monde Star Wine List 2024

 

 

Horaires d'ouverture 

mardi : 14h30-19h

mercredi : 10h-12h et 14h30-19h

jeudi : 10h-12h et 14h30-19h

vendredi 10h-12h et 14h30-19h

samedi : 10h-19h

 

vitrine 2

 

Vins & Spiritueux

 

Verrerie & Accessoires

 

Soirées Dégustation (sur programme ou privatisation)

 

Livraison possible dans toute la France avec UPS 

 ...

 

7 février 2025

Soirées Vosne-Romanée (24/01 et 07/02)

 

Avec ses 150 hectares (400 pour Gevrey) et ses 8 Grands crus, Vosne-Romanée peut être considérée comme la plus rare et la plus prestigieuse des appellations de la Côte de Nuits.

 

Si comme toujours la pente, la hauteur sur le coteau (plus argileux en bas-plus caillouteux en haut), une combe (celle de Concoeur en l’occurrence), etc… expliquent les différences entre les parcelles, ici plus qu’ailleurs il est difficile de généraliser par secteur tant deux parcelles voisines peuvent donner des vins opposés, La Tâche et la Romanée-Conti étant l’exemple le plus flagrant.

 

Pour approfondir le sujet : https://monocepage.com/vosne-romanee-mise-en-situtation/

 

 

 

Soirée Vosne-Romanée n°1

 

 

1 Sylvain Cathiard, Vosne-Romanée 2017 : (6 parcelles, égrappé) Couleur assez sombre pour un 2017 mais moins que les suivants. Un nez légèrement toasté à l’ouverture, puis sur les fruits rouges et noirs et les épices. Une bouche finalement parmi les plus fines de la soirée, en tension, peu d’élevage ressenti, les tannins sont fins, pas un gros volume mais beaucoup d’allonge et de longueur pour un village. Ça commence fort. 

 

2 Mugneret-Gibourg, Vosne-Romanée La Colombière 2019 : (égrappé, 25% fûts neufs) Couleur très sombre, nez crème de cassis, confiture de mûre, un peu d’élevage vanillé. Bouche en rondeur et en gourmandise, beau volume et texture soyeuse travaillée par l’élevage, petite sucrosité, fruits noirs et vanille. Très joli dans son style, tout en largeur, à l’opposé du précédent qui était en longueur.

 

3 T. Liger-Belair, Vosne-Romanée Aux Réas 2018 : (égrappé, 50% fûts neufs sur cette cuvée, dévers qui donne une expo quasi sud) Couleur légèrement plus claire que le précédent, mais ça reste foncé pour du pinot, légèrement trouble. Nez très élégant, sur la rose, le pot-pourri, les petits fruits rouges. En bouche, l’élevage semble complètement absorbé, pas d’excès de chaleur ou de maturité pour ce 2018, tout en élégance et en noblesse, plus floral que les autres, il semble un peu plus à point aussi. Coup de cœur unanime. 

 

4 Amélie Berthaut, Vosne-Romanée 1er Cru Petits Monts 2020 : (petite proportion de grappes entières) Couleur très sombre aussi, un nez réduit, animal, fruits noirs. Bouche encore serrée, bonne acidité dans le fond, élevage déjà absorbé, mais clairement trop jeune et pas tout en fait en place. On ne reconnaît pas la finesse habituelle d’Amélie.

 

5 Hudelot-Noëllat, Vosne-Romanée 1er Cru Les Beaumonts 2018 : (égrappé) Couleur rubis, nez de fruits rouges type cerise croquante, élevage vanillé encore marqué. Bouche toute en rondeur, texturée, aux tannins soyeux, impression de sucrosité vanillée, gourmand mais pas beaucoup d’allonge.

 

6 Jean Grivot, Vosne-Romanée 1er Cru Beaux Monts 2015 : (égrappé) Couleur grenat, un peu trouble, nez qui demande du temps, surtout derrière le Hudelot-Noëllat bien plus exubérant, plus sauvage ici, fruits noirs, épices, presque un côté olive, ronce. La bouche est fraîche, surtout pour 2015, pas un gros volume, mais noble avec de la fraîcheur et de l’allonge, un peu plus de tannins. Un joli style, mais une impression que le vin ne se livre pas encore totalement. 

 

7 De Montille, Vosne-Romanée 1er Cru Aux Malconsorts 2008 : (100% grappes entières) Couleur très claire, légèrement tuilée, premier nez évolué, sur le sous-bois, l’humus, mais le fruit arrive vite, les notes florales aussi, avec l’ouverture il nous semblera presque jeune, très rose, pot-pourri, façon Romanée-Conti, ronce, petits fruits rouges. Bouche en dentelle, pas un gros volume, mais très subtile et très longue, le raffinement bourguignon à son paroxysme, sans le côté froid de certains 2008 ni de le côté serré de certains vieux De Montille, l’équilibre est parfait. Il a l’unanimité, il a surclassé tout le monde ce soir-là. 

 

8 Arlaud, Echezeaux Grand Cru 2021 : (égrappé. Dans Les Treux) Couleur rubis, brillante, nez un peu réduit à l’ouverture, mais parfait après quelques minutes dans le verre, petits fruits rouges, floral, élégant, classique, encore simple bien sûr, surtout derrière le Malconsorts. La bouche est en dentelle, très fruitée, florale, déjà accessible, il y a quand même un beau volume pour 2021, du fond. Bref, très bien né. Il ne lui manque plus qu’à se complexifier avec le temps. 

 

Et en bonus un joli champagne de Girard-Bonnet, A mi-chemin base 2021, tendu et crayeux.

 

 

 

Soirée Vosne-Romanée n°2

 

 

1 Edouard Confuron, Vosne-Romanée Hautes Maizières 2021 : couleur sombre pour 2021, un peu de réduction et de gaz au départ, bien mieux après carafage, fruits noirs, ronce, à peine animal. Bouche mûre pour 2021, beau fruité, il y a de l’acidité dans le fond, des tannins encore un peu présents. Il a mis beaucoup de temps à se détendre. Probablement encore un peu jeune. 

 

2 Arnoux-Lachaux, Vosne-Romanée Hautes Maizières 2014 : couleur tuilée, nez très tertiaire, sous-bois. La bouche fait bien plus jeune, encore serrée, austère, un peu façon nebbiolo, manque un peu de gourmandise. 

 

3 Hudelot-Noellat, Vosne-Romanée 2016 (Bossières) : couleur claire, nez de fruits rouges et pivoine, bouche très fruitée, gourmande, tannins fins, l’élevage est bien intégré, gros plaisir immédiat. 

 

4 Mugneret-Gibourg, Vosne-Romanée 2019 (chalandins, croix blanche, pré de la folie, champs goudin) : proche de la Colombière de la semaine précédente, couleur très sombre, nez crème de cassis, confiture de mûre, un peu d’élevage vanillé. Bouche en rondeur et en gourmandise, beau volume et texture soyeuse travaillée par l’élevage, petite sucrosité, fruits noirs et vanille. Très joli dans son style, tout en largeur. 

 

5 Jean Grivot, Vosne-Romanée 1er Cru Les Beaux Monts 2015 : (égrappé) Couleur grenat, un peu trouble, nez qui demande du temps, fruits noirs, épices, presque un côté olive, ronce. La bouche est fraîche, surtout pour 2015, pas un gros volume, mais noble avec de la fraîcheur et de l’allonge, des tannins fins. Surtout beaucoup de longueur et de profondeur. Impression que le vin se livre mieux que la semaine dernière, pourtant préparé de la même manière. 

 

 

6 Sylvain Cathiard, Vosne-Romanée 1er Cru Aux Reignots 2017 : couleur grenat, nez encore sur un fruité primaire sans aucune trace d’évolution, beaucoup de pureté, pas beaucoup d’élevage par rapport aux Cathiard du passé. La bouche est du velours, beaucoup de fruit, de finesse, du fond, de longueur, il manque juste un peu de complexité aromatique qui viendra avec le temps. Un grand en devenir. 

 

7 Bruno Clavelier, Vosne-Romanée 1er Cru Aux Brulées 2016 : couleur claire, nez pur et encore jeune, de fruits rouges acidulés, de ronce, de pivoine. La bouche est énergique, plus d’acidité que dans les autres vins, elle fait claquer la langue avec quelques tannins encore mais qui allongent beaucoup, une sensation de minéralité et de caillou plus forte que sur les autres vins, un très joli style, qui a divisé. 

 

8 Arnaud Baillot, Echezeaux Grand Cru 2021 : couleur claire, un nez grillé, torréfié, avec de la réduction et encore pas mal d’élevage. C’est un peu mieux en bouche, mais elle semble assez mûre pour 2021, encore de l’élevage grillé, beau volume et tannins soyeux, mais clairement trop jeune et dans une phase compliquée. 

 

Et quelques jolis bonus, H. Boillot Puligny Clos de la Mouchère 2013 pile à point, Vacheron Sancerre rouge La Belle dame 1999 encore en pleine forme, et un Patrimonio blanc Suspiri 2023 un peu trop aromatique mais avec une belle fraîcheur.

 

 

Au final, deux soirées lors desquelles les « villages » s’en sont très bien tirés, même sur des millésimes jeunes, donnant l’impression d’être de très bons rapport qualité/prix. Certains premiers crus étaient exceptionnels, d’autres tout proches de le devenir avec un peu plus de garde. Ce sont les Echezeaux qui ont un peu déçu. L’effet millésime a comme souvent paru prépondérant, probablement plus que le climat.

 

Un grand merci à tous les participants, et aux bonus, vivement la prochaine session : Nuits-St-Georges !

 

 

4 février 2025

Nouveautés janvier-février 2025

 

Auvergne : Montgeorge, Clos de Breuilly, Terres Bariolées, Lapilli, Migeon...

 

Loire : Bretaudeau, Grange Tiphaine, Sérol, Clos de l'Epinay, Delaporte, Yvonne, Bellivière...

 

Rhône : Justine Vigne, Charvin, St Cosme, La Bouïssière, La Martinelle, Domaine des Lises, H. Bonneau, François & Fils...

 

Bourgogne : Cassiopée, Berthaut-Gerbet, Chagnoleau, Arlaud, Croix, Bachelet-Monnot, Muzard, Cathiard, Mugnier,JB Boudier...

 

Beaujolais : Valma.

 

Languedoc-Roussillon : Cassagne et Vitailles, Le Loup blanc...

 

Savoie/Bugey : Bonnard.

 

Jura : D. Courbet (fin février)

 

Vins étrangers : Storm, Kusuda, Moric, Nanclares, Michelini i Muffato, Arcana, Divella, Keller, Schönleber, Peter Lauer, Falkenstein, Shäfer-Frölich, Twardowski, Brännland Iscider...

 

Spiritueux : Lagavulin, Talisker, Ardbeg, Nigori, Nusbaumer...

 

 

 

 

27 janvier 2025

Sommaire des comptes rendus de soirées

 

2025

Soirées Vosne-Romanée (24/01 et 07/02)

Soirée Barolo, le retour (17/01)

 

2024

Soirées Afrique du Sud (22/11, 29/11, 06/12)

Soirées Grands vins inconnus (08 et 15/11)

Soirées Les Grands vins des petits (04 et 11/10)

Soirées Les Petits vins des grands (20 et 27/09)

Soirée Elémentaires avec Landry (28/06) 

Soirées chardo/pas chardo ? syrah/pas syrah ? (31/05, 07/06 et 14/06)

Soirées Auvergne (03 et 24/05)

Soirée Coups de Cœur (06/04)

Soirées Espagne (15 et 22/03)     

Soirées Prestige (09/02 et 08/03)

Soirées Saints (19 et 26/01)  

 

 

2023

Soirées Vignerons de Champagne (24/11 et 01/12)

Soirée Thème mystère (17/11)

Soirée Portugal (13/10)

Soirées Monts (29/09 et 06/10)

Soirées Chablis (15 et 22/09)

Soirées pinot/pas pinot ? (09 et 16/06)

Soirées Terroirs d'Alsace (12/05 et 02/06)

Soirée Coups de coeur (31/03)

Soirées Gevrey-Chambertin (17 et 24/03)

Soirée Grèce (24/02)

Soirées "Clos" (20 et 27/01)

 

 

2022

Soirées Chambolle-Musigny (25/11 et 02/12)

Soirée Suisse (18/11)

Soirées Stars vs Futures Stars (7 et 14/10)

Soirées Chenins de Loire (23 et 30/09)

Soirées Coups de Coeur (10, 17 et 24/06)

Soirée Rhum Prestige (08/04)

Soirée Barbaresco (01/04)

Soirées Chassagne et Puligny-Montrachet (11, 18 et 25/03)

Soirée Vignerons de Champagne (04/03)

 

 

2021

Soirées Meursault (26/11 et 03/12)

Soirée Coups de coeur de l'année (19/11)

Soirée Whisky d'Anthologie (05/11)

Soirée Toscane - Montalcino (15/10)

Soirées Anthologie (01 et 08/10)

Soirée Corse (24/09)

Soirée Côte-Rôtie (17/09)

Soirée Nouvelle-Zélande (17/06)

 

 

2020

Soirée Australie (09/10)

Soirée Gevrey-Chambertin (25/09)

Soirée Jura (11/09)

Soirée Nouvelle Génération de Californie (19/06)

Soirée Chambolle-Musigny (05/06)

Soirée Whisky d'Anthologie (21/02)

Soirée Méditerranée (07/02)

Soirées Verticale Grange des Pères (23 et 24/01)

 

 

2019

Soirée d'Anthologie n°2 (29/11)

Soirée Rhône Sud (15/11)

Soirée Allemagne (18/10)

Soirée Vin de Pays/Vin de France (27/09)

Soirée Côte de Nuits (24/05)

Soirée Sud-Ouest (29/03)

Soirée Crozes-Hermitage et Saint-Joseph (08/03)

Soirée Biodynamie (01/02)

Soirée Wachau (25/01)

 

 

2018

Soirée d'Anthologie (30/11)

Soirée Côte de Beaune (16/11)

Soirée Vins du Larzac (19/10)

Soirée 2015 (28/09)

Soirées Prestige (08 et 15/06)

Soirée Vigneronnes (18/05)

Soirée Initiation (06/04)

Soirée Whisky (23/03)

Soirée Barolo (16/03)

Soirée Loire (09/03)

Soirée Rhum (09/02)

Soirée Pinot noir (26/01)

 

 

2017

Soirée Champagne (15/12)

Soirée Bourgogne (10/11)

Soirée Rhône (20/10)

Soirée Languedoc (22/09)

 

26 janvier 2025

Programme Soirées dégustation Vin Clermont-Ferrand 2025

 

Programme intégralement complet. Le prochain programme sera publié en juillet 2025

 

17 janvier 2025

Soirée Barolo, le retour (17/01)

 

Le rendez-vous était pris depuis plusieurs mois, voire quelques années pour certains : réunir toutes nos plus belles bouteilles de Barolo afin de vivre une soirée mythique entre passionnés du Piémont. Ayant personnellement appris tout ce que je sais de cette appellation grâce au document pdf (je le transmets volontiers par mail aux intéressés) de Nicolas Herbin, ancien caviste en Suisse et désormais consultant pour Origine 1980, je décide de lui faire un mail, sans vraiment y croire… « Avec grand plaisir, l’occasion fait le larron » ! Très accessible et toujours prêt à transmettre, Nicolas sera donc notre douzième homme.

 

Nos caves étant principalement remplies de « traditionnalistes » (élevages en foudres et non en barriques pour simplifier), nous n’aurons que des représentants de ce style, avec pour la plupart une volonté de travailler sur la finesse et une majorité de crus sur l’Ouest de Barolo, la partie de l’ère tortonienne, donnant des vins globalement un peu plus souples que sur la partie Est (avec de belles exceptions bien sûr).

 

Les notes sont à relativiser, car quelque part tout était exceptionnel ce soir-là, c'est surtout un moyen de hiérarchiser nos préférences.

 

Les vins ont été pour la plupart ouverts le matin pour le soir, servis en Riedel superleggero syrah à 18° environ. Il fallait bien ça, les vins se sont encore mieux comportés après quelques minutes dans le verre.

 

 

1 Ca’ di Press, Barolo di Monforte 2019 : (à Monforte, parcelle Perno) Couleur claire, nez de fruits rouges confiturés et de fleurs. Bouche en finesse pour Monforte et 2019, déjà accessible même s’il y a encore un peu de tannins sur la finale, un joli style, traditionnel propre et maîtrisé, élégant. Belle introduction. TB.

 

2 Giacosa, Barolo Falletto 2012 : (à Serralunga) Couleur assez sombre, nez fruits noirs, menthol, eucalyptus, goudron, tabac, épices. Bouche comme souvent chez Giacosa qui manque un brin de folie à mon goût, maîtrisée, complexe, avec des tannins fins, mais qui manque un peu d’intensité. C’est très bon, mais en-dessous des suivants. TB.

 

 

 

3 Accomasso, Barolo 2012 : (à La Morra, parcelle Rocche dell’Annunziata) Couleur claire, un peu tuilée, nez fruité, floral, légèrement terreux et sous-bois. Bouche toute en finesse et en rondeur pour Accomasso, où on sent le « petit » millésime mais pile à point, avec beaucoup de gourmandise, des tannins fins, gros plaisir immédiat. Pour chipoter il manque un poil de longueur par rapport aux tout meilleurs du soir. TB++.

 

4 Borgogno, Barolo Cannubi 2013 : (à Barolo)   Couleur claire, nez étonnant, pastèque, litchi, fraise haribo, amylique, ça sent les fermentations à froid, peut-être même le levurage, ce qui serait très étonnant pour le domaine. On émet pas mal d’hypothèses, mais on ne sait pas trop. La bouche est ronde, facile, fruité bonbon, monolithique et de longueur moyenne. B-.

 

5 Vajra, Barolo Bricco delle Viole 2013 : (à Barolo) Couleur assez sombre, magnifique nez, très classique, floral, goudron, myrtille, épices, réglisse, une bouche un poil en-dessous du nez, où on sent la parcelle en altitude, le terroir tardif sur un millésime frais, il y a du menthol, des notes presque végétales, mais nobles, la finale serre juste un peu trop, avec des tannins moins gras que les suivants. Mais un sentiment de noblesse, de « beauté froide ». TB+.

 

6 Burlotto, Barolo Monvigliero 2014 : (à Verduno, un des très rares Barolo en grappe entière même sur ce millésime très pluvieux. Foudres français ici et non de Slavonie) Couleur très claire, nez très « Monvigliero » de fraise écrasée et de rose. La bouche est en dentelle, quasiment pas de tannins, fraise écrasée, rose, éclatant, avec un sentiment de perfection, tout est à la bonne place, beaucoup de gourmandise, tout en gardant du fond et juste ce qu’il faut de l’acidité du nebbiolo pour un rendu très aérien. Exceptionnel.

heureusement, nous avions le "Masnaghetti" sous la main

 

 

7 G. Mascarello, Barolo Monprivato 2009 : (à Castiglione) Couleur très claire, un peu tuilée, nez plus évolué que le précédent mais très beau aussi, fruits rouges confiturés mais un peu plus cuits, pot-pourri, léger sous-bois. Bouche fantastique, plus jeune que le nez, tannins fins et fruité gourmand bien présent, un peu moins sucré que le Monvigliero, plus d’acidité, plus « Barolo », beaucoup de fond, une belle allonge, touche quinine, la grande classe du Monprivato, équilibre parfait entre finesse et structure. Il ne tome jamais dans la lourdeur même sur ce millésime solaire. TB++.

 

8 G. Rosso, Barolo Vigna Rionda Ester Canale 2018 : (à Serralunga. Vieilles vignes héritées de la légende Tommaso Canale) Couleur très claire, le nez le plus bourguignon, petits fruits rouges, pivoine, framboise, cerise, ça pinote. Bouche ultra élégante, fruité éclatant, tannins très fins, pas forcément un gros volume mais sans que ce soit gênant, toujours ce fruit éclatant d’un grand bourgogne mais avec une tension et une sensation minérale derrière qui allonge loin. Bien sûr il va gagner en complexité avec le temps, mais quel délice en l’état, et quel style ! TB++.

 

9 G. Rinaldi, Barolo Tre Tine 2016 : (à Barolo, parcelles Le Coste, Cannubi San Lorenzo et Ravera) Couleur moyenne, à l’ouverture le nez est joli, avec de la rose, de la griotte, petite volatile au départ, balsamique, la bouche semble plutôt bien équilibrée et assez fine, mais la volatile ne cesse de prendre de la place, jusqu’à prendre même toute la place, le fond de verre ne semble pas très propre même. C’est la déception du soir pour moi. B.

 

10 Bartolo Mascarello, Barolo 2015 : (à Barolo, Canubbi, Rue, Rocche dell'Annunziata, Monrobiolo di Bussia, Nelso) Couleur moyenne, nez magnifique, fleurs séchées, goudron, réglisse, tabac, balsamique, herbes aromatiques, toute petite volatile mais qui est bien intégrée à l’ensemble et ne s’amplifiera pas. La bouche est encore jeune, puissante, tannique, me rappelle l’Accomasso 2015 bu récemment, il y a du fond, un grand vin en devenir sans nul doute, mais moins de plaisir immédiat ce soir-là. TB+.

 

11 Cavallotto, Barolo Riserva Vignolo 2008 : (à Castiglione) Couleur sombre, nez évolué, sur le thé noir, la viande fumée, très différent des autres. La bouche est encore puissante, massive, à l’ancienne. Un vin qui a bien joué son rôle de faire-valoir pour le suivant, mais pas plus. B+.

 

12 G. Conterno, Barolo Riserva Monfortino 2008 : (à Serralunga, parcelle Francia) Une couleur parmi les plus sombres de la soirée, le nez est exceptionnel dès le départ, combinant un fruité intense, noir et rouge à des notes très nobles d’herbes, de balsamique, de pot-pourri, réglisse, fumé. La bouche, comme le nez, est la synthèse de tout ce que nous avons eu de mieux jusqu’ici, combinant finesse et structure, avec une attaque plutôt large et soyeuse, et une finale qui allonge très loin, avec de l’acidité, des tannins de qualité, le vin semble sur un plateau, excellent aujourd’hui, parti pour durer des années. D’entrée, Nicolas qui a surtout eu l’occasion de boire des vieux Monfortino reconnait le style de la cuvée, « ça goûte Monfortino, même jeune ». Un grand terroir, sublimé. Il fallait réussir à passer derrière tous ces grands vins : la légende a été à la hauteur de sa réputation. Exceptionnel.

 

 

 

 

Un grand merci à tous les participants de cette soirée exceptionnelle, et notamment à Nicolas pour toutes ses explications et anecdotes, mais aussi pour avoir transmis sa passion pour cette si belle région. En espérant bien évidemment que ce ne soit pas la dernière…

 

6 décembre 2024

Soirées Afrique du Sud (22/11, 29/11 et 06/12)

 

Les Vins d'Afrique du Sud

 

 

 

L'Afrique du sud est un vignoble très solaire et sec : Stellenbosch est sur le 34e parallèle (=sud de l’Espagne). On plante donc là où le climat est méditerranéen. Les vignes sont au sud, en montagne (500-600m pour le plus haut), sur la côte atlantique et autour de False Bay où l'on trouve un vent frais surnommé le « cape doctor ».

 

 

 

 

Histoire :

17e siècle les Hollandais arrivent en Afrique du Sud. Ils plantent les premières vignes.

19e siècle (jusqu’au phylloxéra) gros développement du vignoble, grâce aux Anglais qui occupent l’Afrique du Sud.

1948-1991 : L'Apartheid freine les exportations.

Après 1991 : Reprise de exportations. Beaucoup de grandes marques. On plante beaucoup, on favorise les rouges, le volume, les cépages internationaux.

Années 2000 : Swartland Revolution grâce à Eben Sadie, Mullineux, Badenhorst, Porseleinberg.

 

 

Quelques Chiffres :

9e producteur mondial avec 92 000 hectares. (Environ taille de Bordeaux).

Aujourd’hui 55% vins blancs et 45% vins rouges. (Dans les années 1990 80% de blancs !) Etonnant pour un pays chaud.

Près de 30% des vignes ont moins de 10ans.

Consommation locale : 6,6 L moyenne /an / habitant (44 L en France). La bière est de loin n°1 en Afrique du Sud. Mais les chiffres sont en hausse. Localement on boit surtout des vins bas de gamme, mais là aussi c’est en train de changer : de plus en plus de vins Premium et des Consommateurs de mieux en mieux éduqués.

Export : Moitié d’export / Moitié conso locale. Export Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas. Grosse partie de vins en vracs (sauvignon, chenin et chardonnay en tête).

 

 

Cépages :

Chenin (19%), Cabernet Sauvignon, colombard et sauvignon (11%), le Shiraz (10%) chardonnay et pinotage (7%), merlot (6%).

Pays où est planté le plus de chenin blanc au monde. 16 827 ha en 2021.

Le cépage Pinotage ; il est unique à l'Afrique du Sud. Il a été développé en 1925 par le professeur Perold à l'université de Stellenbosch, et est un croisement entre le Pinot Noir et l'Hermitage (Cinsaut).

 

 

 

Soirée n°1

 

 

1 Chris Alheit, WO Western Cape Hereafter here chenin 2022 : (Domaine créé en 2010 de 21ha basé à Walker Bay, mais travaillant dans différentes régions, une partie en négoce et une partie en vignes personnelles. Spécialisé dans le chenin, plutôt autour du Cap. 100% chenin. Jeunes vignes du Swartland, Piekenierskloof, the Bottelary, Polkadraai, Paardeberg et Tygerberg. Pressurage grappes entières. Fermentation et élevage barriques anciennes 12 mois, puis 6 mois en cuves sur lies fines. 13,2% vol.)  Couleur dorée, nez de fruits exotiques et fruits jaunes, miel. La bouche est bien équilibrée entre le fruité mûr et un travail sur la fraîcheur, avec de la vivacité, pas vraiment de gras, pas trop d’alcool ni trop de volume. Belle entrée de gamme, pas très complexe mais quand même un peu de longueur, le vin reste frais, fruité, facile à boire, parfait pour commencer.

 

2 Eben Sadie, WO Swartland Skerpioen 2022 (chenin, palomino) : (Créé en 2000 par Eben Sadie, après plusieurs années passées un peu partout en Europe et notamment à Terroir Al Limit. Style « européen ». Achats de raisins, sur 38 parcelles, surtout dans le Swartland, toutes en biodynamie. 50% chenin, 50% palomino Entre Dwarskerbos et Eland Bay Vignes de 1946 65ans à 2kms de l’Atlantique, 30m altitude. 2000 pieds / ha. Sols calcaires et un peu de sable. Fermentation et Elevage 1an foudres anciens acacia et chêne)  Couleur or, nez de fruits du verger mûrs, miel, acacia, touche fumée, subtil mais il pourra gagner en complexité avec le temps. La bouche présente un très beau volume, mûre, sans être alcooleuse, avec une très belle acidité qui porte le vin très loin, la finale est très longue, salivante, avec une sensation de salinité et de minéralité.

 

3 Storm, WO Hemel-en-Aarde Ridge chardonnay 2022 : (Après 12 ans chez Hamilton Russell, Hannes Storm a planté des vignes en 2008 et premier millésime du domaine en 2012. 330m alt. Vignes de 2009. Parcelle 1,1ha est. 7500 pieds /ha. Sols d’ardoise riches en argile. Elevage 8 mois en barriques françaises de 228l. 32% neuves. 10% du vin est élevé en amphore. 13% vol.)  Couleur or pâle, nez très chardonnay bourguignon au départ, fruits jaunes, beurré, brioché, toasté, avec l’ouverture de plus en plus ananas voire mangue qui détournent un peu de la Bourgogne car pour le reste c’est du classique. La bouche est très bien faite, classique, avec de la rondeur, du gras, du fruit mûr, et une belle acidité derrière, encore un peu d’élevage vanillé à intégrer. La longueur est là. Très beau chardonnay, auquel on peut juste reprocher de manquer un peu d’originalité.

 

 

4 Reyneke, WO Stellenbosch Reserve white 2021 (sauvignon) : (vaste domaine en biodynamie, sur le secteur de Polkadraii, à l’ouest de Stellenbosch. Elevage 80% fûts neufs)   Couleur or pâle, nez de sauvignon mûr, buis, agrumes, touche fumée, assez proche d’un joli sauvignon de Loire, pas du tout typé Nouvelle-Zélande par exemple, l’élevage est discret. La bouche est très vive en attaque, là aussi on a du mal à croire qu’il y a eu de la barrique neuve, frais, demi-corps, mais la finale retombe assez vite, l’acidité s’arrêtant en milieu de bouche, et il n’y a plus grand-chose derrière pour prendre le relais (un vin acidifié ?). Dommage car le nez et l’attaque étaient très prometteurs. 

 

5 Lukas Van Loggerenberg, WO Franschoek Lötter cinsault 2021 : (Créé en 2016 à Paarl, après un voyage dans la Loire au domaine de la Chevalerie notamment. Au début il ne voulait faire que du cabernet franc et du chenin, mais il y a aussi un peu de syrah et de cinsault aussi désormais. Petit domaine qui travaille sur la fraîcheur, peu interventionniste, pas de bois neuf. Vignes plantées en 1932 par Koos Lötter. Climat frais. Sols granits décomposés et grès. 100% égrappé. Elevage œuf béton. Juste sulfité à la mise. 12,5%)    Couleur grenat, soutenue pour un cinsault, le nez est très délicat, très pivoine, fruits rouges, orangette, épices, petite sucrosité gourmande. La bouche est légère en alcool, fraîche, acidulée, florale, aérienne, facile à boire, elle manque juste un peu de longueur. 

 

6 Storm, WO Hemel-en-Aarde Ridge pinot noir 2020 : (cuvée avec les vignes les plus élevées, plus frais et plus tannique de Ridge) 300-350m 1,2ha Est. 7à8000 pieds/ha sur schistes argileux, planté en 2008. Egrappage, macération à froid pendant 10 jours, Elevage 11 mois en barriques françaises de 228l. 16% neuves. 13% alc.)   Couleur très claire, à peine rouillée, nez de pinot un peu fumé, qui me rappelle des expressions que nous avons déjà eu en Allemagne ou en Suisse, avec un côté viande des grisons, mais aussi kirsch, début d’évolution, sous-bois, épices, encore un peu d’élevage. Bouche avec des tannins fins, du fruit, un élevage fumé, beau volume, de la fraîcheur, des notes végétales en milieu de bouche surtout, finale assez longue, avec une belle allonge, presque un peu fumée/salée, sans lourdeur. 

 

7 Eben Sadie, WO Swartland Treinspoor 2016 (tinta barroca) : (à côté de Malmesbury, à côté d’un gare ferroviaire désaffectée d’où son nom. 135m altitude. 2500 pieds / ha. Vignes de 1974 sur granit et sables. 28hL/ha. 50% VE. 30 jours de fermentation en cuves béton + 13 mois d’élevage en foudres)  Couleur rubis, un peu trouble mais peu évoluée. Très joli nez, qui fait de suite penser à du nebbiolo, avec de la rose, des fruits rouges, un côté goudron, tabac, encore tout jeune. La bouche est fraîche, pas très épaisse, mais toute en allonge, avec une finale acidulée, aux tannins qui font claquer la langue sur le palais mais sans assécher, faisant saliver, sensation saline qui donne envie d’y revenir. Belle découverte pour tout le monde.

 

8 Kanonkop, WO Stellenboesch Pinotage 2013 : (Kanonkop « coup de canon » 100ha créé en 1910 par la famille Sauer. Au pied des montagnes du Simonsberg, 10km au nord de la ville de Stellenbosch. Uniquement des cépages rouges. Pinotage = croisement du pinot et du cinsault en 1925 à l’université de Stellenbosch. Elevage 1an et demi fûts français dont environ 2/3 fûts neufs)   Couleur sombre, peu évoluée. Nez de fruits noirs, cassis, pruneau, sous-bois, élevage encore un peu marqué, épices, café, cacao. Bouche toute en rondeur, avec de la sucrosité, encore jeune, confiturée, gourmande, l’alcool est enrobé, les tannins aussi, le tout donne l’impression d’un vin fondu, gourmand, et au final digeste et presque facile à boire dans un style tout en largeur, à l’opposé du précédent. 

 

9 Mullineux, WO Swartland Granite syrah 2021 : (« Moulin à eau ». Créé en 2007 par Chris et sa femme Andrea. Ils se sont rencontrés lors de stages en France (Rhône sud, Bandol, champagne). Membre de la Swartland Revolution. Achat de raisin juste sur la gamme Kloof Street. Granit sur la montagne de Paardeberg. 100% grappe entière, fermentation et macération longue en 500L.  Puis élevage 12mois en 500L dont 25% neufs, puis 9 mois de foudres)  Couleur très noire, nez de syrah noble, cassis, mûre, violette, graphite, élevage parfaitement intégré. La bouche a beaucoup de volume, belle acidité, noble mais encore très jeune, avec des tannins serrés en finale, beaucoup de fond et de longueur mais clairement trop jeune en l’état. Probablement un grand vin dans 10ans.

 

 

 

Soirée n°2

 

 

1 Chris Alheit, WO Paardeberg (Swartland) Fire by night 2022 (chenin) : (à Nuwedam, Paardeberg, 300-350m alt. Sols granits décomposés. Plantées entre 1972 et 1985. Non irrigué. 2 500 Pieds / Ha, taille gobelet. Pressurage grappes entières, fermentation et élevage en barriques neutre et cuves ciment ovoïde. 12,5%) Couleur claire, nez discret, agrumes, miel, floral. La bouche est très fraîche, très minérale, très élégante, encore un peu fermée, mieux après carafage, elle manque d’un peu de volume, mais c’est long, salivant, caillouteux, très joli style, juste un peu trop austère en l’état. 

 

2 Eben Sadie, WO Swartland Palladius 2021 (chenin, grenache Blanc, marsanne, roussanne, viognier, sémillon, colombard, verdellho et palomino) : (17 vignobles autour de Paardeberg, Piketberg & Santa Helena Bay planté entre 1900 et 2000 altitude et terroirs variés. Sols granits + sables et grès. vinification en amphores et cuves béton ovoïdes. Elevage 12 mois sur lies dans les mêmes contenants puis 12 mois en foudres) Couleur or, nez d’abricot, fruits blancs, miel, semble assez mûr mais sans lourdeur. La bouche est bien plus puissante que le précédent, avec un gros volume, mais aussi une grosse acidité, pas de bois, beau fruité à l’attaque plutôt gourmand pêche, abricot, la fin de bouche se retend, plus minérale, plus agrumes, très longue, salivante. Là aussi c’est encore un peu jeune probablement mais le vin se livre déjà. Très bel équilibre.

 

3 Storm, WO Hemel-en-Aarde Ridge 2022 (chardonnay) : voir soirée n°1

 

4 Lourens, WO Piekenierskloof Lua Ilse Grenache 2022 : (domaine créé en 2016 à Paarl par Franco Lourens ancien bras droit de Chris Alheit (qui a aussi travaillé chez Vasse Felix, Ramay, Matassa…) Il partage son chai avec Van Loggerenberg. Lua Ilse est le nom de sa fille, premier millésime en 2019. 100% grenache non greffé à Piekenierskloof (Swartland), élevage fûts non neufs de 500L. 25% grappe entière)  Couleur rubis, nez un peu pinot, infusé, fruits rouges, framboise, pivoine, très élégant et éclatant. La bouche est plus typée grenache, mais sans aucune lourdeur, ronde, fruité rouge sucré, peu de tannins, très floral et élégant, frais, manque juste un poil d’allonge pour être parfait, mais il offre beaucoup de plaisir en l’état.

 

5 Storm, WO Hemel-en-Aarde Ridge 2020 (pinot noir) : voir soirée n°1

 

6 Kanonkop, WO Stellenboesch Kadette pinotage 2021 : (Kadette = les seconds vins, avec du négoce et des vignes plus jeunes. Elevage 1an fûts français de 225L de 2e et 3e remplissage) Couleur sombre, nez sur les fruits noirs, le chocolat, peu de bois par rapport aux cuvées supérieures. Bouche gourmande, toute en rondeur, avec un fruité un peu sucré, ça reste assez simple mais bien réalisé techniquement pour cette entrée de gamme classique.

 

7 Stark-Condé, WO Jonkershoek Valley Stellenbosch syrah 2018 : (Jonkerschoek valley sud-est de Stellenbosch. De 100à600m. Domaine créé en 1989 sur 240 ha dont 40 de vignes. Ici 3 parcelles. 98% syrah 1% roussanne 1% viognier. 10% grappe entière. Sols granit décomposé et argile. 20mois fûts chêne français 300L 10% neufs. 14%.) Une syrah très noire, au nez très cassis, mûre, un peu de violette. La bouche est très ronde, un peu sucrée, gourmande, pas très boisée par rapport aux grandes cuvées du domaine. La finale n’a pas la longueur ni le fond des précédents, mais c’est une entrée de gamme typique, bien vinifiée.

 

8 Eben Sadie, WO Swartland Columella 2021 (syrah, mourvèdre, grenache, carignan, cinsault et tinta barocca) : (A Paardeberg, Kasteelbarg, Malmesbury, Piquetberg, donc altitudes et terroirs variés. Granite + ardoises, graviers. Fermentation en cuves béton ouvertes de 3300 l sous levures indigènes pendant 3 semaines. Macération post-fermentaire de 3 semaines supplémentaires avant transfert en barriques. Elevage 12 mois en barriques de chêne français (5% neuf) puis 12 mois en foudres) Couleur sombre, nez sur les fruits noirs, l’orangette, les épices, la cannelle, la violette, le pin. Bouche élégante pour un rhône blend à 14%, avec des tannins souples, peu extraits, du volume, une grosse acidité, un fruité très pur, moins épicé que le nez. C’est surtout la finale qui est intéressante, comme tous les Sadie, très fraîche, salivante, même sensation saline. C’est bien sûr trop jeune, le vin demande à gagner en complexité, mais il se livre déjà bien. 

 

9 Klein Constantia, WO Constantia 2019 (muscat à petits grains) : (150ha environ, créé vers 1680. Fûts de chêne français et hongrois 500L dont 50% neufs. En Moyenne 160-170gr SR) Couleur or profond, nez exubérant, très aromatique, miel, litchi, rose, abricot. La bouche est haute en alcool (14%) pour un liquoreux, très dense, elle manque un peu d’acidité pour équilibrer le tout.

 

 

 

 

Soirée n°3

 

 

1 David & Nadia, WO Swartland Plat’Bos chenin 2021 : (David et sa femme Nadia Sadie (aucun lien avec Eben Sadie) ont fondé leur domaine à Siebritskloof dans la montagne de Paardeberg, au cœur du Swartland en 2010. Viticulture bio. 50% domaine/50% négoce. Plat’Bos : Parcellaire, le plus frais du domaine. David & Nadia gèrent la vigne depuis 2013. 1,8ha, bio, sols de granite. Vignes de 1981, vendanges en 3 fois, début février. Vendages précoces. Expo nord. Elevage veux fûts. 11,5% vol)  Couleur claire, nez un peu fermé, agrumes, poire, zestes citron vert. Bouche légère en alcool, tendue, peu de volume, très épurée, presque un peu trop, sensation minérale intéressante, très fraîche, semble un peu bloquée. L’équilibre est intéressant, mais un peu jeune. Ne se livre pas complètement. Assez proche du Fire by night de C. Alheit.

 

2 Eben Sadie, WO Swartland Skerpioen 2022 (50% chenin, 50% palomino) : voir soirée n°1

 

3 Thorne & Daughters, WO Swartland Paper Kite 2021 (95% sémillon blanc, 5% sémillon gris) : (En 2008, à leur retour en Afrique du Sud, John rejoint le domaine Thelema puis Iona mais il rêve de lancer son propre négoce. C'est chose faite en 2012, tout en travaillant en parallèle avec ses amis Chris Alheit et Finlayson. Achat de raisins et fermages dans plusieurs secteurs. Basé à Bot River, False Bay. Paper Kite : Vignes de 1963 sur Paardeberg (Swartland), vieux fûts 500-600L Stockinger. Sur granite. 12,9%vol.)    Couleur dorée, nez grillé, marqué par les lies, derrière du miel, fruits jaunes, coing. La bouche est bien équilibrée, mûre, avec du volume, peu de bois, belle acidité dans le fond, toujours marquée par les lies. La finale manque un peu de longueur et de fond par rapport aux deux précédents.

 

4 Duncan Savage, WO Western Cape Savage white 2022 (75% sauvignon blanc, 25% sémillon) : (Ancien winemaker de Cape Point vineyard, il monte en parallèle son négoce en 2011, s’agrandit peu à peu, et vole désormais de ses propres ailes. Tout est encore en achat de raisins. Son chai est à Salt River, au Cap, mais les raisins viennent de plusieurs régions. Style sur la finesse et la fraîcheur. White : raisins de Stellenbosch, the Overberg and Villiersdorp. Pressé grappe entière, 10mois fûts français de 500L dont 20% neufs)  Couleur claire, nez marqué par le sauvignon au départ, buis, agrumes, sans excès de sous-maturité ni de surmaturité, très « ligérien ». La bouche est un peu différente, très beau volume, énergique, pêche, miel, cire, un léger gras sans être marqué par le bois, finale longue, salivante.

 

 

5 Donovan Rall, WO Western Cape cinsault 2022 : (ancien assistant d’Eben Sadie, il crée son domaine en 2008. Vinif peu interventionniste. 15ha environ. Swartland. Cinsault : Raisins de Darling, et un peu Swartland. 80à100% grappes entières, élevage en cuves béton pendant 6 mois. 12,5%. Vignes de 1952 et 1982) Couleur claire, nez plein de fruit, fraise, framboise, petite sucrosité, un peu bonbon primeur encore, épices, garrigue. Bouche très légère, peu de tannins, glisse tout seul, pas très complexe, mais très efficace, une entrée de gamme parfaitement réalisée, pleine de fruit et de fraîcheur.

 

6 Duncan Savage, WO Darling Thief in the night 2022 (grenache) : (grenache à Piekenierskloof, même parcelle que la cuvée Soldaat d’Eben Sadie. 20% grappe entière, Elevage foudre. Vignoble en altitude, sur grès. 13%.) Couleur rubis, nez éclatant, plein de fraise écrasée, pivoine, poivre. La bouche est très gourmande, fruitée, tannins souples, plus de volume que le cinsault de Rall, le côté poivré/épicé apporte un surcroit de complexité à ce jus de fruit, ça reste très frais et en plus il y a une certaine longueur. Coup de cœur unanime.

 

7 Storm, WO Hemel-en-Aarde Ridge 2020 (pinot noir) : voir soirée n°1

 

8 Damascene, WO Swartland syrah 2021 : (créé en 2019 par Jean Smit et David Curl, après un passage en Californie, chez Stéphane Ogier, chez Badenhorst puis plusieurs années chez Boekenhoutskloof. . Basé à Elgin. Raisins du Swartland, Cederberg et Stellenbosch. Style « rhodanien ». Swartland : 3 parcelles, granit, schiste et argile, majorité schiste. 11mois cuves bois 2000L. Environ 70% VE)  Couleur sombre, nez élégant mais qu’il faut aller chercher, fruits noirs, violette, zan, graphite. Bouche tendue, fraîche, un peu fermée, austère, mais très noble, beaucoup de finesse, on sent qu’on a voulu privilégier la fraîcheur ici. Manque de gourmandise dans la série par comparaison, mais un style intéressant, très fin et frais pour le Swartland. Il a divisé l’assemblée.

 

9 Lismore, WO Cape South Coast syrah 2017 : (En 2000, Samantha O'Keefe quitte sa Californie pour venir vivre en Afrique du Sud. Elle déniche une ferme à Greyton, un village isolé entouré de montagnes (dans la région de l'Overberg au nord de Walker Bay) et décide d'y planter des vignes (elle est la seule à le faire dans cet endroit). Premier millésime en 2008. Syrah 2017 : (30 % de fruits Greyton plantés sur des sols de schiste lourd (schiste décomposé) sans irrigation, et de 70 % de fruits Elgin sur des sols de grès et de schiste.) Fermentation avec 40% grappes entières en cuves à l'air libre et avec 60% égrappées en cuves bois de 5000 litres. Elevage sur 9 mois en vieilles cuves de 3000 litres.)   Couleur plus claire que le précédent, à peine évoluée, nez plus animal, surtout au départ, plus mûr, plus marqué fruits rouges, il me rappelle du sangiovese par exemple, pas très typé syrah en tout cas. Superbe bouche, plus puissante que le précédent, plus de volume, de gourmandise, fruité très pur, grosse acidité dans le fond qui équilibre le tout, grain de tannins fins et belle longueur. Très joli, dans un style Bruello tradi je trouve. A point.

 

Bonus Faury Saint-Joseph Les ribaudes 2022 : couleur sombre contours violets, encore jeune. Nez de fruits noirs confiturés, léger lardé, olive. Bouche avec beaucoup de volume, des tannins encore présents même s’ils sont de qualité, épicé, pas forcément très haut en alcool mais une sensation de richesse, de maturité très élevée, avec un fruité confituré. Bu à l’aveugle derrière les deux syrahs sud-africaines, personne ne pense à la France et évoque un climat bien plus solaire que celui de l’Afrique du Sud… Comme quoi le style « old world vs new world » est bel et bien démodé.

 

10 Eben Sadie, WO Swartland Treinspoor 2022 (tinta barroca) : couleur rubis foncé, superbe nez très élégant de pivoine, mûre, framboise, fruité très pur, très floral aussi, éclatant. La bouche, comme sur le 2016, pourrait faire penser à un nebbiolo, mais avec un peu moins d’alcool, pas beaucoup de corps, mais beaucoup de pureté, de tension, quelques petits tannins qui donnent beaucoup d’allonge, toujours cette finale très acidulée, saline, qui donne envie d’y retourner sans cesse. Un vin d’esthète, déjà délicieux.

 

 

 

Conclusion

Les participants ont été bluffé du niveau global des vins, lors des trois soirées. Il faut bien sûr être prudent : il s’agissait là des meilleurs producteurs du pays, très bien sélectionnés par nos importateurs en France. On ne peut donc pas vraiment dire que les vins étaient représentatifs de ce qui est produit globalement dans le pays.

 

Ce qui a frappé en premier, c’est la fraîcheur. Aucun vin n’était lourd. Quasiment aucun ne dépassait les 14%, avec une moyenne plutôt autour des 13% et des taux d’acidité globalement élevés. Il faut croire que la viticulture est parfaitement adaptée à ce climat solaire, d’autant plus que la majorité des vins provenait du Swartland, sans irrigation ni acidification. Les cépages, les clones/massales, les porte-greffes, les densités, les rendements, l’effeuillage… semblent parfaitement maîtrisés chez cette nouvelle génération de vignerons sud-africains. Il y aurait probablement beaucoup de leçons à en tirer pour nos vignobles du sud de la France…

 

Si l’on doit vraiment trouver à redire, les vins n’ont dans l’ensemble pas paru très originaux. Tout était très propre, techniquement bien maîtrisé, pas particulièrement d’excès de bois, mais dans des styles connus, que l’on pourrait qualifier « d’européen ». Bien sûr, les cépages utilisés ne permettent pas la même originalité qu’en Grèce ou au Portugal.

 

Il y a donc de l’optimisme à avoir sur les vins sud-africains. Certes, ici aussi les conditions climatiques sont de plus en plus compliqués (peu d’eau, des orages rares mais de plus en plus violents…) mais cette génération qui a seulement une dizaine d’années d’expérience, progresse à une vitesse fulgurante.

 

16 novembre 2024

Soirées Grands Vins inconnus (08 et 15/11)

 

Le but de cette soirée était de sortir des sentiers battus et de montrer qu'il y a de très grands vins partout sur la planète si l'on prend la peine de chercher.

 

La sélection mélangeait quelques cépages/régions/pays rares, des cuvées méconnues de producteurs qui eux nous sont familiers, des vignerons célèbres dans leur pays mais que l'on croise assez peu en France ou encore des vins que nous n'avions encore jamais goûtés à la cave. Donc bien évidemment, tous ne sont pas inconnus pour tout le monde.

 

Il y a tellement de vins que nous aurions pu faire goûter dans cette soirée... Les frapatto d'Occhipinti, Le Col du Loup, La Solera de Bretaudeau, Kollwentz, Antigone, les chasselas de Ziereisen, Jardin de las Iguales, Comando G, Compania dos profetas, Njord, Ardoisieres Quartz, les vieux Corbineau ou Lenoir, les Epinays, Chemin de Croix, Rockford basket press, Twardowski, La Rochette, Il Guercio.... Mais aussi des Madère, Xérès, vins allemands... mais ils auront ou ils ont déjà eu leur soirée à part. Bref, il a fallu faire des choix. Sans compter qu'il y a aussi beaucoup de vins que nous ne connaissons pas nous-mêmes, mais difficile de les faire goûter du coup :)
 

 

 

 

Soirée n°1

 

1 Vino Gross (Slovénie), Iglic furmint 2019 : (Jeune domaine créé par Maria et Michael Gross (autrichiens) dans le village de Gorca, région de Haloze, à l’est de la Slovénie. Terrasses argilo-calcaire en pente. Clones de furmint achetés à Szepsy en 2008. 350-400m altitude. Elevage 12 mois gros fûts + 4 mois cuve inox. 13%. 60% vignes ont 13ans  40% 38ans) Couleur or, nez un peu typé riesling, résine, hydrocarbure, citron confit, miel. Bouche avec un peu de gaz à l’ouverture, mais sinon ne semble pas spécialement nature, très droite, énergique, sensations minérales et salines, très citron confit, quelques fruits plus mûrs avec l’ouverture, pas une grosse complexité aromatique mais une finale impressionnante de longueur et d’intensité, semble encore tout jeune. L’équilibre est parfait. Ça commence fort. 

 

2 Camin Larredya, Jurançon sec Costa Blanca 2021 : (côte calcaire. 75% petit manseng, 15% camaralet 15% lauzet. Elevage œuf en grès) Couleur or nez, nez d’abord sur la poire puis de plus en plus sur les fruits exotiques, acacia. Bouche avec une certaine gourmandise, fruits exotiques frais, presque une impression d’un peu de sucre, mais aussi une grosse acidité, des amers très nobles, semble déjà à point, très complexe, très long et salivant. Tout s’équilibre parfaitement, les 14% ne se sentent que par le volume en bouche, finale interminable. 

 

3 Takahiko (Japon), Nana Tsu Mori pinot noir 2018 : (île d’Hokkaïdo. Ville de Yoichi. 4,5ha environ. Nana tsu mori = les 7 forets car 7 types d’arbre sur le domaine. Takahiko Soga a créé le domaine en 2010, Microbiologiste à Tokyo puis il a travaillé sur le domaine Coco Farm Winery, il a ensuite voyagé en Bourgogne et Jura. Planté à 3000 pieds/ha seulement sur des sols de graves et de sables reposant sur un substrat volcanique. Beaucoup de neige en hiver, ce qui protège du gel, puis des étés chauds et secs. Vendanges fin-octobre. Travail en grappe entière, fermentations en cuves, au froid, avec inertage CO2. Puis élevage en barriques françaises dont 10% neuves. Très peu de sulfites) Couleur très claire, nez incroyable de rose, pot-pourri, petits fruits, tendance nature au sens éclatant, d'une grande pureté, il me rappelle Bizot, les Horées ou autres très grands bourgognes. La bouche est un peu en-dessous, légère, un poil maigre, acidulé, trait végétal, facile à boire, mais manque une pointe de maturité pour être très grand. 

 

 

 

4 Passopisciaro (Sicile), Etna Contrada Rampante 2018 : (100% nerello mascalese, parcellaire le plus en altitude du domaine, à Castiglione sur le versant Nord de l’Etna. Vignes centenaires. Elevage vieux foudres) Couleur claire et à peine rouillée, façon nebbiolo. Nez bourguignon de petits fruits rouges, floral, mais aussi une petite touche fumée et réglissée. Bouche qui présente peu de corps, légère en alcool sur ce millésime compliqué, finale sur de petits tannins serrés et salivants, mais plutôt fins pour un jeune Passopiciaro. C’est très bon, mais ce n’est pas la plus belle bouteille du domaine. 

 

5 Ernst Triebaumer (Autriche), Burgenland Blaufränkisch ried Mariental 2015 : (100% blaufränkisch, à Rust, sur le lac de Neusiedl. Sols calcaires. Elevage en 500L) Couleur noire, nez solaire, café, fruits noirs, tabac, lardé, végétal noble, encore un peu d’élevage, entre syrah cabernet et tempranillo. La bouche qui s’annonçait très riche présente finalement une certaine forme de finesse, avec des tannins enrobés, une bonne acidité derrière le café et les fruits noirs, déjà un début d’évolution sous-bois. Bien fait, dans un style plus traditionnel que les autres vins du jour. 

 

6 Abbatucci, Monte Mare 2022 : (100% sciaccarellu. Vignes pulvérisées à l’eau de mer. Elevage demi-muids et œuf béton) Couleur rubis brillante, nez très confiture de fraise, grenadine, épices exotiques, badiane. Bouche toute en rondeur, 15% d’alcool qui ne se sentent pas du tout, plein de fruits rouges sucrés, texture soyeuse, la finale reste fraîche et saline. Plus de corps que la cuvée Faustine, plus frais et aérien que le cuvée Monte Bianco même si on ressent clairement un air de famille. 

 

7 Bodega Cerron (Espagne), Jumilla El Cerrico 2016 : (100% airen. Vignes préphylloxériques à 900m d’altitude. Fermentation en jarres en terre cuite. Elevage en fûts de 500L puis en cuves) Couleur dorée, nez grillé, beurré, très bourguignon au départ, des fruits plus mûrs dans le fond. Bouche légère en alcool (12%) pour le sud de l’Espagne, acidité basse, sur les arômes du nez, manque un peu d’intensité et de tension dans la série. 

 

8 Gravner (Italie), IGT Venezia-Giulia Ribolla Gialla 2014 : (à Oslavia, dans le Collio. Légende du vin orange. 6 mois de macération suivis de 6ans d’élevage en foudres) Couleur orange aux reflets roses, nez complexe mais moyennement expressif pour un vin orange, encore tout jeune, abricot, melon, réglisse, pin, rose, touche fumée… La bouche présente des tannins fins pour une macération, sur les arômes du nez, élégant, très propre, mais presque trop, il manque un peu d’intensité, impression que le vin ne se livre pas encore totalement par rapport aux meilleures bouteilles du domaine. Le fond regoûté le lendemain à température ambiante semblait justement plus intense. 

 

9 Brännland (Suède), Iscider 2023 : cidre de glace suédois, tranquille même s’il y a un léger perlant, environ 170gr de SR, 9,5% d’alcool, très aérien, frais, rafraîchissant grâce à son acidité très élevée. Superbe équilibre.

 

Bonus : D&B Milutinovic (Serbie), Ausbruch 2001 : (Sila, Petra et Pinot blanc, enrichi avec menthe, aubépine etc… 16,5%) Une curiosité pour finir, un liquoreux encore jeune très marqué par la menthe et une impression de plantes médicinales qui donnent de la fraîcheur. Un OVNI. Merci Bertrand pour la découverte.

 

 

 

 

Soirée n°2

 

1 Thibaud Boudignon, Savennières Clos de la Hutte Franc de pied 2020 : (élevage en wine globe) Couleur claire, nez assez simple et aromatique, pêche, agrumes, floral, trait végétal. Bouche légère en alcool, vive et fruitée, demi-corps, assez simple en l’état, beaucoup de finesse mais presque trop peut-être, longueur moyenne. Petite déception à la levée de la chaussette, c’est bon, mais les fans du producteur et du Clos de la Hutte classique en attendaient plus.

 

2 Dagueneau, Pouilly-fumé Intouchables 2019 : (fié gris ou sauvignon gris) Cuvée très particulière de Dagueneau, avec une couleur à peine saumonée, le nez est sur les agrumes, les fruits rouges, notes fumées, pas spécialement marqué sauvignon. La bouche est magnifique, puissante en alcool (14%) mais cela se ressent uniquement dans l’intensité du vin, c’est mûr, avec du corps, pas d’élevage ressenti, et surtout une très grosse acidité qui équilibre le tout, finale très longue, salivante. Très beau vin.

 

3 Kusuda (Nouvelle-Zélande), Martinborough syrah 2019 : (Saleyard vineyard 1,1ha à 40m altitude. Vignes de 1992. Rendements 20hl/ha.  Sols alluvionnaires argiles, graves. 10% VE. Préfermentaire à froid. Elevage 22mois en fûts dont 29% fûts neufs. 1905 bouteilles)  Couleur sombre, nez marqué syrah, poivré, fruits noirs, légèrement animal, violette. La bouche est très fine, avec des tannins soyeux, légère en alcool, l’aromatique est sauvage comme au nez, mais le vin semble très fin en même temps, facile à boire, encore un peu d’élevage, beaucoup de rondeur, mais pas de sucrosité. Joli vin, mais très différent de la dernière bouteille bue qui faisait un peu cinsault en comparaison.

 

 

 

4 Cassagne et Vitailles, Les Crouzets 2021 : (100% grenache, Languedoc-Montpeyroux. Issue d’une parcelle âgée de 50 ans, sol de graves argileuses) Couleur très claire, infusée, magnifique nez de fruits rouges un peu sucrés, pivoine, pétales de rose, pur, éclatant. La bouche est très fine, toute en fruit et en fleur, avec une touche de gourmandise à peine sucrée, mais sans lourdeur. Il y a quand même du volume, un toucher de bouche soyeux et de la longueur. Sublime.

 

5 Justine Vigne, Vin de France Yoga 2022 : (Lieu-dit Le Serret, Vaucluse. Vignes de 1986 et 1978. Sols sable argile calcaire et gypse. Grappe entière. Vinifié sans sulfites en cuve puis élevage en jarre) Couleur sombre, nez sauvage de tapenade, olive, notes animales, violette, peu de doute sur la syrah. La bouche réussit à garder beaucoup d’éclat, du fruit, de la fraîcheur, des tannins très fins, semble déjà prête à boire. Attention toutefois un vin à dégazer, mais à ne pas trop aérer non plus. 

 

6 Kutch, Sonoma Coast Bohan vineyard pinot noir 2021 : (achat de raisins à la famille Bohan qui fournit aussi Failla, Flowers, Sandlands, Arnot Roberts. 400m altitude. 4,5kms de l’océan. Vignes de 1972. Sols de grès, sable avec un peu d’argile « Goldridge ». 50% VE, fûts non neufs.) Couleur assez sombre pour un pinot, nez très fin et délicat, sur la cerise rouge principalement, très typé pinot, même s’il n’est pas encore parfaitement ouvert. La bouche est très belle, pinot à la fois fin et sérieux, fruité, acidulé, encore un peu de tannins mais de qualité, il demande un peu de temps, encore un peu jeune, mais beaucoup de fond et un équilibre parfait, sans aucune sucrosité, pas du tout « nouveau monde » là aussi. 

 

7 Valentini, Trebbiano d’Abruzzes 2018 : (100% bombino bianco par la légende des Abruzzes) Couleur dorée, nez marqué par les lies, grillé/fumé, avec aussi des notes citronnées, brioche, épices, floral. La bouche est aussi marquée par les lies, plutôt en finesse et tension sur ce millésime, on sent que c’est encore jeune bien sûr, mais déjà noble et distingué, avec du fond, juste un peu trop en réduction sur lies pour le moment.

 

Bonus :

Charles Dufour, Liqueur de Comptoir Mistelle L2010 : le nez sent clairement le marc, pas de doute possible sur la mistelle (Vin de Liqueur), joli fruité, beaucoup de mirabelle surtout, touche d’amande, brioche. Bouche avec pas mal de sucres, l’alcool est bien intégré, l’équilibre est bon, c’est très gourmand, pas trop lourd, très bien fait.   Le Nid, Moulin à Vent 2018 : bouchon   Clos de Gat, Chardonnay Judean Hills 2016 : chardonnay déjà bien évolué, miellé, tertiaire, beurré, élevage poussé mais désormais intégré, mais la bouche a gardé une belle acidité, pas de lourdeur ni de sucrosité, plutôt bien fait.  Calem, Porto Vintage 1985 : Couleur sombre, un vintage encore tout jeune, puissant, qui n’a pas encore mangé ses sucres, intense, long, et chaleureux.   Fleury, Champagne Blanc de Noirs : champagne vineux, bulle fine, mûre, marqué pinot noir, peu dosé (3gr) sans tomber non plus dans l’austérité. 

 

 

 

Un très beau niveau global, et au final on se rend compte qu'on ne peut pas échapper à la loi des séries, au contexte de dégustation et à l'aveugle également peut-être. Par effet de comparaison, certains vins surnagent et d'autres souffrent de l'effet de séquence, alors qu'ils s'en seraient probablement mieux tirés dans une autre série ou bus seuls. Mais c'est le jeu !

 

12 octobre 2024

Soirées Les Grands vins des petits (04 et 11/10)

 

Après les soirées consacrées aux petites cuvées des « Grands vignerons », nous passons désormais à l’inverse : les grandes cuvées des « petits vignerons », au sens où ils sont moins médiatisés. Bien sûr, ces derniers n’ont pas été choisis au hasard. Nous avons décidé de mettre en avant quelques-uns de nos vignerons fétiches, ceux avec lesquels nous travaillons depuis le début et qui proposent toujours d’excellent rapport qualité/prix, avec beaucoup de régularité. D’ailleurs certains d’entre eux peuvent difficilement être qualifiés de « petits », nous avons peut-être un peu triché… Au milieu de ceux-là, nous avons aussi glissé quelques petits nouveaux pour surprendre nos habitués.

 

Les vins ont été goûtés à l’aveugle en Zalto Universal.

 

 

Soirée n°1

 

1 Belmont, IGP Côtes du Lot « Montaigne » 2022 : (100% chardonnay, sur sols calcaires kimméridgiens) Couleur claire, nez avec une petite touche grillée de réduction sur lies, qui part assez vite laissant place à des notes florales surtout. La bouche semble un peu jeune et fermée en ce moment mais avec un joli potentiel, fraîche, minérale, avec une belle longueur, mais un peu en-dessous du 2021.

 

2 Dubuet, Meursault 2021 : (assemblage de Vireuils et Limozin) Meursault classique parfaitement réalisé, combinant à la fois un léger gras/beurré avec une jolie tension, aussi large que long. Un beau classique d’une régularité exemplaire et qui a fait l'unanimité.

 

3 Durieu, Châteauneuf-du-Pape Lucile Avril 2018 : (sur le plateau de Farguerol) un Châteauneuf très élégant sur ce millésime, beaux fruits rouges à l’eau-de-vie, garrigue, les tannins sont fins, l’alcool bien intégré. Servi assez frais en début de série, il trouve parfaitement sa place.

 

4 Rollin, Pernand-Vergelesses 1er cru Fichots 2019 : le pinot dans toute sa splendeur, pile dans la bonne phase, combinant fruité frais, tannins soyeux, volume, l’élevage est parfaitement digéré, la finale est longue, acidulée. Superbe bouteille.

 

5 Terrasse d’Elise, GN 2022 : (grenache) couleur ultra claire, presque rosée, un nez très surprenant, très rose, pot-pourri, avec des notes que l’on trouve plutôt dans des vins blancs ; pêche, litchi, fruits jaunes exotiques. La bouche est plutôt portée sur les fruits rouges écrasés, l’orangette, les épices du souk, toujours ce côté rose, pas de tannins, certains y voient une vinification en vin naturel tant le vin semble déjà prêt et éclatant, d’autres pensent à la Pialade en encore plus frais et léger en alcool. Coup de génie pour certains, un parti pris de l’infusion extrême qui va un peu trop loin pour d’autres. En tout cas un vin qui ne peut laisser indifférent.

 

6 Alain Chabanon, Languedoc Montpeyroux Esprit de Font Caude 2019 : autant le Rollin était dans un grand jour, autant, Font Caude 2019 a semblé un peu refermé, avec une petite touche poivron étonnante, frais, mais un peu trop austère en ce moment. Il se goûtait mieux et jeune, et aucune crainte pour l’avenir non plus. A attendre.

 

7 Vignobles Ponty, Canon-Fronsac Grand Renouil 2016 : (100% merlot) Couleur sombre, nez sur les fruits noirs, moka, truffe, tabac. Bouche puissante, encore jeune, pas mal de tannins, pas très boisée, longue avec une sensation caillouteuse. Un joli Bordeaux, typé Saint-Emilion, avec encore un bon potentiel de garde, d’un excellent rapport qualité/prix.

 

8 Bründlmayer, Kamptal Zöbinger Heiligenstein riesling 2014 : (sols de grès, riches en feldspath) couleur claire aux reflets verts, encore tout jeune. Le nez s’ouvre sur le pétrole, la résine, le citron vert, les zestes, le fruité se fait légèrement exotique avec l’ouverture. La bouche est tendue, minérale, pas un gros volume, mais très longue, salivante, sans tomber dans le trop austère non plus grâce à 3-4gr de sucres résiduels probablement. Parfait pour finir avec le fromage sur une note de fraîcheur.

 

 

 

Soirée n°2

 

1 Sélèque, Coteaux champenois blanc 1er cru Dizy 2021 : (chardonnay) Couleur claire, nez très beurré, encore un peu d’élevage. La bouche est assez grasse et arrondie pour un coteaux champenois 2021, mais la finale se retend avec une sensation plus crayeuse et minérale.

 

2 Dubuet, Meursault 2021 : (Vireuils et Limozin) une bouteille du même niveau que la semaine précédente mais dans un style un peu différent, celle-ci est très marquée ananas, plus exotique, étonnant pour 2021, mais c’est excellent aussi. Coup de cœur général.

 

3 Terres Bariolées, Côtes d’Auvergne Chalenta 2022 : (chardonnay) Tout le monde sent vite que l’on est passé sur des vinifications en nature avec une couleur plus dorée, un vin très trouble, un peu de perlant, une pointe de volatile mais pas de défauts majeurs. Le style a donc divisé et a permis un débat intéressant. Un nez amande, pomme, puis des fruits plus exotiques avec l’ouverture. Une bouche énergique, avec moins de gras que les précédents, une belle finale salivante, il a semblé prêt à boire, avec moins de potentiel d’évolution. A voir ceci-dit…

 

4 Durieu, Châteauneuf-du-Pape Lucile Avril 2018 : (sur le plateau de Farguerol) un Châteauneuf très élégant sur ce millésime, beaux fruits rouges à l’eau-de-vie, garrigue, les tannins sont fins, l’alcool bien intégré. Servi assez frais en début de série, il trouve parfaitement sa place.

 

5 Rollin, Pernand-Vergelesses 1er cru Fichots 2019 : le pinot dans toute sa splendeur, pile dans la bonne phase, combinant fruité frais, tannins soyeux, volume, l’élevage est parfaitement digéré, la finale est longue, acidulée. Superbe bouteille.

 

 

6 Vaccelli, IGP Ile de Beauté Quartz 2020 : (carcajolo, minustellu, sciaccarellu) Couleur assez claire, nez très orangette, épices, fruits sucrés. La bouche est en fait assez ronde et légère en alcool, tannins souples, très élégant, sans avoir une grande longueur.

 

7 Y. Clerget, Volnay 1er Cru Carelle sous la chapelle 2016 : un nez étrange, un peu réduit, animal, café, mais aussi un peu végétal. La bouche est austère, encore stricte, mais il y a du fond. Pas dans une bonne phase, à attendre. Merci Vincent.

 

8 Belmont, IGP Côtes du Lot 2016 : (cabernet franc + syrah) couleur sombre, joli nez que tout le monde aurait placé sur un joli cabernet franc de Loire, touche végétale légère mais bien intégrée, cassis, moka, début d’évolution sous-bois. La bouche présente une belle texture, de la fraîcheur, avec un taux d’alcool moyen (13,5%), beaucoup d’élégance et pas de boisé marqué. Jolie découverte pour tout le monde, semble à point.

 

9 Vigneti Massa, Derthona Costa del Vento 2017 : (100% timorasso. Piémont) très doré, un nez de beurre rance, noix, signe d’une prémox, c’est un peu mieux en bouche. Pas au niveau habituel de ce très beau domaine. Merci Quentin.

 

10 Matin calme, Coteaux de l’Aubance 2022 : un Aubance plein de fruits exotiques frais, ananas, passion, mangue, très frais, pas très élevé en sucre (95gr), ultra digeste, pas très élevé en alcool, excellent pour finir.

 

Château de Beaulon, Cognac XO : un Cognac très fin, noble, pas trop sucré ni trop lisse avec une belle longueur. Merci Fabrice.

 

 

 

Que peut-on conclure de cette double soirée ? Les grands vins des petits ont largement réussi à rivaliser avec les petits vins des grands, à budget quasi similaire, mais avec peut-être un peu moins d’originalité. La seule leçon que l’on puisse en tirer est toujours la même : dans chaque catégorie tout dépend du travail du vigneron, et des phases d’ouverture/fermeture de chaque cuvée.

 

28 septembre 2024

Soirées Les petits vins des grands (20 et 27/09)

 

Le thème de cette double soirée permettait de s’intéresser à la façon dont les vignerons gèrent leur entrée de gamme, puisqu’il est aujourd’hui difficile d’accéder aux grandes cuvées dans les domaines les plus réputés. Elles sont donc devenues une véritable porte d’entrée pour les amateurs de vin.

 

Ce thème, couplé à celui de la semaine suivante (Les Grands vins des petits vignerons), pose également la question de la pertinence de certains achats : vaut-il mieux acheter une « petite AOC » voire une IGP d’un excellent vigneron, ou une « grande AOC » d’un vigneron moins réputé ? A prix équivalent vaut-il mieux acheter le Bourgogne régional de Jobard, Coche, etc… ou le Pernand-Vergelesses 1er cru de Rollin par exemple ?

 

Tout dépend des vignerons que l’on choisit d’un côté comme de l’autre bien évidemment…

 

 

 

Labet, Crémant du Jura 2020 : Couleur dorée, un peu trouble, semble déjà évoluée. Nez sur le miel, les fruits jaunes bien mûrs, brioche, petite touche oxydative bien intégrée. Belle matière en bouche, mûre, bulle fine, assez long, belle tenue à l’air. Très belle bulle pour commencer.

 

Cathiard, Bourgogne aligoté 2021 : Couleur claire, un nez citronné, floral, assez simple. Bouche énergique, belle tension, citronné, peu d’élevage, classique pour un aligoté, mais avec plus de volume et bien plus de longueur que la moyenne, très salivant, parfait pour commencer.

 

Antoine Jobard, Bourgogne chardonnay 2019 : robe un peu plus foncée, nez avec des notes d’allumette, de réduction sur lies, petite touche beurrée et florale derrière. La bouche est énergique, encore jeune, marquée par les lies avec un léger gras derrière, elle combine largeur et longueur, avec beaucoup de longueur, une finale fraîche et salivante, surtout pour ce millésime solaire. Au niveau d’un beau Meursault, dans un style nouvelle génération.

 

Fourrier, Bourgogne pinot noir 2021 : Couleur très claire, un nez éclatant plein de framboise, de fraise, de rose. Bouche toute en fruit et en gourmandise, sur des fruits rouges très frais, aux tannins soyeux, pas forcément très long, mais un vin parfait, évident, qui ne devrait exister qu’en magnum.

 

Ponsot, Bourgogne pinot noir cuvée du Pinson 2012 : Couleur plus sombre que le Fourrier, nez encore jeune pour 2012, fruité plus « noir », poivre, thé fumé, pot-pourri. Bouche qui combine volume, fraîcheur, maturité, un style très différent du précédent qui fait partir les dégustateurs plus au Sud. Finale très longue, digeste. Une entrée de gamme de très haute volée là aussi.

 

Gonon, IGP Ardèche Les Iles Feray 2020 : couleur très noire, un nez très Gonon, marqué syrah sauvage, lardé, olive, anchois, violette, cassis. Bouche sauvage, à l’aromatique éclatante, avec volume et fraîcheur, sensation saline sur la finale très marquée olive noire, beaucoup de longueur. Au niveau des meilleurs Saint-Joseph, voire plus.

 

Montcalmès, Grenache Vin de France 2020 : Couleur rubis, nez de fruits rouges confiturés, fraise écrasée, garrigue. Bouche avec de la rondeur, peu de tannins, de l’alcool (15%) mais bien compensé par une sensation de sucrosité, très gourmand, à condition de le servir assez frais.

 

Sandlands, Sonoma Mencia 2021 (bonus) : couleur noire, nez de cassis, mûre, un peu confituré, violette, épices. Bouche en fait légère en alcool, avec une attaque un peu ronde et sucrée, et une finale assez courte sur des tannins un peu serrés.

 

 

 

Jamet, Côtes-du-Rhône blanc 2021 : couleur or pâle, nez avec un léger beurré, fruits jaunes, pas très marqué par le viognier. La bouche est fraîche, pas beaucoup d’alcool et une belle acidité sur ce millésime frais. Beaucoup voient ce vin très élégant sur un chardonnay bourguignon.

 

La Pierre Ronde (Antoine Lepetit de La Bigne), Bourgogne Aligoté VV 2022 : Robe assez claire aussi, légère réduction sur lies, fruits blancs, notes florales. La bouche combine fruit, fraîcheur, tension et un très léger gras, beaucoup de longueur, salivant. Très bel aligoté.

 

Paul Pillot, Bourgogne aligoté 2020 : Couleur encore plus claire, nez qui semble plus austère, plus citronné, plus « minéral ». Bouche très tendue, pas de gras du tout ici, très énergique, encore plus longue et plus salivante, dans un style un peu plus austère. Très bel aligoté également.

 

Les Horées, Coteaux Bourguignons Mon poulain 2022 : (pinot noir/gamay) Couleur très claire, contours violets. Nez éclatant dès l’ouverture, bonbon framboise, fraise, rose, pivoine. Bouche infusée, jus de fruit, pas de tannins, avec une acidité proche d’un blanc, très frais et facile à boire, une aromatique nature éclatante, un vrai bouquet de fleur et de framboise, pas forcément très long mais d’une efficacité redoutable avec un très joli style.

 

T. Liger-Belair, Bourgogne pinot noir Grands chaillots 2020 : Couleur sombre pour un pinot, nez mûr, fruits noirs, un peu de volatile. Bouche puissante, concentrée, presque sudiste, encore trop jeune, pas tout à fait en place, bonne acidité derrière mais qui semble un peu dissociée. On ne reconnait pas la finesse habituelle du domaine en l’état, mais pas de grosse inquiétude, à réessayer dans quelques années. Merci pour la bouteille Charles.

 

Anne Gros, Bourgogne pinot noir 2021 : On revient sur une robe très claire, un nez très classique de pinot sur le fruit. Bouche légère, aérienne, pleine de fruit, pas un gros volume, mais très digeste, facile à boire et prêt dès maintenant, on y retourne facilement. Merci pour la bouteille Fred.

 

Arnoux-Lachaux, Bourgogne pinot fin 2019 : Le vin qui a le plus divisé peut-être. Couleur plus sombre, nez qui fait d’abord penser à un grenache avec un côté solaire, fruits rouges confits, orangette, épices, pot-pourri. La bouche est concentrée, encore jeune, l’acidité nous éloigne du grenache cette fois-ci, avec des tannins encore présents (effet petits rendements, grappe entière et pas de bois neuf ?) qui ont gêné certains, presque un côté nebbiolo. Il faut aller chercher le vin, moins de plaisir immédiat que les précédents, mais probablement plus de potentiel.

 

Gonon, IGP Ardèche Les Iles Feray 2018 : proche du 2020 de la semaine dernière, très marqué syrah sauvage en grappe entière à la Gonon, tapenade, lardé… Bouche avec un peu moins de finesse de texture que le 2020 même si ça reste excellent.

 

Rostaing, IGP Collines rhodaniennes Les Lézardes 2016 : Couleur sombre, un nez bien marqué syrah aussi, violette, suie, thé noir, fumé, encore plus animal que Gonon. La bouche présente aussi cette aromatique intéressante, sauvage, épicée, mais des tannins encore un peu fermes en finale. Du vrai Rostaing. Presque encore un peu jeune dans l’idéal. Merci pour la bouteille Olivier.

 

Labet, Crémant du Jura 2020 : Couleur dorée, un peu trouble, semble déjà évoluée. Nez sur le miel, les fruits jaunes bien mûrs, brioche, petite touche oxydative moins présente que la semaine dernière. Belle matière en bouche, mûre, bulle fine, assez long, belle tenue à l’air. Très bien pour finir également.

 

 

En conclusion de cette première partie, tout le monde s’est accordé à dire que le niveau d’ensemble était vraiment très élevé. Bien souvent, les styles des différents vignerons étaient très marqués. Les Grands vins des petits vignerons à venir les semaines suivantes vont avoir fort à faire…

 

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