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La Cave du Théâtre

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  • Le site de la Cave du Théâtre à Clermont-Ferrand : retrouvez les nouveautés, les visites en Auvergne et l'historique des Soirées dégustation - sélection des vins pour la carte de notre restaurant, La Régalade.
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11 mars 2024

Visite au domaine Henri Chauvet à Boudes

 

Visite au domaine Henri Chauvet à Boudes

 

 

« Dès ton premier millésime, tu devras frapper un grand coup » avait dit Chave à Laurent Vaillé selon la légende. Les premiers vins d’Henri étaient encore dans les fûts que les collègues nous prévenaient déjà : « Allez voir ce qui se passe à Boudes, c’est extraordinaire, mais surtout ne trainez pas, il sera bientôt trop tard ! »

 

En effet, une nouvelle page des Côtes d’Auvergne était en train de s’écrire. Avec le départ à la retraite d’Annie Sauvat et d’Annie Charmensat à Boudes, l’ancienne génération laissait sa place à la nouvelle. Et avec tous les jeunes vignerons qui s’installent en 2022 et 2023 en « bio tendance nature » pour schématiser, Henri se retrouve, sans rien avoir demandé, comme chef de file et ambassadeur des nouveaux vins de la région.

 

Henri Chauvet a racheté le domaine Sauvat en 2021. Il a été formé chez Jérôme Bressy (Gourt de Mautens) et Thierry Allemand où en plus d’acquérir une grosse expérience à la vigne et en cave, il a pu construire son futur réseau de distribution. Henri est surtout un grand amateur de vin, qui a rendu visite à quasiment tous les bons vignerons dans toutes les régions de France.

 

Disons-le d'emblée : dès les 2021, les vins ont atteint un niveau que l'on n'avait encore jamais vu dans la région. Les 2022 et 2023 sont encore meilleurs, et nul doute qu'avec tout ce qui est mis en place les millésimes suivants vont encore progresser. Ils combinent pureté, fruité, gourmandise, précision, profondeur et surtout expression du terroir comme je l'ai rarement vu sur fût, toutes régions comprises.

 

C'est qu'Henri se donne les moyens de ses ambitions. A chaque étape, il choisit ce qu'il y a de mieux : meilleurs tonneliers, massales de chez Bérillon (6€ HT le plant !), bouchons Francisco Sagrera comme ceux de la Romanée-Conti par exemple, travail au cheval sur 7ha pour le moment avec 2 prestataires (6000€ / ha), greffe en place pour une partie, 4 employés en hiver et 8 au printemps (10 en comptant le labour au cheval), nouveau chai, étiquettes de Jules Maillard, bio et levures indigènes bien sûr, etc... Il se pose aussi des questions sur ce qui pourrait lui permettre de progresser encore plus, demande conseils aux meilleurs (Valette, Ganevat, Allemand...) sur les questions de la biodynamie, des semis, du soufre volcanique, de l'inertage... Il n'est pas fermé sur ces questions mais tout sera minutieusement expérimenté avant d'être appliqué.

 

Le domaine est entièrement sur Boudes. Il fait environ 10 hectares (6 de gamay, 3 de pinot et 1 de chardo) auxquels il faudra ajouter les plantations de 2023 : 0,5ha de syrah sur échalas à haute densité et 1 ha de cabernets francs avec quelques cabernets sauvignons et quelques clairettes à 600m d’altitude sur une coulée de basalte. L’an prochain il faudra aussi ajouter deux belles parcelles en luzerne depuis plusieurs années qui viennent d’être défrichées afin de planter en tout 1,5ha de blanc en complantation (Savagnin, chenin, maccabeu, roussanne, vermentino, chardonnay et sauvignon sont réservés chez Lilian Bérillon). Et un projet encore plus ambitieux est en cours. L'idéal pour lui serait d'arriver aux alentours de 12ha.

 

Le domaine était autrefois en conventionnel, avec beaucoup de produits chimiques et de gros rendements, mais Annie Sauvat avait entrepris un début de conversion vers le bio depuis 5 ans environ. Il y avait donc du mieux, ce qui permettra à Henri de gagner du temps. S'il faut retravailler les sols, la taille, etc... il a notamment pu récupérer une majorité de vieux gamays d'Auvergne sur de beaux terroirs.

 

 

 

Un tour dans les vignes

 

On commence par le coteau historique, à la sortie du village. Expo sud-ouest. Sélection massale de pinot noir de Pommard sur porte-greffes SO4. Entre les bâtons au premier plan, un porte-greffe américain (le 140) prêt à être greffé sur place. Ces pinots rentrent dans la cuvée Vie Ordinaire. Tout au fond à gauche les chardonnays de la cuvée A fleur de peau. Entre les deux la parcelle de gamay De cendre et d'âme. Les terrasses tout en haut appartiennent au domaine Pelissier. Tout est taillé en guyot-poussard désormais (sauf les syrahs sur échalas qui sont en gobelets) et non plus en guyot simple, avec une taille douce, de "bon sens".

 

 

Toujours le coteau historique, mais à l'entrée du village. A gauche les gamays de Tout là haut, à droite une autre parcelle de pinot noir.

 

 

Sur le coteau historique, au centre. Plantations de cabernet francs. Des massales de Trotanoy, Vieux Certan, quelques Loire aussi, achetées chez Bérillon. Environ 600m d'altitude donc au-delà de la limite de l'AOC ! Là aussi sols volcaniques, exposition sud.

 

 

Plantation des syrahs sur échalas (pour une meilleure photosynthèse et donc une meilleure maturité), juste en dessous des cabernets francs. Ce sont des massales de chez Clape et Chave achetées chez Bérillon. Densité 8600 pieds/ha environ, 1,40m * 1m. Les porte-greffes sont variés sur les nouvelles plantations.

 

 

Toujours le coteau historique exposé sud, à peine à droite et sous les syrahs, le cœur de la parcelle de pinot noir qui rentre dans Vie ordinaire. Sur notre gauche il y a de nombreux genévriers et églantiers. Ont-ils une influence sur les aromatiques ? Ici 1,6ha sur basalte, un peu de marnes rouges à gauche, plus calcaire sur notre droite.

 

 

Cette fois-ci on passe de l'autre côté du village, sur le "plat", nous ne sommes donc plus sur le coteau volcanique, mais sur des argiles rouges reposant sur un bloc calcaire. Ici les gamays de la cuvée Rouge. Il y a environ 70% de vieux gamays d'Auvergne et 30% de gamays beaujolais, ce dernier est mûr quinze jours plus tôt ! Pour le moment juste un peu d'engrais organiques, les sols sont dans une phase de repos, de "remise à zéro" après laquelle Henri essayera divers semis et engrais verts.

 

 

A peine plus loin, la parcelle des chardonnays de Froussard, quelques pinots à gauche et quelques gamays à droite et sous la cabane, qui entrent dans la Huppe. Sols très différents, ici granit décomposé en sous-sol avec quartz, feldspath et mica et argiles rouges en surface.

 

 

 

 Les millésimes

 

2024 : Une année marquée par le gel, puis par le mildiou. Finalement Henri s'en sort mieux que prévu avec un peu moins de 20hL/ha. Vendanges du 20 sep au 11 oct avec beaucoup de tri. Une année à l'ancienne avec des vins à un petit 12%, mais la qualité s'annonce présente.

2023 : Année marquée par une très forte sécheresse, à Boudes pire qu'ailleurs dans les Côtes d'Auvergne.... Au final de très petits rendements. Henri a eu peur de friser la catastrophe, il a du coup acheté un peu de raisin (même si le négoce ce n'est pas son truc, mais quand on n'a pas le choix...) Il s'en sort tout de même avec presque 30hL, "inespérés" juste avant les vendanges où il pensait avoisiner les 10hL. Par contre une bonne partie des nouvelles plantations de mai est morte de la sécheresse, il va falloir recommencer... Un gros tri a été fait : toute une parcelle de pinot noir a été laissée au sol ! Les vins s'annoncent cependant frais avec des ph qui sont restés étonnamment bas, un peu à mi-chemin entre 2022 et 2021 (un peu plus proche de 2022 tout de même) au sens où il y a encore plus de profondeur que dans les 2022, encore plus de tension, et légèrement moins de rondeur. 

2022 : un printemps très sec mais de l'eau est finalement tombée l'été. Un millésime "caviar", comme Henri a rarement vu même dans le Rhône, l'état sanitaire était parfait. Le millésime a donné des vins déjà très accessibles, avec de beaux volumes, plus en rondeur que les 2021. Un côté "sexy" sans manquer de fond pour autant sur les beaux terroirs. Les ph étaient paradoxalement plus bas que sur les 2021.

2021 : millésime très pluvieux, frais. Afin de bien comprendre tous ses terroirs Henri avait vinifié et commercialisé les vins parcelle par parcelle. Le millésime a donné des vins de garde, très marqués par la grappe entière, sur la tension, avec moins de volume et moins de rondeur que 2022, mais les vins ont beaucoup de profondeur. Un millésime pour amateurs avertis.

 

Henri chauvet

Les 2021 et 2022 on été vinifiés au domaine Sauvat (ci-dessus), les 2023 dans le nouveau chai (ci-dessous) : vinifications au rez-de-chaussée, élevages et stockage au sous-sol.

 

 

 

 

Les 2023 sur fût (passage fin 2023 + quelques compléments de mars 2024)

 

 

Toutes les malo sont déjà finies. Quelques fûts sont encore en fermentation alcoolique avec un peu de sucres. Tout est en grappes entières. Pas de collage ni de filtration. Très léger sulfitage si vraiment nécessaire à la mise en bouteille. Mise avec vide d'air. Pas de "cuvées de printemps" sur les 2023, les élevages vont être prolongés, probablement jusqu'à début 2025.

 

 

Vie Ordinaire pinot noir : (sur un vieux Seguin Moreau 300L) superbe jus, racé, mûr, avec de la concentration bien équilibré par une haute acidité. Ca donne le ton des 2023 d'entrée.

 

Abrupts 1er lot sur basalte et marnes bleues : (sur un Seguin Moreau. Expo est) ça tire sur la syrah, poivré, avec une grosse allonge. Equilibre superbe avec un 14 d'alcool et un pH autour de 3,3. Vraie impression de vin terroir avec beaucoup de fond déjà. Un côté umami en finale comme souvent dans les vins d'Henri sur les sols volcaniques.

 

Abrupts 2e lot sur basalte et marnes rouges (sur un Rousseau 500L un peu plus récent. expo sud sur le coteau historique) fait plus gamay, plus en largeur, très baies sauvages. A peine plus d'alcool que le précédent, pourtant on aurait plutôt dit le contraire.

 

Si possible l'élevage durera 18mois, mais à voir avec le temps... Les deux seront probablement assemblés, à confirmer aussi. En 2023 malo en fût (pas comme 2022)

 

De Cendre et d'âme 1er lot 70%gamay/30% pinot : (parcelle vinifié en dehors d'Abrupts cette année car expo Ouest et sols basalte et calcaire plus "féminin et plus crayeux") Goûté sur un vieux fût François Frères, très typé pinot, plus serré, tout en allonge, 13% d'alcool ici.

 

De cendre et d'âme 2e lot  100% gamay : (sur un fût Taransaud) plus réduit, plus typé gamay, plutôt 13,8% alc., plus en largeur même si on retrouve cette finale crayeuse. Les deux devraient bien se compléter. Volatile "naturelle" assez haute à l'analyse mais qui ne se sent pas du tout, allonge le vin, comme souvent chez Henri.

A voir désormais si après élevage les Cendre et d'Ame iront ou non dans Abrupts....

 

Au chant de la Huppe : (argile rouge, calcaire, granit rose. Que du gamay cette année, les pinots ont été laissés par terre car trop confits) Fait gamay fruité, un peu moins en place ce jour-là, semble avoir plus d'acidité, ce qui n'est pas le cas à l'analyse, sûrement moins de volume.

 

Au chant de la Huppe sur le foudre 35HL : l'élevage est plus marqué, plus large, moins d'acidité. une touche végétale aussi ici. Les deux devraient bien se compléter.

foudre 35hL

 

 

Abrupts vendangés 15j plus tard : (à 15,5-16°, à la Bonneau !) dans un fût neuf Rousseau, il reste 10-12gr de SR, très concentré bien sûr, mais il y a de l'acidité derrière, à voir... En mars encore un peu de sucres, le bois le marque encore un peu (c'est bien le seul chez Henri) mais la bouche s'est bien affinée. Dans l'assemblage il fera du bien.

 

Négoce Carignan du Roussillon : (vignes de 95ans entre Lézignan et Minervois, en biodynamie. Henri a été vendanger lui-même, tôt) 14% d'alcool, grappe entière, même acidité que les gamay, un Carignan très fin, tendu, sanguin, racé, pas du tout confit. Incroyable. En mars un peu plus réducteur, dans une phase plus compliquée.

 

Négoce Carignan en rosé de saignée : encore 50gr de SR dans la cuve, à voir, mais ce sera un rosé de table en tout cas.

 

Négoce pinot noir de S... : acheté à des personnes de confiance, joli nez floral, pivoine, mais bouche maigre, étriquée et finale du coup serrée, mais à voir dans quelques mois, sera sûrement très floral et fin, par contre moins de volume et sera assez simple par rapport à tous les autres vins. Quand on sait que c'est 7* le prix du précédent à l'achat... En mars il s'est détendu, semble moins étriqué, en bonne voie.

 

Froussard : (chardo sur argiles rouges et granit rose) que du fût en 2023, goûté sur un Rousseau, reste 1gr de SR, fait un peu Rhône nord avec du volume, assez mûr, 13,5%, pas une grosse tension. Henri réfléchit à tenter un Vin de Voile sur quelques fûts... Regoûté en mars il a déjà gagné en tension, comme lui a dit Ganevat ce sera un grand vin mais il a besoin de 2ans1/2 voire 3ans d'élevage.

 

Macération 2023 : (goûté à 6 semaines, le "pire" moment nous dit Henri car c'est là le plus amer. Passé ce pic, ça va redescendre. Fera entre 3 et 6mois de macération) Réduction fumé, en effet très amer, gentiane, quinine, mais une certaine finesse, et du peps, intéressant à table.

 

 

 

En bouteille

 

Vie ordinaire 2022 : pinot noir incroyable, fraise écrasée, figue, un peu fumé lardé, anchois, orange et pêche confiturés. Texture très soyeuse, semble très ouvert, un peu exubérant, mais en même temps peu élevé en alcool et assez frais, finale acidulée. Me rappelle les meilleurs Rajat Parr ou certains pinots de Baden. Exceptionnel.

 

Abrupts 2022 : joli gamay, bien sûr plus sérieux derrière le pinot, fruits noirs, notes fumées et minérales de terroir, pointe racinaire, à aller chercher, mais beaucoup de fond, probablement plus de longueur, avec une grosse tension salivante, de l'umami, à carafer mais il peut déjà s'approcher, tannins fins, très propre, pas de bois ressenti. TB++.

 

 

 

 

Fiches techniques des 2022

 

À fleur de peau 2022 - 100% chardonnay (magnum) : Une toute petite parcelle d’un peu plus de 20 ares avec des vieux chardonnays dans une très forte pente à la sortie du village. Une dominante de basalte plus ou moins décomposé avec des calcaires fractionnés. 1 semaine de macération en grappes entières puis un pressurage pneumatique très long. 9 mois d’élevage dans des vieux fûts de 400 l et de 228 l. Non levuré - Non débourbé - Non bâtonné - Non collé - Non filtré. 1,5 g/hl de soufre à la mise comme les suivants car les bouteilles allaient être déplacés de l’ancien chai vers le nouveau.

 

Froussard 2022 - 100% chardonnay : Une parcelle située dans un hameau très proche de Boudes avec des vieux chardonnays issus d’une sélection massale bourguignonne. Une dominante d’argile rouge très riche en oxyde de fer avec une décomposition minérale granitique. Les raisins ont été directement pressé (pas de foulage). 9 mois d’élevage dans des fûts neufs de 500 l (50%) et des vieux fûts de 228 l (50%). Il s’agit de bois de la forêt de Tronçais qui ont subi un séchage long (36 à 48 mois) avec une chauffe très légère. Tonnellerie Rousseau. Non levuré - Non débourbé - Non bâtonné - Non collé - Non filtré. 

 

Rouge 2022 - 100% gamay (Ensauvagés en 2021) : Une parcelle composée essentiellement avec des vieux gamays d’Auvergne et des gamays beaujolais. On peut également trouver quelques autres variétés de gamay en quantité limitée. Une dominante d’argile rouge très riche en oxyde de fer avec un bloc calcaire affleurant. 12 à 15 jours de macération en grappes entières dans des grandes cuves en inox. Uniquement des remontages au seau pour mouiller le chapeau. 9 mois d’élevage dans des vieux fûts de 300 l et de 228 l. Non levuré - Non collé - Non filtré. 

 

Vie ordinaire 2022 - 100% pinot noir (Entre chien et loup en 2021) : deux parcelles : une grande parcelle dans le cœur du coteau historique du village avec une dominante très volcanique et une petite parcelle avec le soleil levant où il y a des restes de bombes volcaniques et des marnes bleues. 12 à 15 jours de macération en grappes entières dans des grandes cuves en inox. Uniquement des remontages au seau pour mouiller le chapeau. 9 mois d’élevage dans des fûts neufs de 500 l (35%) et des vieux fûts de 228 l (65%). Bois de la forêt de Tronçais qui ont subi un séchage long (36 à 48 mois) avec une chauffe très légère. Tonnellerie Rousseau. Non levuré - Non collé - Non filtré. 
 

Abrupts 2022 - 100% gamay (Tout là-haut, Envol et De cendre et d'âme en 2021) : assemblage de tous les plus beaux terroirs de gamay du coteau historique de Boudes (dans des très fortes pentes). Le basalte règne en maître avec différents types de marnes (essentiellement, elles sont bleues). 4 semaines de macération en grappes entières dans des grandes cuves tronconiques en bois. Quelques pigeages aux pieds (un pour lancer la fermentation, un pour consolider la bonne cinétique fermentaire et un pour extraire les plus beaux éléments des raisins). 9 mois d’élevage dans des vieux fûts de 300 l et de 228 l.

 

+ 3 cuvées de printemps : Au chant de la Huppe gamay-pinot (auparavant A l'aube), Contre-Nature gamay, et Qui sait ? gamay en blanc de noirs tranquille - la partie en vin effervescent est encore sur lattes.

 

 

 

 

Fiches techniques des 2023 (qui sortiront tous en mars 2025) 

Tous non levurés, non collés, non filtrés, sulfités à la mise entre 1 et 1,5 g/HL

 

Abrupts 100% gamay, Vie Ordinaire 100% pinot noir, De Cendre et d'âme 70% gamay-30% pinot noir, Au chant de la huppe 100% gamay (les raisins de la cuvée Le Rouge sont inclus ici), Au Crible 100% chardonnay (remplace A Fleur de peau, macération plus longue), négoce Ciel à perdre 100% carignan, négoce En attendant la pluie 100% pinot noir de Bourgogne

 

 

 

Un grand merci à Henri pour les visites et les dégustations. Vivement la suite !

 

9 mars 2024

Soirées Prestige du 09/02 et 08/03

 

 

Soirée n°1

 

1 Vincent Latour - Meursault 1er cru Perrières 2018 : on débute par un Meursault classique, bien fait, au nez beurré, légèrement vanillé. La bouche est grasse, épaisse, beurrée, florale, elle se retend sur la fin, finassant plus minérale et sans lourdeur.

 

2 Bernard Millot - Puligny-Montrachet Les Corvées 2020 : on continue sur un second chardonnay, encore jeune, bien moins de gras, peu d’élevage, la bouche est sur la tension, beaucoup pensent plus à la Loire qu’à la Bourgogne d’ailleurs, encore un peu soufré, avec une finale très minérale qui allonge bien. Joli aussi, dans un style très différent. Merc Kevin ! 

 

3 Ganevat - Côtes du Jura chardonnay Les Grandes Teppes VV 2018 : couleur dorée et trouble, nez typique du domaine, fruits un peu bletts au départ, citron confit, volatile élevée. C’est surtout en bouche qu’il est intéressant, très énergique, explosif, toujours ce côté citron confit, volatile (acide acétique) qui donne encore plus de peps, fond minéral, beaucoup de longueur, finale umami, très salivante. Un Ovni, qui du coup a divisé les opinions.

 

4 Château Rayas - Châteauneuf-du-Pape blanc 2007 : (50% grenache blanc, 50% clairette) Couleur or avec une intensité qui vire presque au fluo, le nez s’ouvre sur des notes étonnantes de carambar, avec une impression de sucrosité gourmande, puis de la pêche, abricot, miel, fleurs blanches, complexe. La bouche est puissante, probablement élevée en alcool, gros volume, complexe, sur les arômes du nez, pas beaucoup d’acidité, avec du gras, à peine beurrée, finale très longue dans un style plus rond et réchauffant que la série de chardonnay, il appelle la table.

 

5 Clos Rougeard - Saumur-Champigny 2014 : Couleur claire, nez qui poivronne un peu au départ, puis de plus en plus de fruits, un côté pivoine, voire pot-pourri sur la fin, de plus en plus bourguignon avec l’ouverture. La bouche est aérienne, légère, mais avec un côté soyeux, évidente, parfaite, sans le côté poivron du nez, qui peut se boire avec une facilité déconcertante.

 

6 De Montille - Volnay 1er cru Les Mitans 1999 : un pinot foncé, peu évolué pour un 1999, au nez légèrement kirsché, un peu de sous-bois, des fruits noirs, des épices. La bouche est très noble, mais un peu austère, tendue, avec des tannins encore présents en finale mais qui donnent beaucoup d’allonge, on sent le côté grappe entière ici. Un vrai 1999 et un vrai De Montille finalement.

 

7 Château Giscours - Margaux 1988 : (65% CS, 30% merlot, 5% CF) Couleur sombre et tuilée, nez fumé, chocolaté, sous-bois, champignon, fruits rouges compotés, cigare, très noble. La bouche est encore relativement jeune pour l’âge du vin, les tannins sont très fins désormais, manque peut-être d’un peu de soyeux de texture, mais très noble, frais, encore du fruit, très long. Il a fait l’unanimité, comme souvent avec les Bordeaux à point. 

 

8 Grange des Pères - IGP Hérault 2016 : (40% syrah, mourvèdre, CS, counoise) Couleur sombre, nez très « Grange » anchois, olive, garrigue, fruits noirs. Bouche qui combien intensité, puissance et fraîcheur, les tannins sont fins, dans une phase très ouverte. Délicieux.

 

9 Henri Bonneau - Les Rouliers Vin de France : (lot 0921) Couleur plus claire, nez plus confituré, fruits rouges presque sucrés, épices. La bouche est très ronde, suave, à l’alcool probablement élevé mais contrebalancé par une forme de sucrosité, des tannins très fins, il passe sans difficulté derrière la Grange, le style est un peu plus lisse et plus propre que les Bonneau du passé, mais toujours délicieux. Merci Pilou !

 

10 Joliette - Vin de France 2013 : (11 gr SR/L) Couleur ambrée, nez de caramel, cannelle, noisette, petite touche oxydative, fruits secs, pas vraiment d’ananas ou ce genre de fruits frais pour Jurançon. La bouche est sur la tension, puissante, intense, avec une très belle acidité, mais c’est un Ovni, pas beaucoup de fruits, plutôt dans le style d’un oxydatif, tendu, quasi sec, avec beaucoup de longueur. Il s’ouvre dans le verre, sur du miel, de l’encaustique, très complexe. Lui aussi, un style très particulier qui a divisé.

 

11 Frédéric Savart - Champagne Blanc de Blancs : (dég déc 2023. Chardonnay sur Ecueil et Trepail. 2 gr) On termine sur une note de légèreté, un blanc de blancs à la bulle très fine, très facile, élégant, dont la sucrosité fait un peu plus que 2gr, c’est gourmand en même temps. Parfait pour finir en beauté.

 

 

 

 

 

Soirée n°2

 

1 Laculle Frères, Champagne Bourdon 2018 : (100% chardonnay, parcelle à Chervey, Côte des Bar. Malo faite. Elevage en cuves bois. Non dosé) couleur claire, nez élégant de fruits blancs, floral, pas très marqué par les lies. Bouche avec des bulles fines, sur la tension avec une jolie amertume qui donne du caractère.

 

2 Roulot, Bourgogne aligoté 2020 : couleur claire, nez de pomme verte, citron, petite touche d'élevage grillé sur lies. Bouche peu épaisse, citronnée, tendue, rafraîchissante, longueur moyenne. Merci Céline ! 

 

3 Albert Grivault, Meursault Clos des Perrières 2020 : couleur or avec des reflets verts, nez beurré, légèrement vanillé, fruits jaunes, pointe de sucrosité gourmande. Bouche avec un joli gras à l'attaque, beurrée, encore un peu d'élevage mais la fin de bouche se retend sur une très belle acidité, sensation minérale, la finale est très longue et pas du tout pataude. Excellent vin, déjà étonnamment très accessible.

 

4 Rayas, Châteauneuf du Pape blanc 2012 : (50% grenache blanc, 50% clairette) Couleur or, nez évolué de cire, de miel, d'abricot, de pêche. La bouche est élégante, fruitée, miellée, du volume, peu d'élevage, avec une acidité plutôt basse, l'alcool se sent un peu en finale.

 

5 Clos Rougeard - Saumur-Champigny 2014 : Couleur claire, nez qui poivronne un peu au départ, puis de plus en plus de fruits, un côté pivoine, voire pot-pourri sur la fin, de plus en plus bourguignon avec l’ouverture. La bouche est aérienne, légère, mais avec un côté soyeux, évidente, parfaite, sans le côté poivron du nez, qui peut se boire avec une facilité déconcertante.

 

6 De Montille Volnay 1er cru Mitans 1999 : un pinot foncé, peu évolué pour un 1999, au nez légèrement kirsché, un peu de sous-bois, des fruits noirs, des épices. La bouche est très noble, mais un peu austère, tendue, avec des tannins encore présents en finale mais qui donnent beaucoup d’allonge, on sent le côté grappe entière ici. Un vrai 1999 et un vrai De Montille finalement.

 

7 Rostaing, Côte-Rôtie La Landonne 2012 : couleur un peu tuilée évoluée déjà, nez lardé, cuir, animal. Bouche sur la tension, pas de travail sur la texture, les tannins sont plutôt fins pour un Rostaing, beaucoup de longueur et de fraîcheur, très marqué par la grappe entière. Pile à point dans ce "petit" millésime. Délicieux. Merci Olivier ! 

 

8 Clos Venturi, Chemin de croix 2020 : (sciaccarellu Corse) Couleur grenat clair, nez éclatant dès l'ouverture, fruits des bois, framboise, cranberry, notes de pivoine, réglisse, en se réchauffant un peu garrigue et menthol. Bouche pleine de fruits et de fleurs, éclatante aussi, très fraîche, tannins fins, il se comporte mieux à l'ouverture servi un peu fais, en se réchauffant il tire sur un grenache un peu rond avec l'alcool qui ressort. La finale est très longue, toujours de la fraîcheur et de l'élégance, un peu plus épicée. Merci Arnaud ! 

 

9 Pichon Longueville Comtesse, Pauillac 1986 : (62% CS  35% Merlot  3%CF) Couleur sombre et tuilée, nez très tertiaire, sous-bois, humus, cuir, le fruit à du mal à sortit. C'est mieux en bouche, encore fraîche, avec une certaine austérité, noble, mais à aller chercher, manque une touche de gourmandise. 

 

10 Grange des Pères, IGP Hérault 2017 : par rapport au 2016 bien plus chaleureux, chocolaté, encore un peu jeune probablement.

 

11 Albert Mann, riesling grand cru Schlossberg L’Epicentre SGN 2018 : nez plein de fruits exotiques, miel, bouche à l'équilibre parfait, personne ne devine qu'il y a autant de sucre grâce à une superbe acidité dans le fond, c'est long et très digeste.

 

5 mars 2024

Visite au domaine Lisa Le Postec à Aulhat-Flat

 

Visite au domaine Lisa Le Postec à Aulhat-Flat

 

Lisa s’est installée en novembre 2022 à Aulhat-Flat. Elle n’est pas inconnue en Auvergne puisqu’elle vinifie les vins de négoce L’Eau qui dort à Lempdes-sur-Allagnon avec son compagnon Paul Aublet, qui lui s’occupe en parallèle du domaine Coteau Libre (visite à venir…)

 

Son parcours peut être écouté sur cet excellent podcast : https://podcast.ausha.co/l-invitation/2-lisa-le-postec-devenir-vigneronne. Pour résumer, après avoir fait architecture et biologie, Lisa obtient son DNO (diplôme d’œnologue). Elle est donc très bien formée à faire du vin « techno » à la base, avant de se tourner vers le nature. Elle fait plusieurs stages à l’étranger (USA, Argentine et Nouvelle-Zélande) dans des entreprises de tailles très différentes, puis en France, notamment à Bordeaux chez Montrose et d’autres, avant d'être employée chez Patrick Bouju en Auvergne.

 

Lisa a récupéré les vignes de Fred (Frédéric Jacob), un agriculteur qui revendait ses raisins à la coopérative.  Elle possède désormais 2,2ha sur le coteau sud de la butte d’Ybois : environ 1ha de pinot gris, des gamays (60% gamay beaujolais, 40% gamays d’Auvergne) et des chardonnays. C’est un coteau solaire, à 550m d'altitude, ouvert et donc très exposé au vent. Lisa a pour projet de replanter quelques arbres. Il y aura peut-être la possibilité par la suite de planter sur la face nord ou est de la butte…

 

                       La parcelle de chardonnay est à gauche des pinots gris, légèrement en contrebas.

 

 

L’ensemble du coteau est basaltique, avec de l’argile et du calcaire également. Les sols sont un peu plus calcaires sur les chardonnays.

 

A noter l’excellent projet d’étude des sols financer par la Fédé, qui doit passer chez Lisa prochainement, ainsi que chez tous ceux qui en font la demande (à condition d’être en AOC Côtes d’Auvergne) :

https://www.tikographie.fr/2024/02/08/cartographier-le-vignoble-2-2-comment-la-science-des-sols-peut-repondre-au-changement-climatique/

https://www.tikographie.fr/2024/02/06/cartographier-le-vignoble-1-2-une-tariere-dans-la-neige/

 

 

La plupart des vignes ont été plantées par Fred, son prédécesseur. Les pinots gris sont de 2007 et 2012, les gamays beaujolais de 2007. Les gamays d’Auvergne ont entre 60 et 80ans, 1 rang sur 2 a été arraché pour que ce soit mécanisable. Tout est donc désormais en 2,20m * 1m soit environ 5000 pieds/ha. Le porte-greffe fercal est majoritaire.

 

Lisa a eu la chance de récupérer de très belles vignes, en bon état, par rapport à ce qu’on peut voir dans ce genre de situation. Certes il y avait tout de même un traitement systémique par an et la taille n'était pas toujours parfaite (Lisa est passée a une taille douce physiologique), mais les sols ne sont pas tassés, il y avait beaucoup de fumier déversé chaque année ce qui a donné des sols riches en matière organique, sans déficit d’azote, les rendements étaient limités autour de 35hL/ha etc… « Et Fred est toujours dans le coin prêt à aider. La transition se passe vraiment bien. »

 

                                                                         La parcelle de pinot gris

 

                   La parcelle de gamay. Les gamays beaujolais ont souffert de la sécheresse en 2023, bien plus que les autres cépages.  Les gamays d'Auvergne sont tout au fond à gauche de la photo.

 

 

 

La cave 

 

Une nouvelle cuverie est en construction. Une partie des vinif du négoce L'eau qui dort sera peut-être vinifiée ici l'an prochain avant d'être élevée à Lempdes. L'isolation est en cours. "Heureusement, le département aide beaucoup les jeunes qui veulent s'installer en Côtes d'Auvergne, il faut le signaler".

 

 

La cave provisoire où sont élevés les 2023. L'idée est de tout regrouper sur un même lieu, dans la nouvelle cuverie pour l'an prochain. Les fûts sont de tailles et provenances diverses. Mais il y a pas mal de demi-muids, une majorité provient du château Couhins à Pessac où Lisa a un bon filon. 

 

 

Les 2023 sur fût

 

Pas de SO2. Certification bio à venir. Les vins seront embouteillés sous azote, probablement au printemps pour les 3 premiers, plus tard pour le dernier. Tout est en grappes entières.

 

"Les Clovias" Gamays d'auvergne/gamays beaujolais 2023 : gamays encore un peu serrés, mais le froid n’aide pas, très beau fruité derrière, plutôt noir, épices, il y a un vrai fond minéral, beau potentiel.

 

"Chez Léo" Gamay/pinot gris comacérés : (1/3 gamay et 2/3 Pinot Gris) du coup un rouge très clair, jus de fruit, tannins très souples, mais avec un beau volume, ultra facile à boire, qui glisse tout seul, manquerait un poil d'acidité en finale pour être parfait à mon goût, mais carton assuré avec ce vin.

 

"Les Coutayres" Pinot gris 1 mois de macération : un orange qui a une couleur plutôt rose/marron étonnante, un ovni avec une macération qui ne semble finalement pas trop poussée, beau volume, tannins fins pour un orange, avec un beau fruité, pas trop d’amers en finale, très différent des oranges alsaciens. A voir en bouteille ce que ça peut donner.

 

Chardonnay : il reste encore 6gr de SR, l’embouteillage n’est pas prévu avant fin 2024, voire un peu plus pour lui. Chardonnay aromatique, coloré, puissant, avec un gros volume, encore un peu de sucre, pas une grosse acidité, clairement taillé pour la table, il a besoin d’un peu d’élevage encore. Prometteur.

 

Tous les vins sont parfaitement propres à ce stade, aucune souris, brett ou autre défaut. Aucun boisé marqué non plus. Vivement les premières bouteilles !

 

 

Un grand merci à Lisa pour l'accueil et la dégustation. Si l'aventure n'en est qu'à son début avec les tâtonnements que cela implique obligatoirement sur les lieux de vinif, le matériel etc... on sent déjà une grande maitrise. Nul doute que la formation solide en œnologie, les nombreux stages, les voyages, les rencontres variées et l'activité de négoce en parallèle ont formé cette vigneronne paradoxalement aussi jeune qu'expérimentée.

 

Pour l’anecdote : les vignes viennent d’être bénies par l’Archevêque de Clermont. De bon augure pour la suite !

https://www.lamontagne.fr/aulhat-flat-63500/actualites/des-sarments-au-sacrement-pourquoi-l-archeveque-de-clermont-etait-il-dans-les-vignes-d-une-productrice-du-puy-de-dome_14462383/

 

 

9 février 2024

Visite au domaine Elémentaires à Pont-du-Château

 

Elémentaires - Landry Boudot (Pont-du-Château)

 

En allant visiter Elémentaires, je me retrouvai face à une nouvelle problématique du néo-vigneron auvergnat : comment trouver des vignes ? En effet, le marché est complètement saturé, la liste d’attente de la Safer est longue comme un bras, les vignerons qui arrivent à l’âge de la retraite ont déjà retrouvé preneurs, certains coopérateurs préfèrent revendre à des céréaliers. Même le fermage est très compliqué… Il reste la solution de planter des vignes mais il faut avoir les reins solides entre le prix du défrichage, des plantations et des trois ans d’attente minimum pour les premières vendanges. Pour beaucoup, la seule solution c’est le négoce.

 

 

Landry s’est installé en Auvergne en juin 2023. Après un poste de caviste sur Lyon et un BTS viti-oeno en Bourgogne, il trouve un stage chez Jean-Marc Pillot. Il passe ensuite 3 ans chez Zind-Humbrecht, où il apprend beaucoup à la vigne comme à la cave, notamment avec le chef de culture, Alexandre Guth, expert, entre autres, de la biodynamie. Il tire de là son exigence, et sa passion des grands vins blancs. Au fil des rencontres sur des salons, il trouve des vignerons prêts à lui vendre un peu de raisins bio pour commencer. Il trouve ensuite un bout de hangar en location à Pont-du-Château, petit mais parfaitement équipé, idéal en attendant de trouver des vignes et de s’installer à côté.

elementaires

 

 

 

Les Vins

 

Uniquement des 2023. Embouteillage prévu dans 2 mois, début avril, pour toutes les cuvées normalement. Tous les raisins sont bio. Deux cuvées de blanc ont vu une pointe de SO2, tout le reste est sans intrants mais parfaitement propre. Il y aura peut-être 10mg de SO2 à la mise en bouteille, mais à voir selon les cuvées et s’il y a possibilité ou non de faire le vide d’air à la mise. Landry a parfaitement conscience que sur un premier millésime il sera attendu au tournant, aucune déviance ne sera tolérée.

 

Les bouchons et les bouteilles ont déjà été commandés. « Contrairement à ce que l’on pense souvent, la majorité des problèmes ne provient pas des bouchons mais du verre. C’est souvent que lorsqu’on commande des bouteilles avec un goulot de 19mm on se retrouve avec du 19,8 ou 19,9mm, si tu as un bouchon 24mm c’est foutu, il faut du 25 voire du 26, et encore si le diamètre du goulot est le même tout du long ! Là le fournisseur me garantit le diamètre d’ouverture. Pour le bouchon ce qui est important, c’est la largeur et pas la longueur. »

 

 

1 Mutinerie (1 cuve 430L et 2 fûts)

100% syrah sur cuve fibre. Jeunes vignes sur Chiroubles à 450m d’altitude. Vendangé début octobre. 11%. Egrappé. 7j macération : un nez très marqué syrah, lardé, violette, poivre, anchois, bouche juteuse, tannins souples, frais, facile, quand même une bonne matière et de la texture pour un vin en cuve à 11%, délicieux.

le même sur un fût de 10ans Radoux : nez plus discret, ça syrahte moins, belle rondeur en bouche avec une finale qui garde une bonne allonge.

le même fût des Hospices de 3 vins : boisé un peu marqué, encore plus de rondeur, celui-ci pinote clairement en l’état.

assemblage des trois : au départ un nez discret, pas de boisé ressenti, la bouche est ronde, facile, aux tannins souples. Regoûté après une bonne heure d’aération, le nez rappelle la cuve, très syrah, la bouche explose de poivre, de lardé, de violette, elle garde une certaine rondeur à l’attaque et une allonge saline en finale. Très joli.

 

 

2 La chasse au chagrin (1 cuve)

100% grenache du Gard du domaine du petit oratoire en biodynamie. 60% jeunes vignes sur sablo-limoneux et 40% de VV sur loess. 12,5%. Travail en mille-feuilles : les couches de VV sont grappes entières, les jeunes vignes foulées. Pendant 13jours 15min de remontage en tout et pas de pigeage. Elevage cuve inox :  grenache clair en couleur, léger, souple, jus de fruit, pivoine, fraise, grenadine, à peine amylique mais ça a plutôt tendance à s’estomper, très juteux et facile à boire, parfaitement propre. Le style me rappelle un Magnon 2022 bu la veille par exemple.

 

 

3 Manières (1cuve)

100% gamay sur Chiroubles cru Javernand sur granit rose, exposition est, donc parcelle assez fraîche comme tous les raisins choisis par Landry. 60% de VV et 40% jeunes vignes. 12,7%. 1 seule cuve car 100 caisses : « c’est ce que peut contenir un camion frigorifique, tout simplement ». Comme le précédent, millefeuilles de 6 couches pendant 15jours avec grappes entières sur les VV.  Un gamay sérieux, un peu fermé au nez au départ, bouche avec un joli fruité mais surtout un fond graphite intéressant, finale sur la tension, belle allonge, encore un peu serrée mais noble. Regoûté après les blancs, le nez a gagné en fruit, très ouvert, très nette, finale précise toujours sur ce fond graphite. Très joli mais il va probablement demander du temps par rapport aux deux premiers.

 

 

4 L’étreinte (2 fûts)

- 100% pinot gris sur Niedermorschwihr, sous le Sommerberg, sur un fût de 7 vins, 11,8%. Un pinot gris assez rond, floral, avec un léger beurré, pas trop haut en alcool ce qui le laisse digeste, pas une grosse acidité, mais la finale a une jolie salinité.

- le même avec un bâtonnage (pH aussi autour des 3,19 avec une acidité autour de 4gr/L H2SO4). Plus citronné, plus tendu, marqué réduction sur lies un peu grillé brioché, petits amers, plus à mon goût.

 

 

5 Pluie battante (3 fûts)

- 100% chardonnay sur Chiroubles (granit). 11,6%. pH 3,52. Acidité 5,5gr H2SO4. Volatile 0,17gr H2SO4. Un peu réducteur au départ, bouche assez ronde, qui manque un peu de tension.

- le même sur un autre fût, élevé en partie sur lies de syrah. Plus de gras mais aussi une attaque un peu plus nerveuse, impression peut-être faussée de vinosité.

3eme fût moitié chardonnay moitié pinot gris, avec beaucoup de bourbes de pinot gris. Plus réduit, mais aussi plus vif, garde quand même du gras, amers en finale qui donnent de l’allonge.

Assemblage final. Un assemblage utile, qui accentue les qualités et gomme un peu les défauts. Le nez est discret mais moins réduit, la bouche a réussi à garder une bonne acidité sans perdre en texture et rondeur.

 

 

6 Second souffle (4 fûts)

chenin d’Anjou (+ quelques grappes de sauvignon) à Chanzeaux vers Rablay-sur-Layon, comme tous les blancs pressé grappes entières, grosse oxygénation des moûts avec le pressoir utilisé. Assemblage des fûts avec 1h45 d’ouverture.  Nez un peu fermé, superbe bouche tendue, saline, à peine autolyse, citron confit, petite volatile qui donne du peps, rappelle clairement le style Labet, Brétèches, Grandes vignes etc…

le même juste au moment de l’assemblage. Etonnamment encore plus ouvert et plus éclatant, juste une pointe de gaz. Délicieux. « C’est plutôt bon signe qu’il se referme à l’ouverture. Plutôt que de s’oxyder, il se protège en se refermant sur lui-même, tant mieux ! »

 

 

7 Superstition

(Macération 1 amphore terre cuite 600L, fabriquée en Toscane, parois épaisses, mais quand même très poreuse, surtout dans le hangar un peu sec)

40% pinot gris avec 4 semaines ½ de macération + 50% sauvignon d’Anjou et pinot gris ajoutés au bout d’une semaine. Couleur plus saumonée qu’orangée, joli nez fruits exotiques, frangipane. La bouche est élégante pas très tannique, impression d’une macération légère, très bon.

le même avec 2h30 d’ouverture. Très propre aussi, pas de trace d’oxydation.

 

 

 

Pour un premier millésime, les vins sont impressionnants ! Tout semble qualitatif, parfaitement maîtrisé, sans aucune déviance. J’en viens à me poser la question : est-il plus simple de faire des grands vins avec du négoce d’un peu partout en France ou avec ses propres vignes en Auvergne lorsqu’on débute ? C’est une vraie question, dont nous aurons la réponse lorsque Landry vinifiera des Côtes d’Auvergne.

 

Et ce sera le cas à partir du millésime 2025 puisque Landry vient de récupérer les vignes de Simon Bousquet sur Corent + une parcelle qui sera plantée en 2027 encore au-dessus des vignes de Simon (avec du pinot gris et un peu de gamay probablement). Souhaitons-lui bonne chance pour la suite…

 

 

 

Sur les 2024, le grenache est remplacé par un cinsault dont les raisins proviennent du même domaine dans le Gard. Un gewurz sec (grand cru Pfingstberg de Camille Braun) et un auxerrois seront aussi présents (provenance du domaine Charlotte Boxler). Fini le chardonnay et la macération. Mais un chardonnay 2023 très particulier arrivera-façon Valette... Goûtés juste avant mise en bouteille, prévue mi-avril 2025, on sent le millésime plus frais sur toutes les cuvées bien sûr. Mais l'équilibre est là et les vins ont encore gagné en précision, avec notamment des blancs légèrement moins marqués par la réduction sur lies.

 

5 février 2024

Visite au domaine Lapilli à Authezat

 

Domaine Lapilli (Elsa et Géraud)

 

 

Elsa et Géraud se sont installés en Auvergne en 2023. Après un BTS viti-oeno à Mâcon et de nombreuses expériences dans toute la France (Guillot-Broux, Guillemot-Michel, Gramenon, Pierre Frick, Garrelière et d’autres exploitations plus « quantitatives »), ils ont eu l’opportunité de revenir sur les terres de Géraud plutôt que sur le Cognaçais d’Elsa et de reprendre le domaine Marc Pradier.

 

 

 

Ils possèdent 5ha de vignes répartis en 5 parcelles :

- Sur le puy de Marmant (Veyre-Monton) : gamay, pinot noir, chardonnay sur sols argilo-calcaires riches en argiles avec quelques pierres volcaniques.

- Sur le Puy de Tobize (Martres-de-Veyre) : gamay, pinot noir, chardonnay, exposition sud-est, sols proches de ceux de Marmant.

- Sur Corent Nord : gamays d’Auvergne, le haut de la parcelle a été planté en 1964, le bas a été planté majoritairement en 1988. Les porte-greffes sont variés ici, c’était la parcelle test de Marc Pradier. Sols de marnes calcaires + quelques basaltes, pépérites, pouzzolane et lapilli (une petite pierre formée de cendres volcaniques).

- Sur Corent Sud, 2 parcelles, une de pinot noir en haut de coteau et une de gamay (gamays beaujolais et gamays d’auvergne de 30ans environ) en allant sur l’ouest. Projet d'une plantation supplémentaire de blancs.

 

 

A noter aussi 30ares de terre vierge sur Corent sud, où le domaine pourra planter à l’avenir. Le choix du/des cépages n’est pas fixé, mais ce sera du blanc, Elsa et Géraud en possédant très peu.

 

 

lapill marmant

Haut de la parcelle à Corent-Nord. Le Puy de Marmant est à gauche (la parcelle de Lapilli juste à droite du Puy). Les vignes du Puy de Tobize sont à droite juste au-dessus des habitations.

 

 

 La parcelle du Puy de Marmant. Corent est donc en face cette fois-ci, légèrement sur la droite. Beaucoup de vent dans cette parcelle, ce qui lui a permis de ne pas être trop impacté par le mildiou et l'oïdium en 2024.

 

 

 

Les jeunes vignerons se considèrent comme chanceux d’avoir pu récupérer des vignes en Auvergne, et des vignes bio depuis 2010, bien entretenues. Ce qui ne veut pas dire qu’il y a rien à faire, loin de là. Seul l’intercep était travaillé, un labour au cheval a donc été réalisé pour éliminer le chiendent qui faisait concurrence. Des préparations à base de prêle, de la P500 et P501 ont été pulvérisées (pas de certif BioD à court terme mais pourquoi pas un jour), quelques bois de taille broyés et mis au sol, etc… Il y aura probablement des semis par la suite pour récupérer un peu plus d’azote notamment.

 

 

Les vignes sont toujours taillées en guyot simple mais désormais le bras change de côté tous les ans. On observe déjà plus de vigueur sur la plupart d'entre elles. Les jeunes plants peuvent être taillés en cordon ou en gobelet, greffés majoritairement sur porte-greffes 1103-paulsen. Les plants sont généralement des massales provenant d’un pépiniériste alsacien. Les vignes sont tressées.

 

lapilli bas de parcelle

 

 

 

La dégustation

 

Si à l’heure actuelle le chai est aux Martres-de-Veyre, un nouveau chai est en construction et devrait être opérationnel fin 2024 à Authezat.

 

 

Tous les 2023 sont prélevés du matin sur cuves ou sur fûts. Les trois premiers vins devraient être embouteillés au printemps 2024, les suivants l’été 2024. Lorsque ce sera possible le domaine travaillera sans intrants, sans collage ni filtration. Mais les vins doivent être propres avant tout, le domaine ne s’interdit pas une dose minime de SO2 si vraiment nécessaire. L’important est surtout pour eux de ne pas sulfiter au départ pour laisser travailler les levures indigènes. Des analyses en labo sont faites régulièrement ainsi que des observations au microscope.

 

 

- Les Gamays du bas Corent-Nord : (semi-carbo, 5jours de macération. Elevage cuve fibre. 12% parcelle la plus fraîche. 20mg de SO2 après malo ici car la volatile était trop haute) Couleur claire, jus infusé, plein de petits fruits rouges, bouche tendue, acidulée, peu épaisse, très fraîche et digeste. Regoûtée à la fin des notes poivrées sont apparues, plus complexe, impression « terroir », il y a quand même ce qu’il faut de matière pour passer en dernier. Un carton assuré cet été.

 

- Marmant : (70% gamay, 30% pinot noir, vignes de 25à35ans. Vendangées et élevées ensemble le 8 septembre. Macération de 9jours en grappe entière. Cuve inox. Encore 7gr de SR) porté sur les fruits noirs un peu sucrés, gourmand, aux tannins souples, assez rond et facile sur ce terroir très argileux.

 

- Sur La Ville : (parcelle au-dessus des Martres-Tobize. 70% pinot noir, 30% gamay, vendangés ensemble aussi, grappe entière, en cuve inox. Encore 10gr de SR. Sols proches du précédent, mais les petites baies des pinots ont un rapport jus/rafle différent des gamays. Là aussi à peine sulfité car danger de bretts)  Couleur sombre, bouche un peu plus tendue par une acidité volatile plus élevée que dans le précédent, finale plus serrée, pas en place, à revoir dans quelques mois.

 

- Corent Sud 100% pinot noir : (vignes de 30ans environ, parcelles haute sur le coteau qui étonnamment a bien résisté à la sécheresse, 13,5%, grappe entière, fermentation en cuve inox, 10jours macération puis élevage en fûts corréziens de 228L de 2à3 vins) Joli nez très bourguignon avec un beau fruité, floral. Bouche encore un peu serrée, phase dans laquelle la finale est un peu marquée par le fût, mais très belle allonge, tannins encore un peu présents, il y a du fond, sérieux, frais pour 2023.

 

- Corent Sud 100% gamay les plats : (là aussi la parcelle n’a pas trop souffert de la sécheresse, vendanges au 16 septembre, 14%, gamays du beaujolais et d’auvergne de 30ans environ. Grappe entière. 10jours macération cuves inox, élevage cuve inox) Pas en place en ce moment avec une petite souris en finale, à revoir dans quelques mois.

 

- Gamay blanc de Noirs Corent nord : (en fûts de 15ans environ de chez Denogent + une cuve pour l’ouillage. Pressurage direct grappe entière) couleur saumonée, nez légèrement frangipane, brioche. Bouche avec du volume, vineuse, petits amers. Intéressant.

 

- Chardonnay : (sur Marmant et sur la ville. Pressurage direct grappe entière. Fermentation et Elevage en fût. Ouillage avec le blanc de noirs. Encore un peu de SR) Beau volume, belle texture, pas une grosse tension millésime 2023 oblige, plutôt typé Rhône nord sans être pataud non plus.

 

 

Il n’est jamais simple de tirer des conclusions d’une première dégustation de vins non finis, prélevés sur cuve/fût et en février donc servis froids. Il y a cependant des signes qui ne trompent pas : des vignes qui étaient bien entretenues et qui sont en meilleur état encore après un an seulement, de beaux terroirs avec une variété de sols et d’exposition, beaucoup de sérieux et de rigueur à la vigne comme à la cave, une grosse expérience dans plusieurs régions avec une excellente culture vin et des contacts, la volonté de faire des vins de terroir, digestes, sur la fraîcheur, natures si possible mais sans dogmatisme. Ce qui m’a le plus impressionné avec Lapilli, c’est qu’après quelques mois d’installation seulement, on sait où l’on va. Le planning a été pensé minutieusement et il est respecté. Les vins ne sortiront pas trop tôt, le chai arrive, plus tard ce seront les fûts puis les nouvelles plantations etc… Tout ça avec beaucoup de recul dans l’analyse également, sans s’interdire des changements, des adaptations en fonction des millésimes, des situations. Un domaine à suivre de très près dans les années à venir…

 

 

 

 

Les premières cuvées en bouteille

 

Brume 2023 : (Sol : limoneux-sableux, colluvions volcaniques (pépérite, basalte)  Localisation : Puy de Corent  Vignes : 30 à 60 ans  Exposition : nord, 15% de pente  Cépages : Gamay d’Auvergne  Vinification : macération semi-carbonique 5 jours grappes entières, cuve fibre, levures indigènes, non collé, sulfitage SO2 20mg/l en fin de fermentation.)   Un gamay clair, léger, plein de fruit, très digeste.


Lapilli Garden 2023 : (Sol : argilo-calcaire, colluvions volcaniques (pépérites, basalte, pouzzolane) Localisation : Puy de Corent  Vignes : 30 ans  Exposition : sud, 17% de pente  Cépages : Pinot Noir  Vinification : macération 10 jours grappes entières, cuve inox, levures indigènes, non collé, sulfitage SO2 2g/hl en fin de fermentation, élevage 9 mois en fûts de chêne 228L.)    Un pinot noir sérieux, avec de la couleur, du volume et un bon potentiel de garde.


Demain 2023 : (Sol : argilo-calcaire, colluvions volcaniques (pépérites, basalte, pouzzolane)  Localisation : Puy de Corent  Vignes : 30 ans   Exposition : sud-ouest, 20% de pente   Cépages : Gamay d’Auvergne et Gamay Beaujolais     Vinification : macération 10 jours grappes entières, cuve inox, levures indigènes, non collé, non filtré, sans SO2 ajouté.)     Un gamay sérieux, mûr, puissant, à attendre encore un peu, avec un bon potentiel de garde là aussi.


Nord & Blanc 2023 : (Sol : limoneux-sableux, colluvions volcaniques (pépérite, basalte)  Localisation : Puy de Corent  Vignes : 50 à 60 ans   Exposition : nord, 15% de pente   Cépages : Gamay d’Auvergne   Vinification : pressurage direct, vinification en vieux fûts bourguignons de 228L, levures indigènes, non collé, sans SO2 ajouté.)    Un blanc de noirs "tranquille", à peine saumoné, très frais, tendu, précis, qui combine fraîcheur et volume.

 

 

 

Sortiront en décembre 2024

 

Rêve Mieux 2023 : (Sol : marno-calcaire, Localisation : Puy de Marmant et Tobize, Vignes : 15 ans,  Exposition : sud-est, 20% de pente; Cépages : Chardonnay.  Vinification : pressurage direct grappes entières, vinification en vieux fûts bourguignons de 228L, levures indigènes, non collé, sans SO2 ajouté)  Un chardonnay énergique, sur le citron confit, avec une très légère volatile qui lui donne du peps. L'équilibre est bon, aucune lourdeur pour 2023.

 

Meïzou 2023 : (Sol : marno-calcaire (sédiments du bassin de la Limagne), projections de pépérites (rencontre explosive de l’eau et du magma) et basalte (roche sombre et compacte de magma refroidi rapidement). Localisation : Puy de Marmant (Veyre-Monton) Vignes : 20 ans Exposition : Est, 20% de pente Cépages : assemblage 60% Gamay, 40% Pinot Noir Vinification : co-macération 8 jours grappes entières, cuve inox, levures indigènes, non collé, non filtré, sans SO2 ajouté)   Plus coloré et bien plus marqué gamay que le suivant, avec un début d'évolution déjà, semble plus puissant mais avec des tannins fins lui aussi.

 

Fleur de Pente 2023 : (Sol : marno-calcaire, projections volcaniques (pépérites, basalte). Localisation : Puy de Tobize (les-Martres-de-Veyre) Vignes : 15 à 40 ans Exposition : sud-est, 15% de pente Cépages : assemblage 70% Pinot Noir, 30% Gamay Vinification : co-macération 8 jours grappes entières, cuve inox, levures indigènes, non collé, non filtré, 2 g/hl ajouté en fin de fermentation) Plus marqué pinot que le précédent, léger, fruité, tannins souples, gourmand et facile à boire.
 

 

 

 

 

Les 2024 sur fûts et cuves : Un millésime plus frais et très prometteur : moins d'alcool, moins de couleur, plus d'acidité. Peu de rendements à cause du gel. Les vins ont gagné en précision, pas du tout de volatile sur ce millésime. Les blancs on gagné en tension, les rouges sont juteux et éclatants. Elsa et Géraud vont pouvoir prolonger les élevages. Le nouveau chai à Authezat devrait être prêt en 2026. Pas de gros changements au niveau des cuvées : Lapilli Garden et Demain devraient une nouvelle fois donner des grands vins de terroir, Meïzou et Fleur de Pente seront plus sur le fruit et à boire dans la jeunesse.

 

2 février 2024

Notre restaurant : La Régalade à Clermont-Ferrand

 

Juste à côté de la Cave, vous trouverez notre restaurant. Carte des vins visible dans le lien ci-dessous (mise à jour 04/2025) :

 

 carte des vins avril 2025 La Régalade

 

 

carte regalade restaurant

 

Meilleure carte des vins de France Terre de Vins 2022

Meilleure carte des vins de France Star Wine List 2024 et 2025

Finaliste meilleures cartes des vins du monde Star Wine List 2024

 

 

 

restaurant la regalade

 

29 janvier 2024

Soirées Saints (19 et 26/01)

 

Chagnoleau, Saint-Véran Prélude 2022 : on commence par un St-Véran assez classique mais bien réalisé, notes de fruits mûrs au nez, presque exotiques. La bouche reste bien minérale, fraîche, tendue, peu de gras et peu d’élevage sur cette cuvée. Une bonne longueur. Une excellente entrée de gamme, qui est en train de devenir un grand classique millésime après millésime.

 

Balassa, Tokaji sec Szent Tamàs (Saint-Thomas) furmint 2019 : Couleur dorée, nez de liquoreux, coing, fruits exotiques, miel, pourrait faire penser à un Huet moelleux par exemple, élevage bien intégré. La bouche est par contre bien sèche, avec des notes d’agrumes, des fruits exotiques aussi, du volume, de puissance moyenne, acidité élevée mais il faut bien ça pour équilibrer cette maturité du fruit. Ca fait un peu plus vieux que 2019 et ça semble prêt à boire, la finale est très longue. Superbe vin qui a bluffé tout le monde à l’aveugle.

 

Barge, Saint-Joseph Clos de la Ribaudy 2021 : Couleur claire pour une syrah, nez très poivré, un peu de violette, de viande séché. Bouche très légère, facile à boire, typique de 2021, manque un peu de concentration, mais offre du plaisir.

 

balassa pilon

 

Héritage du Pic St Loup, Pic-Saint-Loup Sainte-Agnès 2021 : couleur sombre, très beau nez, éclatant, sauvage, poivré, lardé, garrigue, fruits noirs. La bouche garde ce côté sauvage mais le combine à une certaine finesse, pas très haute en alcool, belle fraîcheur dans le fond. Encore une très belle bouteille pour ce domaine phare de l’appellation.

 

Château Tertre de la Mouleyre, Saint-Emilion Grand cru 2014 : couleur sombre, nez de cassis, mûre, encore un peu d’élevage vanillé et épicé qui demande à s’intégrer, un début d’évolution noble sur la truffe, mais surtout un joli fond de type eucalyptus (végétal sans être vert) qui apporte beaucoup de fraîcheur à l’ensemble. La bouche est très suave, tannins très fins, pas trop haute en alcool (13,5%), là aussi encore un peu d’élevage mais aussi de jolis fruits noirs pas trop confits, une belle acidité, et toujours cette fraicheur végétale, la finale est longue avec une vraie allonge et une sensation minérale. Un joli vin, qui a encore un beau potentiel d’évolution.

 

Thibault Liger-Belair, Nuits-St-Georges 1er cru Les St Georges 2017 : Couleur assez sombre pour un pinot avec un début d’évolution. Le nez est très kirsché, noyau de cerise, cuir, début de sous-bois. Bouche avec du caractère, encore jeune, où l’on sent bien le grand terroir des St Georges plus que le millésime facile 2017, c’est sérieux, noble, demande une bonne ouverture, finale très longue sur des tannins encore présents mais de qualité qui allongent très loin. Un grand vin, qui demanderait encore quelques années dans l’idéal.

 

tertre mouleyre

 

Domaine des Croix, Saint-Romain Combe Bazin 2021 : couleur très claire, nez un peu fermé, austère, très citronné, un peu de brioché des lies, bouche toute en tension, peu de volume, acidité élevée, pas du tout de gras, style très frais et austère, un peu trop froid peut-être.

 

Méo-Camuzet, Hautes-Côtes de Nuits Clos Saint-Philibert 2019 : Couleur or pâle, nez encore un peu marqué par l’élevage, très grillé/soufré, à peine beurré, citron, floral. Bouche imposante, encore jeune mais avec une belle intensité, à l’alcool élevé mais qui ne sent pas vraiment, équilibré par une acidité élevée, avec une finale sur le citron confit, très tartrique et soufrée.

 

 

Les Bonus

de montille

 

Julien Pilon, Saint-Joseph blanc Dimanche à Lima 2022 : couleur bien dorée, nez de fruits mûrs, abricot, pêche, floral, joli mais fait craindre une certaine surmaturité en bouche. Pas du tout, la bouche a gardé une bonne fraîcheur pour 2022, moins exubérante que le nez, élégante. Déjà prêt à boire. Merci Denis !

 

Racines (De Montille), Santa Rita Hills pinot noir 2020 : couleur rubis clair, nez plein de fruits rouges, pivoine, gourmand, toute petite sucrosité. Bouche pleine de fruits, tannins souples, élégante, reste fraîche, pas très haute en alcool, pas de sucrosité marquée, très bourguignonne dans l’esprit, tout le monde s’y trompe d’ailleurs. Bluffant !

 

Maison De Montille, Saint-Romain blanc 2008 : couleur légèrement dorée, mais encore jeune pour 2008, ça se confirme au nez, un peu de cire, d’encaustique, légèrement beurré, un petit côté croûte de fromage à la chablisienne. La bouche est encore très fraîche, énergique, tendue, complexe, minérale et très longue. Très beau vin. Merci Fred.

 

Chartogne-Taillet, Champagne Sainte-Anne Extra-Brut : (4 gr. Base 2020) Nez très pomme à l’ouverture, un peu d’agrumes, peu de lies. Bouche à la bulle fine, fruitée, facile, un peu de sucre mais un joli fond minéral et de l’allonge. Merci Fred.

 

 

Merci à tous pour cette belle reprise ! On se retrouve très vite pour les deux soirées Prestige !

 

17 décembre 2023

Visite au domaine Benoît Montel

 

Après ses études viti-oeno en Bourgogne, Benoît est revenu à Riom pour créer son propre domaine en 1999. Il possède désormais 10ha de vignes de Chanturgue à St Bonnet-près-Riom + une partie d'achat de raisins. A partir de 2023 les vins du domaine sont certifiés bio, vendangés à la main, vinifiés en levures indigènes. Les doses de sulfites ont également diminué. Toutes ces améliorations se sont faites sans que les prix n'augmentent réellement. Félicitons Benoît pour tout le travail accompli, car c'est ici que l'on trouve les meilleurs rapports qualité/prix avec des vins d'une régularité exemplaire dans toutes les couleurs et sur de nombreux secteurs.

 

Notons aussi, en plus de la vaste gamme classique, de nombreuses cuvées expérimentales comme le montre la dégustation ci-dessous : vins en amphores, sans sulfites, macération, nouveaux cépages, immersion de fûts ou de bouteilles (dont une partie des fonds revient à une association caritative) mais aussi la formation de jeunes vignerons.

 

 

 

 

Portes Ouvertes fin 2023 - Une partie de la gamme

 

Les vins sont goûtés un peu froid en température, ce qui peut faire ressortir les tannins, mais globalement ce sont des vins sur le fruit, assez peu tanniques. Très belle réussite en 2022 qui combine maturité avec de bonnes acidités sur les gamays et les syrahs.

 

montel 2022

 

La faille 2022 : (syrah, fût enterré dans les vignes, sans SO2) léger, fruité, facile, ne fait pas très syrah mais c'est très bon.

 

En aparté 2022 : (syrah en cuve, même parcelle, achat à P. Heyraud à Cormède) syrah facile, tannins souples, mais plus de couleur ici, plus poivré, plus typé syrah.

 

GPS 2022 : (gamay pinot syrah) un peu réducteur ce jour-là, semble un peu végétal.

 

Madargue 2022 : gamay léger, simple, fruité, facile, manque un peu de concentration par rapport aux autres.

 

L’esprit des Papilles 2022 : (pour le club Les Papilles) syrah légère, facile, fruitée, légèrement poivrée, entre La faille et En Aparté.

 

Game Over 2022 : (Cépage gamaret, jeunes vignes, Benoît le présente comme un cépage fruité, moins rustique que le gamay) aromatique sur des fruits rouges mûrs, acidité élevée qui équilibre bien le tout, avec une finale encore un peu serrée, on sent qu’on est encore sur des vignes assez jeunes, mais prometteur.

 

Coulée de Lave 2022 : (gamay) plus coloré, fruits noirs un peu confiturés et poivrés, assez rond et gourmand, sans manquer de fond, déjà parfaitement en place.

 

Châteaugay Bourrassol 2022 : (100% gamay) coloré, un peu moins confituré que le précédent, donc tannins qui ressortent à peine plus, c’est frais, fruité, quand même assez long. 

 

Châteaugay VV 2022 : (Gamay en fût) en pleine prise de bois, très vanillé. A revoir dans quelques mois.

 

Sang des volcans II 2022 : (petite syrah ou serine. fût, amphore et cuve. achat à P. Heyraud à Cormède) style un peu austère mais noble, serine avec une acidité élevée, tendue, un peu serré, plus végétale que le suivant, mais finale qui allonge loin, presque saline (umami).

 

Sang des Volcans I 2022 : (syrah, à St Bonnet près Riom) un peu plus mûr et plus en largeur, plus gourmand et plus accessible tout de suite, joli fond aussi, un peu moins salin en finale.

 

Lueurs 2022 : (syrah + viognier) semble moins mûr et un peu serré, le côté « blanc » semble un peu dissocié.

 

Châteaugay Bourrassol MAG 2020 : nez assez évolué, fruits noirs un peu sous-bois et chocolat, bouche encore jeune, fruitée, souple, facile.

 

Châteaugay VV MAG 2020 : plus d’acidité, tannins encore serrés, encore un peu jeune.

 

 

 

 

Les Blancs : le même vin, 100% chardonnay issu de Châteaugay Bourrassol, fermenté en cuve puis élevage de 9mois dans 6 contenants différents. Exercice très intéressant. Bien sûr chardonnay + 2022 + Bourrassol (parcelle solaire exposé sud) = vins aux acidités assez basses. Justement Benoit cherche le meilleur contenant pour l’avenir.

 

montel inedit

 

I (en cuves inox) : chardonnay rond et fruité, manque un peu de tension, déjà un peu évolué, mûr.

 

N (amphore porcelaine) : (un petit œuf en fait) semble plus gras, avec une attaque plus large mais il a gardé plus de peps, plus de longueur, fruité mûr presque exotique mais gourmand, très accessible dès maintenant, sans tomber dans la lourdeur. Comme s’il avait les avantages du bois sans les inconvénients.

 

E (amphore grès) : plus fermé, demande plus de temps, mûr aussi, avec de la matière, moins d’acidité que le précédent mais il trouve son équilibre sur les amers, avec une finale très intéressante, plus "gastronomique", un joli contenant taillé pour des vins de garde.

 

D (amphore terre cuite) : assez rond, beau fruité, un peu moins mûr, manque un peu de peps. Facile.

 

I (fût d’acacia) : le fût marque un peu avec des notes très exotiques, un côté rhum mais dans le bon sens, gourmand, vanille, goyave, ça garde une bonne acidité, le plus gourmand de tous, sans tomber dans la lourdeur, déjà prêt.

 

T (fût de chêne) : très marqué boisé vanillé, gras, rond, manque d’acidité.

 

Très intéressant, car les deux contenants les plus répandus, cuve inox et fût de chêne, ne sont clairement pas les meilleurs…

 

 

 

Expression 2022 : (l’assemblage des 6 contenants) fruité, facile, proche de l’élevage cuve. 

 

Avenir 2022 : (vin orange, chardonnay 2mois macération) joli vin orange, élégant, fin, pas trop tannique, propre, joli fruit, du peps en bouche, amers nobles en finale. 

 

Double face : (méthode trad chardonnay) très fruits exotiques, brut assez sucré, rond, facile. 

 

Pet Nat viognier De bulles en blanc : non goûté.

 

Les Abysses volcaniques : non goûté. (chardonnay vinifié sans soufre, élevage 2ans en barriques, dans le Lac Pavin, à 25m de profondeur, à 4°, dans le noir total)

 

Leucate : non goûté. (chardonnay vieilli en fût chêne et acacia et amphores grès et terre cuite. Puis 2ans en bouteille dans un parc à huîtres à Leucate)

 

...

 

 

Visite des vignes à venir...

 

1 décembre 2023

Soirées Vignerons de Champagne (24/11 et 01/12)

Montagne de Reims

 

1 Adrien Renoir, Vignes Goisses 2019 Grand Cru Verzy (100% pinot meunier. Dég 06/2023. Elevage fût. Dosage 1gr) Couleur à peine saumonnée, nez fruité, fruits roses, frangipane, gourmand, bouche avec un joli fruit, très fraîche, tension et gourmandise à la fois, pas du tout d'austérité pour le faible dosage, c'est long, avec du fond. Super pour commencer.

 

2 Adrien Renoir, Les Epinettes 2019 Grand Cru Verzy (100% pinot noir. Dég 06/2023. Elevage fût. Dosage 1gr) Couleur bien plus foncée et un peu plus rosée, nez plus vineux, plus fruits rouges. Bouche plus vineuse, plus dense, avec un côté crémeux, large à l'attaque, la finale est très longue, sur un côté presque tannique, crayeux, amers nobles, a besoin d'un peu plus de temps probablement. Taillé pour la table, mais quel vin !

 

3 Chartogne-Taillet, Les Barres 2017 (100% pinot meunier. Franc de pied. Dég 07/2022. Elevage fût. Dosage 4gr) Couleur or, nez plus évolué, plus brioché. Bouche avec un beau volume, attaque assez large avec un dosage plus haut que les Renoir mais la finale d'étire sur une acidité plus haute, avec beaucoup de minéralité et d'élégance.

 

4 Egly-Ouriet, 1er Cru Les Vignes de Bisseuil : (70% chardonnay, 15% P.Noir, 15% P.Meunier. Base 2017 + 40% 2016. Dég 07/2022. Elevage fût. Pas de malo. Dosage 2gr) Couleur dorée, nez très chardonnay, presque bourguignon, léger beurré, toasté. Bouche crémeuse, arrondie par l'élevage, peu de bulles (encore moins que les précédents, qui semblaient ne pas en avoir beaucoup), beau champagne de gastronomie, déjà un peu évolué, commence à truffer presque, manque un poil de tension en finale où on reste un peu trop sur la rondeur pour chipoter.

 

renoir les barres

 

 

Vallée de la Marne

 

5 JM Sélèque, Soliste chardonnay 1er cru Pierry Les Tartières et les Porgeons 2016 : (100% chardonnay. Dég 01/2021. Elevage fût. Dosage 3gr) Couleur bien plus claire, nez très élégant, fruits blancs, floral, encore jeune. Bouche toute en finesse et élégance, attaque avec un peu de confort mais très vite tout en tension et en minéralité, sans austérité, bulle très fine, pousse loin.

 

 

Côte des Blancs

 

6 Bérêche, Grand Cru Cramant 2017 : (100% chardonnay. Parcelles Le Bateau et Chemin de Chalons. Dég 07/2022. Elevage fût. Dosage 3gr) Couleur or, nez qui a besoin d'un peu de temps, certains le trouvent un peu vineux pour un chardo mais très joli, avec l'ouverture il tire sur des fruits presque exotiques, la bouche est incroyable, très large, gros volume, mais aussi très longue, peut-être le plus long de la série, à l'équilibre parfait, plus marqué chardonnay que le nez, grosse maturité sans manquer d'acidité. On peut juste lui reprocher d'être encore tout jeune.

 

krug bereche

 

 

Bonus 

 

7 Krug, Grande cuvée n°169 : (Dég. 2021. Base 2013 + 40% de vins de réserve. 43% PN, 35% chardo. 22% PM. 146vins de 11années différentes de 2000 à 2013) Couleur or pâle, nez plus brioché, plus pain grillé, complètement différent. La bouche est plus ronde, plus sucrée, plus simple, moins dense, un peu plus de bulles, encore jeune, sur les arômes du nez, grillé, brioché, fruits secs, la finale semble un peu plus courte et plus simple, manque d'allonge. Rien de mauvais, mais assez quelconque finalement, et donc assez décevant dans la série en comparaison.

 

8 René Muré, Crémant d'Alsace Grand millésime 2010 : (dég 2014, chardonnay et riesling) plus évolué dans la série, plus brioché, noisette, quand même un beau volume, moins crayeux en finale bien sûr, plutôt bon. Mais si son rouge a largement surclassé bon nombre de Chambolle la dernière fois, ici ce n'est pas le cas.

 

9 Gonet-Médeville, Coteaux Champenois Grand Cru Ambonnay Athénaïs 2017 (100% pinot noir, égrappé) pinot coloré pour un coteaux champenois, encore un peu d'élevage au nez, un côté lacté, bouche mûre, sérieuse, joli fruit, encore quelques tannins, commence juste à rentrer dans une bonne phase, dans un style très Côte de Nuits, mûr, sérieux. On compare avec un Gevrey 2017 de Feuillet qui semble plus fin, plus léger, frais, mais peut-être un peu plus court.

 

 

Merci à tous pour cette très belle soirée lors de laquelle les vignerons de Champagne ont montré qu'ils ont atteint un niveau exceptionnel depuis quelques années.

 

18 novembre 2023

Soirée Thème mystère (17/11)

 

Le thème Mystère était : Trouve le vin de Saint-Pourçain ! Huit vins à l'aveugle + quatre très jolis bonus (merci à tous !), un seul vin fait sur St Pourçain, par les Bérioles et tout à l'aveugle !

 

 

1 Domaine Vaccelli - Ajaccio blanc Aja Donica 2021 : un peu jeune et sur la retenue, miellé, floral, fruits jaunes, belle texture sans être très boisé, frais, élégant, bonne acidité pour un vermentino. Très prometteur.

 

2 Gros Ch. Père & Fils - Ladoix 1er cru Les Gréchons blanc 2018 : nez toasté, encore un peu marqué par l'élevage, très chardonnay classique. La bouche garde un peu de toasté, pas très beurrée, un peu de noisette et brioche, taillée pour la table. Seule la finale manque un peu de tension sur ce millésime en comparaison avec le suivant.

 

3 Bouzereau - Puligny 1er cru Le Cailleret 2018 : moins toasté, un peu plus beurré, fin, élégant, finale plus minérale et plus longue. Merci R.

 

4 Pierre-Henri Rougeot - Pommard Clos des roses 2021 : (sans sulfites ajoutés) Explose de fleurs et de petits fruits rouges, tout en finesse, très élégant, pas un gros volume, mais évident, beaucoup de plaisir. Ca semble déjà prêt à boire. 

 

5 L'Anglore - Véjade 2019 : dans une bonne phase, superbe nez, éclatant, bouche en finesse, jus de fruit là aussi très propre et gros plaisir immédiat. Merci PN.

 

vaccelli anglore

 

6 Les Bérioles - IGP Val de Loire La Chabanne 2019 : (pinot noir, à St Pourçain) coloré, assez puissant et mûr pour un pinot de St Pourçain, mais du volume, de la longueur, un joli vin, que certains auraient mis plus au sud, sauf PN qui a trouvé bien sûr... Bravo !

 

7 Château Mazeyres - Pomerol 2018 : un Pomerol nouvelle génération, peu boisé, fruits noirs assez mûrs et gourmands avec une belle trame acidulée derrière. Beaucoup sont dans le Languedoc à l'aveugle ! Belle surprise pour tout le monde.

 

8 Henri Chauvet - Vie Ordinaire 2022 : (pinot noir) pinot éclatant, avec des fruits rouges presque exotiques, un fond fumé, une bouche fraîche et texturé à la fois. Il ne craint pas de passer derrière un Pomerol. Merci R.

 

9 Cassagne & Vitailles - Les Célis Vin de France 2021 : (100% grenache) grenache rond, infusé, soyeux, peut-être un peu lissé par l'élevage, mais ultra gourmand, fleuri, déjà superbe en l'état. 

 

10 Xubialdea - Irouléguy blanc Ardan Harri 2020 : on ressort les blancs pour le fromage, nez un peu noisette, déjà évolué, bouche très fraîche, minérale, énergique, belle finale salivante. Bel accord sur le brebis. Merci B.

 

11 Bordaxuria - Irouléguy blanc Erotik 2021 : semblait un peu plus mûr et chaleureux derrière, mais plus de matière, un peu trop jeune mais un beau potentiel de garde ici.

 

12 Scagliola - Brachetto d'Acqui : on termine par une petite douceur, une bulle rose légère (l'équivalent du Moscato d'Asti en rouge), sucrée, simple, qui glisse comme un bonbon.

 

celis chauvet

 

 

Merci à tous pour cette soirée une nouvelle fois très conviviale ! A la semaine prochaine pour les Champagnes !

 

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