750 grammes
Tous nos blogs cuisine Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
La Cave du Théâtre
La Cave du Théâtre
28 septembre 2024

Soirées Les petits vins des grands (20 et 27/09)

 

Le thème de cette double soirée permettait de s’intéresser à la façon dont les vignerons gèrent leur entrée de gamme, puisqu’il est aujourd’hui difficile d’accéder aux grandes cuvées dans les domaines les plus réputés. Elles sont donc devenues une véritable porte d’entrée pour les amateurs de vin.

 

Ce thème, couplé à celui de la semaine suivante (Les Grands vins des petits vignerons), pose également la question de la pertinence de certains achats : vaut-il mieux acheter une « petite AOC » voire une IGP d’un excellent vigneron, ou une « grande AOC » d’un vigneron moins réputé ? A prix équivalent vaut-il mieux acheter le Bourgogne régional de Jobard, Coche, etc… ou le Pernand-Vergelesses 1er cru de Rollin par exemple ?

 

Tout dépend des vignerons que l’on choisit d’un côté comme de l’autre bien évidemment…

 

 

 

Labet, Crémant du Jura 2020 : Couleur dorée, un peu trouble, semble déjà évoluée. Nez sur le miel, les fruits jaunes bien mûrs, brioche, petite touche oxydative bien intégrée. Belle matière en bouche, mûre, bulle fine, assez long, belle tenue à l’air. Très belle bulle pour commencer.

 

Cathiard, Bourgogne aligoté 2021 : Couleur claire, un nez citronné, floral, assez simple. Bouche énergique, belle tension, citronné, peu d’élevage, classique pour un aligoté, mais avec plus de volume et bien plus de longueur que la moyenne, très salivant, parfait pour commencer.

 

Antoine Jobard, Bourgogne chardonnay 2019 : robe un peu plus foncée, nez avec des notes d’allumette, de réduction sur lies, petite touche beurrée et florale derrière. La bouche est énergique, encore jeune, marquée par les lies avec un léger gras derrière, elle combine largeur et longueur, avec beaucoup de longueur, une finale fraîche et salivante, surtout pour ce millésime solaire. Au niveau d’un beau Meursault, dans un style nouvelle génération.

 

Fourrier, Bourgogne pinot noir 2021 : Couleur très claire, un nez éclatant plein de framboise, de fraise, de rose. Bouche toute en fruit et en gourmandise, sur des fruits rouges très frais, aux tannins soyeux, pas forcément très long, mais un vin parfait, évident, qui ne devrait exister qu’en magnum.

 

Ponsot, Bourgogne pinot noir cuvée du Pinson 2012 : Couleur plus sombre que le Fourrier, nez encore jeune pour 2012, fruité plus « noir », poivre, thé fumé, pot-pourri. Bouche qui combine volume, fraîcheur, maturité, un style très différent du précédent qui fait partir les dégustateurs plus au Sud. Finale très longue, digeste. Une entrée de gamme de très haute volée là aussi.

 

Gonon, IGP Ardèche Les Iles Feray 2020 : couleur très noire, un nez très Gonon, marqué syrah sauvage, lardé, olive, anchois, violette, cassis. Bouche sauvage, à l’aromatique éclatante, avec volume et fraîcheur, sensation saline sur la finale très marquée olive noire, beaucoup de longueur. Au niveau des meilleurs Saint-Joseph, voire plus.

 

Montcalmès, Grenache Vin de France 2020 : Couleur rubis, nez de fruits rouges confiturés, fraise écrasée, garrigue. Bouche avec de la rondeur, peu de tannins, de l’alcool (15%) mais bien compensé par une sensation de sucrosité, très gourmand, à condition de le servir assez frais.

 

Sandlands, Sonoma Mencia 2021 (bonus) : couleur noire, nez de cassis, mûre, un peu confituré, violette, épices. Bouche en fait légère en alcool, avec une attaque un peu ronde et sucrée, et une finale assez courte sur des tannins un peu serrés.

 

 

 

Jamet, Côtes-du-Rhône blanc 2021 : couleur or pâle, nez avec un léger beurré, fruits jaunes, pas très marqué par le viognier. La bouche est fraîche, pas beaucoup d’alcool et une belle acidité sur ce millésime frais. Beaucoup voient ce vin très élégant sur un chardonnay bourguignon.

 

La Pierre Ronde (Antoine Lepetit de La Bigne), Bourgogne Aligoté VV 2022 : Robe assez claire aussi, légère réduction sur lies, fruits blancs, notes florales. La bouche combine fruit, fraîcheur, tension et un très léger gras, beaucoup de longueur, salivant. Très bel aligoté.

 

Paul Pillot, Bourgogne aligoté 2020 : Couleur encore plus claire, nez qui semble plus austère, plus citronné, plus « minéral ». Bouche très tendue, pas de gras du tout ici, très énergique, encore plus longue et plus salivante, dans un style un peu plus austère. Très bel aligoté également.

 

Les Horées, Coteaux Bourguignons Mon poulain 2022 : (pinot noir/gamay) Couleur très claire, contours violets. Nez éclatant dès l’ouverture, bonbon framboise, fraise, rose, pivoine. Bouche infusée, jus de fruit, pas de tannins, avec une acidité proche d’un blanc, très frais et facile à boire, une aromatique nature éclatante, un vrai bouquet de fleur et de framboise, pas forcément très long mais d’une efficacité redoutable avec un très joli style.

 

T. Liger-Belair, Bourgogne pinot noir Grands chaillots 2020 : Couleur sombre pour un pinot, nez mûr, fruits noirs, un peu de volatile. Bouche puissante, concentrée, presque sudiste, encore trop jeune, pas tout à fait en place, bonne acidité derrière mais qui semble un peu dissociée. On ne reconnait pas la finesse habituelle du domaine en l’état, mais pas de grosse inquiétude, à réessayer dans quelques années. Merci pour la bouteille Charles.

 

Anne Gros, Bourgogne pinot noir 2021 : On revient sur une robe très claire, un nez très classique de pinot sur le fruit. Bouche légère, aérienne, pleine de fruit, pas un gros volume, mais très digeste, facile à boire et prêt dès maintenant, on y retourne facilement. Merci pour la bouteille Fred.

 

Arnoux-Lachaux, Bourgogne pinot fin 2019 : Le vin qui a le plus divisé peut-être. Couleur plus sombre, nez qui fait d’abord penser à un grenache avec un côté solaire, fruits rouges confits, orangette, épices, pot-pourri. La bouche est concentrée, encore jeune, l’acidité nous éloigne du grenache cette fois-ci, avec des tannins encore présents (effet petits rendements, grappe entière et pas de bois neuf ?) qui ont gêné certains, presque un côté nebbiolo. Il faut aller chercher le vin, moins de plaisir immédiat que les précédents, mais probablement plus de potentiel.

 

Gonon, IGP Ardèche Les Iles Feray 2018 : proche du 2020 de la semaine dernière, très marqué syrah sauvage en grappe entière à la Gonon, tapenade, lardé… Bouche avec un peu moins de finesse de texture que le 2020 même si ça reste excellent.

 

Rostaing, IGP Collines rhodaniennes Les Lézardes 2016 : Couleur sombre, un nez bien marqué syrah aussi, violette, suie, thé noir, fumé, encore plus animal que Gonon. La bouche présente aussi cette aromatique intéressante, sauvage, épicée, mais des tannins encore un peu fermes en finale. Du vrai Rostaing. Presque encore un peu jeune dans l’idéal. Merci pour la bouteille Olivier.

 

Labet, Crémant du Jura 2020 : Couleur dorée, un peu trouble, semble déjà évoluée. Nez sur le miel, les fruits jaunes bien mûrs, brioche, petite touche oxydative moins présente que la semaine dernière. Belle matière en bouche, mûre, bulle fine, assez long, belle tenue à l’air. Très bien pour finir également.

 

 

En conclusion de cette première partie, tout le monde s’est accordé à dire que le niveau d’ensemble était vraiment très élevé. Bien souvent, les styles des différents vignerons étaient très marqués. Les Grands vins des petits vignerons à venir les semaines suivantes vont avoir fort à faire…

 

Commentaires