750 grammes
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La Cave du Théâtre

La Cave du Théâtre
9 mars 2019

Soirée Crozes-Hermitage et Saint-Joseph du 08/03

Le thème de cette nouvelle soirée devait nous permettre de mieux comprendre les deux plus grandes appellations du Rhône nord : Crozes-Hermitage et Saint-Joseph. Comme trop souvent, il s'agit d'AOC immenses, agrandies au fil du temps mais en cours de rectification (surtout pour St Joseph), aux sols et au climat hétérogènes et avec bien sûr des vinifications différentes selon les producteurs. Les paires sélectionnées, toutes sur le même millésime, nous ont montré la diversité des vins de ces deux appellations.

 

soiree st jo crozes

 

 

Paire n°1 : vins blancs

Combier, Crozes-Hermitage blanc 2016 : couleur or pâle, nez sur le miel, les fruits jaunes bien mûrs. Bouche fruitée, facile, finale un peu courte.

 

Louis Chèze, Saint-Joseph « Ro-Rée » Blanc 2016 : Couleur dorée, nez sur le miel, encore un peu vanillé et beurré. En bouche l'élevage est bien intégré, plus d'épaisseur que le précédent, mais surtout plus d'acidité et de longueur.

 

 

Paire n°2 : vins rouges légers

Combier, Crozes-Hermitage 2016 : Couleur claire pour une syrah, nez sur l'olive, le lardé/fumé, voire l'anchois. Bouche légère, sur les arômes du nez avec du fruit, peu de tannins, élégante, beaucoup de classe, à défaut d'une grande longueur.

 

Monier-Perreol, Saint-Joseph 2016 : Couleur encore plus claire, nez sur les fruits rouges, la cerise, plus floral. Bouche en finesse, pas une grosse épaisseur mais une très belle minéralité, toute en longueur. Un vin très élégant.

 

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Paire n°3 : vins rouges plus puissants et majoritairement egrappés

Georges Vernay, Saint-Joseph « Terre d’encre » 2016 : robe légèrement plus foncée que les précédents, nez sur les fruits rouges et noirs, beaucoup de poivre, graphite/mine de crayon (sols granitiques). Bouche plus puissante, aux tannins très fins, belle fraîcheur, beaucoup de longueur, pas encore une grande complexité mais le temps devrait y remédier. Beau potentiel d'évolution.

 

Emmanuel Darnaud, Crozes-Hermitage « Trois chênes » 2016 : couleur presque noire, nez plus solaire (sols de galets roulés), plus chaud, mûre, cassis. Bouche puissante, mais les tannins restent fins là aussi, une petite acidité dans le fond l'empêche d'être lourd. Bonne longueur.

 

 

Paire n°4 : vins rouges plus puissants avec de la grappe entière

Alain Voge, Saint-Joseph « Les Côtes » 2016 : on renvient à une robe plus claire, nez de fruits rouges, floral, pointe d'olive et de graphite, très élégant. Bouche superbe, à la texture soyeuse, fruitée, minérale, large et longue à la fois, toute en élégance et en fraîcheur. Déjà excellent en l'état.

 

Alain Graillot, Crozes-Hermitage 2016 : robe plus sombre, nez plus sauvage et expressif, mûre, olive, anchois, herbes aromatiques, presque garrigue, plus sudiste. La bouche est de loin la plus tannique, même si on pouvait s'attendre à bien pire avec un jeune Graillot. Le millésime a donné beaucoup de fraîcheur et une certaine élégance. Finale très longue. Déjà beaucoup de plaisir, avec un potentiel de garde énorme.

 

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Bonus

Saint-Cosme, Hermitage 2014 : on finit sur un Hermitage, puisque le coeur historique a droit à sa propre AOC contrairement à Saint-Joseph. Robe claire aux contours tuilés, nez parfaitement équilibré entre des notes de fruits rouges, un côté animal, du floral, de l'olive, du lardé, tout est là. La bouche est très élégante, épaisse et soyeuse mais pas très puissante. On sent le "petit" millésime mais à point, qui offre un gros plaisir et qui a été parfaitement géré. On est encore monté d'un cran. La soirée se termine en beauté.

 

Merci à tous les participants. On se retrouve fin mars pour le sud-ouest et début mai pour la Côte de Nuits.

 

5 février 2019

Soirée Biodynamie (01/02/2019)

A l'exception du domaine californien, tous les vins de la soirée étaient certifiés bio puis biodynamiques par Demeter (1928) ou Biodyvin (1995). Pour simplifier, on peut dire que la biodynamie est une philosophie qui consiste à travailler la vigne et le vin comme appartenant à un tout, qui commence dans les sous-sols (d'où les "engrais" comme la fameuse bouse de corne ou "P500") et qui se termine dans le ciel (d'où la prise en compte des phases de la lune). De nombreux viticulteurs avouent ne pas tout comprendre mais remarquent une amélioration de leurs vins depuis la passage en biodynamie. Comme le disait Noël Pinguet du domaine Huet "Pourquoi ? Je n'en sais rien. Mais ça marche. La précision, la fraîcheur, la minéralité sont plus prononcées, la différence entre nos terroirs beaucoup plus marquée." Voyons si cela se vérifie avec notre petit échantillonnage...

 

 

Françoise Bedel - Champagne Extra-Brut Entre ciel et terre : (pinot noir, pinot meunier, base 2010) Couleur or clair, nez floral, pâtissier (frangipane), et fruité (agrumes). Bouche à la bulle très fine, jamais austère tout en restant fraîche et fruitée, belle longueur, presque saline. On commence bien.

 

Arlaud - Chambolle-Musigny 2015 : Couleur sombre pour du pinot, nez de fruits rouges et noirs, assez mûr, on sent le millésime 2015, élevage parfaitement intégré. Bouche avec une certaine puissance, beaucoup de fruit, tannins soyeux, belle concentration pour un "village". Déjà excellent, mais surtout un grand potentiel de garde pour ce vin d'un équilibre redoutable. 

 

Roc des Anges - Unic 2017 : (grenache sur schistes) Couleur presque violette, nez de bonbon à la cerise, certains pensent à du gamay. Bouche pleine de fruit, légère, peu de tannins, très fraîche et facile, pas une grande longueur mais très facile à boire. 

 

Monier-Perreol - Saint-Joseph 2016 : Couleur grenat, nez sur les fruits noirs, le lardé/fumé et la violette des belles syrahs du Rhône nord. Bouche plutôt légère, fraîche et élégante, beaucoup de fruit, bonne longueur. A noter : le vin a besoin d'un long carafage pour enlever la réduction. 

 

Clos Canarelli - Tarra d’Orasi Vin de France (2008) : (vignes préphylloxériques de sciaccarellu et minustellu) Couleur tuilée et trouble, nez original sur l'artichaut, fruits rouges cuits. Bouche avec un peu de gaz, puissante, sur les fruits rouges confiturés, finale de très bonne longueur avec de la fraîcheur malgré le degré d'alcool élevé. Un vin avec des défauts mais du caractère et un certain charme. 

 

soiree biodynamie

 

 

Birichino - Cinsault Bechthold Vineyard 2016 : (cinsault centenaires de Lodi en Californie) Couleur rubis claire, nez de framboise, grenadine, rose, caillou fumé. Bouche toute en fruit, légère, élégante, peu de tannins, fruits rouges confiturés, belle finale d'une fraîcheur étonnante pour la Californie. 

 

Weinbach - Riesling Grand cru Schlossberg 2015 : Couleur or pâle, nez sur la résine, le pétrole, les agrumes, des notes florales. Bouche dans la suite du nez, qui manque juste d'un peu de tension pour être parfaite, effet millésime chaud probablement. 

 

Albert Mann - Riesling Grand cru Furstentum 2013 : Couleur dorée, magnifique nez sur le miel, les fruits exotiques, une pointe d'hydrocarbures. Bouche pleine de fruits exotiques, probablement quelques grammes de sucres résiduels, gourmande et tendue à la fois, finale plus longue et plus tendue que celle du Schlossberg. Le vin de la soirée probablement. 

 

François Chidaine - Montlouis-sur-Loire Moelleux 2016 : Couleur dorée, nez sur la poire, le coing, la pêche. Bouche dans un esprit demi-sec (environ 25gr) parfaitement équilibrée entre le sucre et l'acidité, beaucoup de longueur, du fruit, de la gourmandise et de la fraîcheur. 

 

Cazes - Rivesaltes grenat 2011 : Couleur noire, nez sur la confiture de mûre et de cassis, bouche sucrée, puissante, très fruitée avec des notes de rose en finale, pas trop lourd pour un VDN. 

 

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Une très belle soirée, où quasiment tout s'est bien goûté. Normal, me direz-vous, c'était un "jour fruit" ! On se retrouve en mars pour Crozes/St Joseph puis le Sud-Ouest.

 

26 janvier 2019

Soirée étude de terroir : la Wachau

 Les participants de la dernière soirée Barolo ont souhaité remettre le couvert et découvrir une nouvelle région ayant une culture historique de la vinification parcellaire, comme en Bourgogne ou en Alsace par exemple. Cette fois-ci, direction l'Autriche !

 

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1 Franz Hirtzberger - Riesling federspiel “Steinterrassen” 2017 : Couleur claire, nez expressif et élégant sur des notes de fleurs blanches, de citron vert, de fruits jaunes, ne fait pas très riesling. Bouche vive, perlante, beaucoup de fruits, d'agrumes surtout, et une finale très fraîche, désaltérante, qui donne envie d'y revenir. Belle entrée de gamme, pas très complexe, mais parfaite pour l'apéritif. TB-.

 

2 Emmerich Knoll - Riesling federspiel 2016 : Même couleur, nez plus marqué par des fruits mûrs et fruits exotiques, petite touche de pétrole, on sent un peu plus le riesling, du silex aussi. La bouche est plus mûre, moins vive, moins perlante, facile à boire car légère en alcool et fruitée, mais ça manque un peu d'acidité par rapport au précédent. Ca reste néanmoins un bon petit vin d'apéritif. B+.

  

3 Hofstätter - Riesling federspiel “Singerriedl” 2016 : Couleur un peu plus dorée, nez un peu réduit au départ avec un côté fumé, silex, qui devient plus léger à l'aération, moins fruité, mais plus minéral que les précédents. La bouche est perlante, vive, tendue, minérale, citronnée, un côté zeste de pamplemousse aussi et une légère amertume. Finale pas très longue, mais salivante qui donne envie d'y revenir là aussi. TB-.

 

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4 Leo Alzinger - Grüner Veltliner federspiel  “Hochstrasser” 2016 : Couleur claire, nez différent, on sent qu'on a changé de cépage, miel, fruits exotiques, poivre, sans être exubérant et donc jamais écoeurant. Bouche vive, perlante, minérale, où on sent que tout est fait pour garder de la fraîcheur sur une parcelle et un cépage qui pourraient vite donner un vin lourd, mais ce n'est pas le cas, on reste toujours sur une belle acidité et des fruits mûrs. Bon petit vin, taillé pour l'apéritif là aussi. TB-.

 

5 Högl - Grüner Veltliner smaragd “1000 Eimerberg” 2016 : Couleur or clair, nez bien plus opulent et démonstratif, on sent le passage à la catégorie "Smaragd", très marqué fleurs blanches, un peu violette et anis le soir, comme un viognier trop lourd, plutôt sur la rose à la gewurz le lendemain, des fruits surmûris, c'est très variétal. La bouche est très grasse, opulente, mais vite lourde et écoeurante. Moyen.

 

6 Pichler-Krutzler - Grüner Veltliner “Supperin”  2016 : Couleur dorée, nez très minéral avec une touche de miel, peu de fruit, pas du tout variétal, il faut aller le chercher, peut-être une pointe d'épices (safran ?). La bouche est vive et tendue pour du Grüner, ultra minérale, le cépage est complètement effacé au profiter du terroir, le vin n'est pas encore très complexe, peut-être un peu fermé pour être jubilatoire, mais il s'annonce très grand dans quelques années. Finale de longueur moyenne, fraîche, sur le miel et le minéral. Un style très convaincant, d'autant plus que la parcelle n'est pas la plus qualitative du coin en théorie. TB.

 

7 Prager (Toni Bodenstein) - Riesling smaragd “Achleiten” 2016 : Couleur bien plus claire avec ce passage aux Rieslings "Smaragd", nez très élégant, pas d'hydrocarbures mais des notes florales, des agrumes, de la mirabelle, on sent qu'il lui manque juste quelques années pour développer plus de complexité. La bouche est impressionnante d'énergie, de tension, parfaitement équilibrée par un beau volume et une impression minérale qu'il n'y avait pas au nez. La finale est bien plus longue et persistante, plus saline aussi que celle des autres vins. Le gagnant de la soirée à l'unanimité, même s'il lui faudrait encore un peu de temps pour être qualifié de grand vin. TB+.

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8 Johann Donabaum - Riesling smaragd “Offenberg” 2003 : Couleur dorée, nez bien marqué pétrole, c'est le premier riesling aussi facilement identifiable, avec des notes de miel, de résine, de fruits jaunes. La bouche est sur la même aromatique, encore jeune pour 2003, même si le fruit a laissé place au minéral et aux hydrocarbures, seule la finale est un peu plus décevante avec une pointe de caramel et peu de longueur. Cette fois-ci, on sent qu'il s'agit d'un vin "moyen" mais bu à son apogée. TB.

 

9 Rudi Pichler - Grüner Veltliner smaragd “Hochrain” 2008 : Couleur dorée, nez très marqué par des notes fumées/grillées, comme du silex, voire par moment du pneu brûlé, du caoutchouc, un peu repoussant au premier nez mas on s'y fait petit à petit. Derrière quelques notes miellés, très peu de fruit, très austère. La bouche est très énergique, tendue, avec un beau volume, surtout à l'aération, voire un peu de gras le lendemain, c'est le seul qui rivalise avec le Prager à ce niveau-là. Le cépage est impossible à reconnaître. La finale est longue, toujours à fond sur le caillou fumé/grillé, une pointe de poivre aussi. TB.

 

10 FX Pichler - Grüner Veltliner smaragd “Kellerberg” 2010 : Couleur dorée, le nez évoque un liquoreux, encore bien plus miellé que les précédents, fruits mûrs, ananas, coing, voire papaye, du poivre, très beau, même si on reconnaît facilement le cépage. Ca se gâte en bouche où l'attaque est ronde et épaisse, sur les arômes du nez avec des notes minérales aussi mais on sent peu à peu les 14,5% passer devant. C'est puissant, avec une grosse ampleur, de la longueur, mais le vin manque cruellement d'acidité, il finit lourd, pataud, uniquement sur l'alcool. Un peu décevant pour ce qui était censé la grande bouteille réunissant un beau millésime, une belle parcelle et un bon producteur. On comprend avec le nez et l'attaque pourquoi ce genre de vin peut plaire aux critiques (Falstaff, Parker) mais avec la fin de bouche on perçoit aisément les raisons pour lesquelles ces gros Smaragd commencent à être critiqués. TB-.

 

11 FX Pichler - Grüner Veltliner smaragd Terrassen 1994 : Couleur plus claire que le précédent, nez très minéral, caillou fumé, peu de fruit, presque un côté hydrocarbures, on ne sent plus le cépage. La bouche est encore là, manquant de fruit certes, mais avec de belles notes minérales, encore une acidité correcte. La finale par contre est très courte. Pour une entrée de gamme, ça a sacrément bien vieilli. TB-.

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Merci à tous les participants de cette soirée "ultra pointue", mais très intéressante. Les 11 vins étaient très différents, en fonction des terroirs bien sûr, mais aussi en fonction des styles de vinification. Dans l'ensemble les rieslings ont été préférés aux grüners grâce à leur forte acidité naturelle, et les vignerons travaillant sur la tension (Prager, Pichler-Krutzler, Rudi Pichler) l'ont emporté sur les vignerons au style opulent bien compliqué pour nos palais français (FX Pichler, Knoll). 

Notre prochaine "étude de terroir" devrait nous emmener en Allemagne...

 

11 décembre 2018

Arrivage de quelques Bourgognes 2016 et autres grands vins pour les fêtes

Denis Mortet : Bourgogne "Noble Souche" 2016, Gevrey "5 Terroirs" 2016 (dispo en magnum), Gevrey 1er cru "Lavaux St Jacques" 2016.

Arlaud : Charmes-Chambertin 2016, Morey St Denis 1er cru Ruchots et Blanchards 2016, Morey St Denis 2016, Chambolle 2016...

Ramonet : Chassagne-Montrachet Rouge 2015, 1er cru Morgeot Rg 2015 et 1er cru Boudriotte Rg 2014.

Comtes Lafon : Meursault 1er cru Poruzots 2015, Meursault 1er cru Charmes 2015.

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Berthaut-Gerbet : Vosne-Romanée 2016, Gevrey-Chambertin 2016, Clos Vougeot 2016, Fixin 1er cru Arvelets 2016...

Rollin : Corton-Charlemagne 2015, Pernand-Vergelesses Rouge et Blanc 2016.

Domaine des Croix : Beaune 2016, Beaune 1er cru 2016, Beaune 1er cru Pertuizots 2016.

Dureuil-Janthial : Rully Blanc 2016, Rully Rouge 2016, Rully Maizieres Bl 2016, Rully 1er cru Meix Cadot 2016.

Hudelot-Noëllat : Vougeot 1er cru Petits vougeots 2013, Chambolle-Musigny 2013, Vosne-Romanée 2013, Bourgogne 2014.

F. Carillon : Bourgogne blanc 2014.

Matrot : St Romain 2014.

Chevillon : Nuits St Georges 1er cru Bousselots 2011.

P. Pillot : Bourgogne rouge 2016.

Jean-Marc Boillot : Puligny-Montrachet 1er cru 2017, Montagny 1er cru 2017, Pommard 1er cru Jarollières 2011.

Ponsot : Morey St Denis Cuvée des Grives 2014 et 2016, Morey St Denis 1er cru cuvée des alouettes 2016, Morey 1er cru blanc Monts Luisants 2015, St Romain 2015, Clos de la Roche 2015.

Michel Bouzereau : Meursault 1er cru Perrières 2016, Puligny-Montrachet 1er cru Champ Gain 2016, Meursault Tessons 2016.

Leroy SA : Bourgogne rouge 2014, Montagny 2015, Bourgogne blanc 2016.

Hubert Lamy : St Aubin La Princée 2016, St Aubin 1er cru En Remilly 2016.

Boiteau : IGP Charentes Chardonnay 2017.

Vaccelli : Ajaccio Unu rouge, Vaccelli rouge, Quartz blanc.

Gérin : Côte-Rôtie Champin le Seigneur 2016.

Graillot : Crozes-Hermitage 2016 (dispo en magnum).

Charvin : Châteauneuf-du-Pape 2016 (dispo en magnum).

ponsot mortet

Mont Olivet : Châteauneuf du Pape 2016 et 2012, Cuvée du Papet 2006, Côtes du Rhône 2016.

Saint-Cosme : Gigondas 2016, Côtes du Rhône 2017 (dispo en magnum).

Combier : Crozes-Hermitage Clos des Grives 2016 (dispo en magnum).

Dagueneau : Pouilly-fumé Silex, Pur Sang et Blanc Fumé 2015, Sancerre Mont Damné 2015.

P. Baudouin : Anjou blanc La Fresnaye 2015.

La Taille aux Loups : Montlouis-sur-Loire Rémus 2017, Triple Zéro.

F. Chidaine : Montlouis-sur-Loire Clos du Breuil 2017.

Macle : Château-Chalon 2010, Côtes du Jura chardonnay sous voile 2014.

Dhondt-Grellet : Champagnes Dans un premier temps, Terres Fines, Cramant.

...

 

8 décembre 2018

Anniversaire de la Cave

3ans déjà ! Merci à tous ceux qui sont venus fêter cet anniversaire avec nous. Pour rappel, voici ce que vous avez dégusté :

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Champagne Jean-Louis Vergnon, Eloquence Blanc de Blancs Grad cru Extra-Brut

Champagne Billecart-Salmon, Brut Reserve

Château Soucherie, Anjou Blanc Ivoire 2017

Jean-Marc Boillot, Montagny 1er cru 2017

Leroy SA, Bourgogne Blanc 2016

Leroy SA, Bourgogne Rouge 2014

Vaccelli, Ajaccio Unu Rouge 2015

Les Lys, Duché d'Uzès 2016

 

Et surtout, le vin mystère : il s'agissait du Pur Cinsault du domaine de la Barthassade (IGP Pays d'Hérault, domaine à Aniane en Terrasses du Larzac). Félicitations à l'unique gagnant !

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1 décembre 2018

Soirée d'anthologie du 30/11/2018

soiree romanee st vivant 2006

 

Salon, Champagne Blanc de blancs Brut 2006 : Couleur très claire, nez fin et élégant, floral, sur les agrumes, une pointe de noisette. En bouche la bulle est très fine, presque insensible, le vin semble évident, parfaitement équilibré, mais il faut aller le chercher (peut-être plus que sur d'autres millésimes plus puissants). Certains lui ont reproché d'être trop fin, s'attendant à plus d'épaisseur et d'exubérance, mais aussi de longueur. On se rattrapera avec la suite.

 

Domaine d’Auvenay, Auxey-Duresses « Les clous » 2006 : Couleur dorée, le nez est magnifique, exubérant, avec comme toujouts une touche d'alumette mais parfaitement intégrée au milieu de miel, de fleurs, de fruits jaunes, de fruits secs... La bouche est à la fois très longue, tendue par une grosse acidité et très large avec une grosse épaisseur. Comme d'habitude tout le monde est bluffé, d'autant plus qu'il s'agit d'un village mais au niveau de bien des Montrachets.

 

Jean-Louis Chave, Hermitage blanc 2007 : La première bouteille a une pointe de liège au nez et à l'attaque, c'est vraiment léger mais ça suffit à gâcher le plaisir. Pas le choix, on la change. La seconde est bien mieux : d'une belle couleur dorée, un nez sur le miel, la poire, l'abricot. La bouche est épaisse, plus grasse que la première bouteille, puissante, massive, juste ce qu'il faut de fraîcheur derrière. Très belle longueur là aussi.

 

soiree anthologie 

"Rien à faire, c'est bouchonné"

 

Bonus : Jacques-Frédéric Mugnier, Chambolle-Musigny 2013 : (bu à l'aveugle) pour ne pas attaquer les rouges directement par la DRC, nous avions choisi un vin de "transition", tout en élégance lui aussi pour "emmener" le suivant. La robe est claire, le nez plein de petits fruits rouges, beaucoup de fraîcheur, la bouche croquante, juteuse, peu tannique, pleine de fruit jusqu'à la finale de longueur moyenne. Un très beau vin, bien évidemment éclipsé par le suivant.

 

Domaine de la Romanée-Conti, Romanée-Saint-Vivant 2006 : Couleur plus soutenue que le Chambolle et le que le Chambertin, le nez est très élégant, encore plein de fruits rouges, de cassis et de mûre, avec des notes de réglisse, de rose et de pivoine comme dans un pot-pourri, pas vraiment de traces d'évolution. La bouche est incroyable, pleine de fruits frais qui rendent le vin juteux et croquant, une texture de velours, bien plus d'épaisseur que le Chambolle, et dans le fond une superbe acidité qui fait durer le vin pendant des heures. Il est moins démonstratif que le vin d'Auvenay, mais on se dit que tout est là, à la bonne place. Tout le monde en attendait beaucoup et personne n'a été déçu, bien au contraire. On frôle la perfection avec ce vin magique, qui en plus n'est qu'à l'aube de sa vie.

 

Jean-Louis Trapet, Chambertin Grand cru 2011 : Couleur rubis, un peu plus claire que le précédent, le nez fait plus "rustique", un peu terreux, fumé, épicé, avec de beaux petits fruits rouges. La bouche est plus puissante, moins soyeuse, moins épaisse, mais comme toujours chez Trapet très pure et minérale avec beaucoup de tension et de longueur, des tannins un peu plus présents. C'est un vin qui aurait pu paraître magnifique dans un autre contexte, mais là il est complètement éclipsé par la St Vivant.

 

Domaine Jamet, Côte-Rôtie 2011 : On passe à une couleur bien plus sombre, un nez "sauvage", lardé/fumé, sur l'olive, l'anchois, la violette, une vraie syrah ! La bouche est fine, fraîche, toujours très aromatique, encore toute jeune, très longue, une grande Côte-Rôtie, qui a surpris pas mal de monde par son style très pur.

 

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Château Lynch-Bages, Pauillac 1983 : Couleur tuilée mais pas si évoluée que ça pour un 1983, le nez possède encore de beaux fruits rouges, un peu de sous-bois, de cèdre, de tabac. La bouche semble encore plus jeune, toujours fraîche, avec la noblese des grands Pauillac bus à leur apogée, les tannins sont fondus par le temps. Très belle bouteille, qui est une fois de plus la preuve que les grands Bordeaux nécessitent de la patience.

 

Château Yquem, Sauternes 1995 : Couleur or foncé, superbe nez sur l'abricot, les fruits exotiques, une pointe de cire et d'encaustique, du miel bien sûr. La bouche reste très digeste, sirupeuse sans être trop lourde. L'équilibre est parfait comme souvent avec Yquem. L'accord avec le crumble au coing est lui aussi parfait. On termine en beauté.

 

Merci à tous pour cette excellente soirée, avec de grands vins bus dans la bonne humeur, qui nous a confirmé une fois de plus que la DRC et Leroy ne jouent pas dans la même cour que les autres. On se retrouve en 2019 avec un nouveau programme que nous espérons tout aussi alléchant. 

 

15 novembre 2018

Soirée Cote de Beaune du 16/11/2018

Difficile de faire le tour de toute la Côte de Beaune en 8 vins : il a fallu faire des choix et sacrifier quelques appellations prestigieuses (Puligny, Pommard notamment) afin d'avoir un petit aperçu des blancs et des rouges du sud, du centre et du nord. Les finages moins célèbres (Santenay, Savigny...) s'en sont d'ailleurs très bien sortis, preuve qu'il y a encore de "jolis coups" à faire en Côte de Beaune pour les curieux.

 

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Les rouges

1 Santenay « Les Prarons » 2014, domaine Bachelet-Monnot : Couleur claire, nez très expressif plein de fruits rouges. Bouche gourmande, peu tannique, très fraîche et fruitée, pas une très grande longueur mais très facile à boire. Tout le monde se régale. Ca commence bien.

 

2 Chassagne-Montrachet Vieilles vignes 2015, domaine Bernard Moreau : Couleur claire pour lui aussi, nez de fruits rouges un peu plus sucrés que le précédent. Bouche plus puissante avec un peu plus de tannins, plus de longueur, encore un bon potentiel de vieillissement même si on se régale déjà.

 

3 Savigny-les-Beaune 1er cru « Les Peuillets » 2015, Domaine des Croix : Couleur plus sombre, nez plus marqué fruits des bois et mûre, plus floral aussi. Bouche plus tendue, plus minérale et encore beaucoup plus longue, la grande classe !

 

4 Aloxe-Corton 2008, domaine Rollin : On passe à une robe tuilé, un nez de sous-bois et de noyau de cerise, la bouche est plus fruitée que le nez, moins évoluée, avec l’acidité des 2008 mais sans manquer d’épaisseur pour autant. Beau vin à son apogée.

 

5 Volnay 1er cru « Le Ronceret » 2012, domaine Jean-Marc Boillot : Couleur sombre et légèrement tuilée, nez sur le kirsch, le fer des sols rouges est bien présent. Bouche puissante, semble solaire, manque un peu d’élégance, tannins encore un peu durs. Il y a de la longueur, mais au final peu de plaisir sur ce Volnay bien plus proche du stéréotype Pommard. Petite déception…

 

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Les blancs

6 Meursault « Grands charrons » 2015, domaine Michel Bouzereau : couleur très claire, nez plein de fruits, agrumes et fruits du verger. Bouche toujours aussi fruitée, tendue par une belle acidité, peu de gras, belle longueur pour un village, beaucoup d’élégance, comme souvent chez Bouzereau.

 

7 Chassagne-Montrachet 1er cru « Morgeot » 2015, domaine Lamy-Pillot : Couleur à peine plus dorée, nez un peu grillé et citronné, la bouche n’est pas très grasse non plus, moins fruitée que le Meursault, mais avec un peu plus de volume et de longueur. Encore un bon potentiel de vieillisement.

 

8 Corton Grand cru 2013, domaine Maillard : Couleur or pâle, nez solaire sur le miel, les fruits mûrs, presque ananas. La bouche est puissante, massive, mais une belle minéralité dans le fond l’empêche de tomber dans la lourdeur. Très beau vin qui peut lui aussi vieillir encore longtemps.

   

19 octobre 2018

Soirée Vins du Larzac du 19/10/2018

 

 

 

Le secteur du Larzac offre les vins les plus qualitatifs du Languedoc-Roussillon à l'heure actuelle, probablement grâce à son climat d'altitude qui apporte aux vins la fraîcheur nécessaire mais aussi grâce à une génération de vignerons très talentueux.

 

Difficile de s'y repérer parmi les nombreux changements d'appellation : les vins de la soirée étant soit des "IGP Hérault", soit des AOC "Coteaux du Languedoc (avec mention possible d'un lieu comme Montpeyroux ou Terrasses du Larazc)" remplacé ensuite par "Languedoc" avant la création de l'AOC "Terrasses du Larzac" en 2014.

 

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1 Pierre Vaïsse - IGP Hérault « Hasard » 2015 : (100% viognier en cuves) Couleur claire, nez très expressif, sur l'abricot, la pêche, le sureau, l'anis. Bouche fruitée, vive, très fraîche et très digeste pour un viognier, avec une belle longueur sur la réglisse. Ca commence fort.

 

2 Clos de la Barthassade - IGP Hérault « Les Cargadous » 2016 : (60% roussanne, 40% chenin en demi-muids et fûts) Couleur claire, nez plus discret, sur la poire surtout et des notes pâtissières. La bouche est plus puissante et plus grasse que le précédent, mais une belle acidité dans le fond lui permet de garder une certaine fraîcheur. Belle longueur pour lui aussi, même s'il souffre de la concurrence avec le vin précédent.

 

3 Domaine du Pas de l’Escalette - AOC Languedoc « Les Petits pas » 2016 : (45% grenache, 30% carignan, 25% syrah en cuves bois) Couleur claire, nez sur la cerise, la mûre. Bouche légère, simple mais très fruitée et facile à boire. Un joli vin de soif qui procure beaucoup de plaisir.

 

4 Domaine du Joncas - AOC Languedoc Montpeyroux « Joia » 2015 : (70% grenache, 30% syrah en œuf béton et cuves inox) Couleur rubis, nez bien marqué grenache, sur la confiture de fraise, la garrigue. Bouche légère, fraîche, fruitée, très digeste et facile à boire aussi avec un peu plus de longueur que le précédent.

 

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5 Alain Chabanon - AOC Coteaux du Languedoc Montpeyroux « Esprit Malin » : (Cuvée inédite. Syrah, mourvèdre et grenache en fûts puis cuves, assemblage des millésimes 2003, 2005, 2015 de la cuvée «Font Caude». Sols argilo-calcaires au pied du Mont Baudile) Robe plus sombre, à peine tuilée. On change de registre avec un nez sur la prune, le sous-bois. Bouche avec des notes d'évolution mais qui garde du fruit et de la fraîcheur, plutôt en finesse. Encore plus de longueur. La série des grands Languedocs commence.

 

6 Domaine d’Aupilhac - AOC Languedoc Montpeyroux « Cocalières » 2016 : (40% syrah, 30% grenache, 30% mourvèdre en foudres et fûts. Parcelle sur le versant  Nord Nord-Ouest du Mont Baudile) Couleur grenat, superbe nez, exubérant, sauvage, qui fait penser à une syrah du Rhône nord sur l'olive, les fruits noirs, la violette, des notes lardées. Bouche d'une grande fraîcheur, pas très épaisse, mais toute en fraîcheur et en longueur, la grande classe. Peut-être le vin de la soirée...

 

7 Domaine de Montcalmès - AOC Terrasses du Larzac 2014 : (60% syrah et 20% grenache sur des calcaires orientés Nord à Puéchabon, 20% mourvèdre sur des galets roulés orientés Sud à Aniane. Elevage fûts) Robe un peu plus claire, premier nez plus boisé/vanillé mais très vite la cerise et les petits fruits rouges repassent devant l'élevage. Bouche avec beaucoup de fruit, une texture soyeuse, plus épaisse que le précédent, beaucoup de finesse sur ce millésime. Très belle longueur aussi. Encore un beau potentiel d'évolution.

 

8 Mas Jullien - AOC Coteaux du Languedoc Terrasses du Larzac 2010 : (40% mourvèdre, 30% carignan, 25% syrah 5% grenache en demi-muids et foudres. Assemblage d’une dizaine de parcelles) Couleur très noire, nez sur la mûre, le cassis, le chocolat, très gourmand. Bouche puissante, concentrée, massive, tannins bien fondus par le temps. Lui aussi garde une belle acidité dans le fond. La finale est très longue mais un peu sur l'alcool. Il semble presque trop jeune.

 

Bonus Domaine Coston - AOC Terrasses du Larzac "Arboussas" 2014 : (majorité grenache) Apport mystère de la soirée. Couleur rubis, nez avec un arôme étrange... Quelqu'un annonce "artichaut" ! C'est exactement ça ! Tout le monde ne pense plus qu'à l'artichaut du coup. La bouche est plutôt légère, avec une finale de longueur moyenne, sur le côté fruits rouges sucrés et garrigue du grenache. Très original, on adore ou on déteste mais on ne reste pas indifférent.

 

 

Merci à tous pour cette excellente soirée qui a confirmé une fois de plus qu'on trouve de grands vins dans cette région, avec des rapports qualité/prix exceptionnels.

 

29 septembre 2018

Soirée Millésime 2015 du 28/09/2018

La première dégustation de la rentrée proposait un tour d'horizon du millésime 2015, année qualifiée "d'exceptionnelle" par tous les critiques du vin. Mais comme toujours, il est difficile de généraliser. 2015 était un millésime de canicule, ce qui implique des vins concentrés, puissants, taillés pour la garde, avec un aspect sucré et gourmand en jeunesse, mais aussi s'ils sont mal vinifiés un manque d'acidité entraînant des vins lourds et alcooleux. Les vins rouges et les liquoreux s'en sortent en général mieux que les blancs secs, et les vignobles du Nord ou d'altitude mieux que ceux du Sud. A voir si cela se vérifie sur nos bouteilles du soir...

 

 

1 - Domaine des Ardoisières - IGP Allobroges Schiste 2015 : (jacquère, roussanne + malvoisie, mondeuse blanche) Couleur claire, nez sur la poire, la brioche, les agrumes. Bouche vive, tendue par une belle acidité, pas très épaisse mais longue et très minérale en finale.

 

2 - Château Simone - Palette blanc 2015 : (clairette + grenache blanc, ugni, muscat) Couleur dorée, nez de fruits jaunes, voire quelques fruits secs, floral et un peu toasté. Bouche puissante, à la concentration impressionnante, quand même une bonne acidité dans le fond grâce à la clairette et l'exposition nord. Un peu d'alcool sur la finale pour chipoter. Un vin au grand potentiel, qui aurait besoin d'être attendu encore quelques années.

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3 - Domaine Grosbot-Barbara - Vin de France (fait à Saint-Pourçain) Clos Jacques Chevallier 2015 : (chardonnay + tressallier, pinot gris) Couleur or pâle, nez très exotique, plein d'ananas, légèrement beurré, très gourmand. Bouche grasse, exotique aussi mais sans jamais tomber dans la lourdeur. Stupéfaction à la levée de la chaussette : personne n'aurait parié sur un Saint-Pourçain à ce niveau-là.

 

4 - Domaine Agapé - Alsace Grand Cru Rosacker Riesling 2015 : On revient sur une couleur plus claire, un nez d'écorces d'agrumes, de mirabelle, pas vraiment de pétrole sur ce riesling mûr. Très beau volume en bouche, les 6gr de sucres résiduels sont parfaitement équilibrés par une superbe acidité. Finale très longue. Déjà un grand vin en l'état.

 

5 - Domaine Alain Voge - Saint-Joseph Les Côtes 2015 : Couleur presque noire, beau nez lardé, fumé, sur la violette, le poivre. Bouche plus fine que ne le laissait penser le nez, beaucoup de fruit, mais des tannins encore un peu présents en finale. Un style "sauvage", mais trop austère pour certains.

 

6 - Domaine Michel Noëllat - Vosne-Romanée 1er cru Les Suchots 2015 : Couleur grenat, sombre pour du pinot noir. Superbe nez qui s'ouvre au fil de la dégustation, sur la cerise, la mûre, encore une pointe boisée/toastée. Bouche à la fois puissante et concentrée mais aussi gourmande et soyeuse, pleine de fruits, avec une finale immense. "La main de fer dans un gant de velours". Déjà beaucoup de plaisir en l'état.

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Bonus - Bodegas Mauro - Vino de la Tierra de Castilla y Leon 2015 : (tempranillo + syrah) L'apport mystère de la soirée a une robe très sombre, un nez de cassis, mûre, encore un peu boisé/vanillé. Bouche puissante, mais avec une certaine fraîcheur dans le fond, très belle texture, on retrouve les arômes du nez. Encore un peu jeune en l'état, mais il a la matière pour faire un très beau vin dans quelques années.

 

7 - Domaine du Pas de l’Escalette - Terrasses du Larzac Le Grand Pas 2015 : (grenache + syrah, carignan) Couleur étonnamment très claire, nez sur la fraise écrasée, la garrigue. La bouche reprend cette trame sucrée mais manque un peu de fraîcheur. Dommage pour cette bouteille qui goûte ce soir-là beaucoup moins bien que les bouteilles ouvertes il y a quelques mois qui tiraient beaucoup plus sur des grandes syrahs du Rhône nord. Les mystères du vin...

 

8 - Clos du Mont Olivet - Châteauneuf-du-Pape 2015 : Robe à peine plus foncée que le précédent, nez sur la fraise écrasée, la figue, la cerise, proche du Pas de l'Escalette mais en plus élégant. La bouche est à la fois gourmande, puissante, concentrée, fraîche, et très fruitée. Les tannins sont encore bien présents. Finale très longue. Une grande bouteille en perspective.

 

Merci à tous les participants pour cette belle soirée. On se retrouve en octobre pour les Vins du Larzac et en novembre pour la Cöte de Beaune.

 

15 juin 2018

Soirées Prestige du 8 et 15 juin

Soirée Prestige du 8 juin 

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Jean-Louis Vergnon, Champagne Grand cru « Résonance » Blanc de blancs Extra-Brut 2009 : Couleur claire, nez principalement sur les agrumes, à peine floral et brioché. Bouche vive, tendue, citronnée, avec une finale longue et presque saline. Très beau Champagne, qui réveille les papilles. Idéal pour débuter, avec quelques toasts de saumon fumé.

 

Domaine Georges Vernay, Condrieu « Coteau de Vernon » 2014 : Couleur légèrement dorée, nez sur l'abricot, les fleurs blanches mais aussi le beurre avec le réchauffement. Bouche grasse, opulente, mais avec une fine acidité derrière pour équilibrer le tout. Finale très longue. Très beau vin avec encore un bon potentiel de garde pour un Condrieu.

 

Domaine Michel Bouzereau, Puligny-Montrachet 1er cru « Champs Gains » 2015 : Robe très claire, nez minéral, citronné, calcaire, léger beurré et légèrement floral, une pointe de noisette grillée, très élégant. Bouche tendue, très léger gras par dessus, beaucoup d'agrumes. Finale très longue, minérale, salivante. Déjà excellent et bientôt très grand. 

 

Domaine JF Mugnier, Nuits-St-Georges 1er cru « Clos de la Maréchale » 2013 : Couleur rubis, superbe nez d'une grande élégance, sur les fruits rouges, rose et pivoine. Bouche très fine aussi, pas très concentrée, mais beaucoup de fruit, de fraîcheur et de longueur. Finale encore à peine serrée, surtout à l'ouverture de la bouteille mais bien mieux après un long carafage. Mugnier, c'est la classe !

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Domaine de Beaurenard, Châteauneuf-du-Pape « Boisrenard » 2006 : Robe très sombre, nez de fruits noirs, de chocolat, de cerise confiturée. Bouche puissante, aux tannins bien enrobés, finale très longue, d'un vin encore tout jeune, de grande qualité, mais qui a été surclassé par la finesse et l'élégance du suivant.

 

Château Rayas, Châteauneuf-du-Pape 2006 : Robe claire avec des contours tuilés. Nez un peu chaud à l'ouverture mais parfait après 24h, très marqué fraise écrasée comme toujours, pas trop floral sur ce millésime. Bouche aux tannins quasi insensibles, mais avec la concentration suffisante pour passer derrière Boisrenard et le surclasser par son élégance et sa gourmandise. Très longue finale, sur la fraise, l'orange sanguine, finement épicée. Comme toujours il a d'abord surpris par son originalité puis il a très vite convaincu.

 

Domaine de la Grange des Pères, IGP Pays d’Hérault 2012 : Robe sombre, nez très marqué anchois, olive, sel, garrigue, fruits noirs. Bouche sur l'anchois aussi, avec une très belle texture soyeuse, des épices, beaucoup de fraîcheur derrière grâce au cabernet et beaucoup de longueur. Il s'en sort parfaitement derrière Rayas, ce qui est la preuve d'un grand vin.

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Château Montus - Madiran prestige 2002 : (100% tannat) Bouteille mystère et supplémentaire. Couleur noire et beaucoup de dépôt. Nez très café et chocolat amer, pruneau, sous-bois, truffe. Bouche très chocolat amer aussi, sèche, un peu de noix, très déséquilibré, peut-être trop tard pour lui. Une seconde chance lui a été donné le 15 avec une aération plus longue, mais qui n'a pas changé grand chose...

 

Château Gilette, Sauternes « Crème de Tête » 1989 : Très belle robe ambre clair, nez d'abricot, de coing, miel, safran. Bouche miellée, très digeste, pas trop sucrée, à peine épicée, encore beaucoup de fruit, et finale très longue. Grand Sauternes qui a même convaincu les plus réfractaires aux liquoreux. Accord parfait avec la tarte tatin.

 

 

 

Soirée Prestige du 15 juin

Le programme était quasiment le même, seuls trois petits changements ont été effectués :

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Domaine Georges Vernay, Condrieu « Chaillées de l'Enfer » 2014 : Couleur légèrement dorée comme le Coteau de Vernon, nez un peu moins beurré. Bouche avec plus d'acidité, moins grasse, plus tendue. Finale plus épicée. Il convaincra plus facilement ceux qui pensent que le viognier est toujours lourd.

 

Domaine Michel Bouzereau, Puligny-Montrachet 1er cru « Le Cailleret » 2015 : Nez très proche du "Champs Gains", beurré, floral, minéral. Bouche très tendue aussi par une superbe acidité, un peu plus d'épaisseur pour lui peut-être. Déjà excellent et bientôt très grand pour lui aussi.

 

Domaine JF Mugnier, Nuits-St-Georges 1er cru « Clos de la Maréchale 2014 : Robe plus sombre que le 2013, plus mûre, moins marquée petits fruits rouges et plus marqué cerise. Bouche plus gourmande, toute en finesse aussi, un peu plus sucrée peut-être avec des tannins plus fondus mais à peine moins de longueur. Deux très grands pinots qui ont convaincu tout le monde.

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Merci aux participants de ces deux soirées. On se retrouve en septembre, après un petit break estival, avec un nouveau programme et probablement une soirée "super prestige" !

 

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