Soirées Prestige du 09/02 et 08/03
Soirée n°1
1 Vincent Latour - Meursault 1er cru Perrières 2018 : on débute par un Meursault classique, bien fait, au nez beurré, légèrement vanillé. La bouche est grasse, épaisse, beurrée, florale, elle se retend sur la fin, finassant plus minérale et sans lourdeur.
2 Bernard Millot - Puligny-Montrachet Les Corvées 2020 : on continue sur un second chardonnay, encore jeune, bien moins de gras, peu d’élevage, la bouche est sur la tension, beaucoup pensent plus à la Loire qu’à la Bourgogne d’ailleurs, encore un peu soufré, avec une finale très minérale qui allonge bien. Joli aussi, dans un style très différent. Merc Kevin !
3 Ganevat - Côtes du Jura chardonnay Les Grandes Teppes VV 2018 : couleur dorée et trouble, nez typique du domaine, fruits un peu bletts au départ, citron confit, volatile élevée. C’est surtout en bouche qu’il est intéressant, très énergique, explosif, toujours ce côté citron confit, volatile (acide acétique) qui donne encore plus de peps, fond minéral, beaucoup de longueur, finale umami, très salivante. Un Ovni, qui du coup a divisé les opinions.
4 Château Rayas - Châteauneuf-du-Pape blanc 2007 : (50% grenache blanc, 50% clairette) Couleur or avec une intensité qui vire presque au fluo, le nez s’ouvre sur des notes étonnantes de carambar, avec une impression de sucrosité gourmande, puis de la pêche, abricot, miel, fleurs blanches, complexe. La bouche est puissante, probablement élevée en alcool, gros volume, complexe, sur les arômes du nez, pas beaucoup d’acidité, avec du gras, à peine beurrée, finale très longue dans un style plus rond et réchauffant que la série de chardonnay, il appelle la table.
5 Clos Rougeard - Saumur-Champigny 2014 : Couleur claire, nez qui poivronne un peu au départ, puis de plus en plus de fruits, un côté pivoine, voire pot-pourri sur la fin, de plus en plus bourguignon avec l’ouverture. La bouche est aérienne, légère, mais avec un côté soyeux, évidente, parfaite, sans le côté poivron du nez, qui peut se boire avec une facilité déconcertante.
6 De Montille - Volnay 1er cru Les Mitans 1999 : un pinot foncé, peu évolué pour un 1999, au nez légèrement kirsché, un peu de sous-bois, des fruits noirs, des épices. La bouche est très noble, mais un peu austère, tendue, avec des tannins encore présents en finale mais qui donnent beaucoup d’allonge, on sent le côté grappe entière ici. Un vrai 1999 et un vrai De Montille finalement.
7 Château Giscours - Margaux 1988 : (65% CS, 30% merlot, 5% CF) Couleur sombre et tuilée, nez fumé, chocolaté, sous-bois, champignon, fruits rouges compotés, cigare, très noble. La bouche est encore relativement jeune pour l’âge du vin, les tannins sont très fins désormais, manque peut-être d’un peu de soyeux de texture, mais très noble, frais, encore du fruit, très long. Il a fait l’unanimité, comme souvent avec les Bordeaux à point.
8 Grange des Pères - IGP Hérault 2016 : (40% syrah, mourvèdre, CS, counoise) Couleur sombre, nez très « Grange » anchois, olive, garrigue, fruits noirs. Bouche qui combien intensité, puissance et fraîcheur, les tannins sont fins, dans une phase très ouverte. Délicieux.
9 Henri Bonneau - Les Rouliers Vin de France : (lot 0921) Couleur plus claire, nez plus confituré, fruits rouges presque sucrés, épices. La bouche est très ronde, suave, à l’alcool probablement élevé mais contrebalancé par une forme de sucrosité, des tannins très fins, il passe sans difficulté derrière la Grange, le style est un peu plus lisse et plus propre que les Bonneau du passé, mais toujours délicieux. Merci Pilou !
10 Joliette - Vin de France 2013 : (11 gr SR/L) Couleur ambrée, nez de caramel, cannelle, noisette, petite touche oxydative, fruits secs, pas vraiment d’ananas ou ce genre de fruits frais pour Jurançon. La bouche est sur la tension, puissante, intense, avec une très belle acidité, mais c’est un Ovni, pas beaucoup de fruits, plutôt dans le style d’un oxydatif, tendu, quasi sec, avec beaucoup de longueur. Il s’ouvre dans le verre, sur du miel, de l’encaustique, très complexe. Lui aussi, un style très particulier qui a divisé.
11 Frédéric Savart - Champagne Blanc de Blancs : (dég déc 2023. Chardonnay sur Ecueil et Trepail. 2 gr) On termine sur une note de légèreté, un blanc de blancs à la bulle très fine, très facile, élégant, dont la sucrosité fait un peu plus que 2gr, c’est gourmand en même temps. Parfait pour finir en beauté.
Soirée n°2
1 Laculle Frères, Champagne Bourdon 2018 : (100% chardonnay, parcelle à Chervey, Côte des Bar. Malo faite. Elevage en cuves bois. Non dosé) couleur claire, nez élégant de fruits blancs, floral, pas très marqué par les lies. Bouche avec des bulles fines, sur la tension avec une jolie amertume qui donne du caractère.
2 Roulot, Bourgogne aligoté 2020 : couleur claire, nez de pomme verte, citron, petite touche d'élevage grillé sur lies. Bouche peu épaisse, citronnée, tendue, rafraîchissante, longueur moyenne. Merci Céline !
3 Albert Grivault, Meursault Clos des Perrières 2020 : couleur or avec des reflets verts, nez beurré, légèrement vanillé, fruits jaunes, pointe de sucrosité gourmande. Bouche avec un joli gras à l'attaque, beurrée, encore un peu d'élevage mais la fin de bouche se retend sur une très belle acidité, sensation minérale, la finale est très longue et pas du tout pataude. Excellent vin, déjà étonnamment très accessible.
4 Rayas, Châteauneuf du Pape blanc 2012 : (50% grenache blanc, 50% clairette) Couleur or, nez évolué de cire, de miel, d'abricot, de pêche. La bouche est élégante, fruitée, miellée, du volume, peu d'élevage, avec une acidité plutôt basse, l'alcool se sent un peu en finale.
5 Clos Rougeard - Saumur-Champigny 2014 : Couleur claire, nez qui poivronne un peu au départ, puis de plus en plus de fruits, un côté pivoine, voire pot-pourri sur la fin, de plus en plus bourguignon avec l’ouverture. La bouche est aérienne, légère, mais avec un côté soyeux, évidente, parfaite, sans le côté poivron du nez, qui peut se boire avec une facilité déconcertante.
6 De Montille Volnay 1er cru Mitans 1999 : un pinot foncé, peu évolué pour un 1999, au nez légèrement kirsché, un peu de sous-bois, des fruits noirs, des épices. La bouche est très noble, mais un peu austère, tendue, avec des tannins encore présents en finale mais qui donnent beaucoup d’allonge, on sent le côté grappe entière ici. Un vrai 1999 et un vrai De Montille finalement.
7 Rostaing, Côte-Rôtie La Landonne 2012 : couleur un peu tuilée évoluée déjà, nez lardé, cuir, animal. Bouche sur la tension, pas de travail sur la texture, les tannins sont plutôt fins pour un Rostaing, beaucoup de longueur et de fraîcheur, très marqué par la grappe entière. Pile à point dans ce "petit" millésime. Délicieux. Merci Olivier !
8 Clos Venturi, Chemin de croix 2020 : (sciaccarellu Corse) Couleur grenat clair, nez éclatant dès l'ouverture, fruits des bois, framboise, cranberry, notes de pivoine, réglisse, en se réchauffant un peu garrigue et menthol. Bouche pleine de fruits et de fleurs, éclatante aussi, très fraîche, tannins fins, il se comporte mieux à l'ouverture servi un peu fais, en se réchauffant il tire sur un grenache un peu rond avec l'alcool qui ressort. La finale est très longue, toujours de la fraîcheur et de l'élégance, un peu plus épicée. Merci Arnaud !
9 Pichon Longueville Comtesse, Pauillac 1986 : (62% CS 35% Merlot 3%CF) Couleur sombre et tuilée, nez très tertiaire, sous-bois, humus, cuir, le fruit à du mal à sortit. C'est mieux en bouche, encore fraîche, avec une certaine austérité, noble, mais à aller chercher, manque une touche de gourmandise.
10 Grange des Pères, IGP Hérault 2017 : par rapport au 2016 bien plus chaleureux, chocolaté, encore un peu jeune probablement.
11 Albert Mann, riesling grand cru Schlossberg L’Epicentre SGN 2018 : nez plein de fruits exotiques, miel, bouche à l'équilibre parfait, personne ne devine qu'il y a autant de sucre grâce à une superbe acidité dans le fond, c'est long et très digeste.